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01.08.2010

Tout est sous contrôle?

Réflexions à l’occasion du 1er août 2010 de Dr. Christoph Blocher Ancien Conseiller fédéral (Le texte oral et écrit font foi - www.blocher.ch) Chères concitoyennes, chers concitoyens, Chères Suissesses et chers Suisses, Mesdames et Messieurs, Nous célébrons aujourd’hui le 719e anniversaire de notre pays, de notre Suisse, de notre patrie. Nous avons des raisons d‘être très reconnaissants : Notre pays existe depuis 719 ans. Voici 719 ans, l’on posait la première pierre de l’indépendance. Le droit à l’autodétermination. D’une grande actualité aujourd’hui! Nous voulons aujourd’hui encore l’autodétermination et aujourd’hui encore nous refusons les juges étrangers. Les objectifs de l’époque sont valables encore aujourd’hui. Regardez le monde autour de nous.- Au cours des 20 dernières années, on a renoncé à beaucoup de liberté et d’indépendance, parce que l’on croyait que ces organismes ne pouvaient jamais être assez grands. L’économie a fait les premiers pas dans cette direction. Des entreprises ont fusionné, des groupes avaient la folie des grandeurs. Pensez aux systèmes financiers globaux. On a fait comme si tout était sous contrôle sous l’aspect de la globalisation. Jusqu’à ce que la folie des grandeurs et le manque de clarté aient atteint une telle dimension que tout s’est écroulé. Avec des conséquences terribles, dont personne ne connaît encore l’étendue aujourd’hui. Il en est de même dans la politique. Là aussi, l’histoire nous enseigne que les grands organismes fabriqués de toutes pièces peuvent s’écrouler. Rappelez-vous la grande puissance qu’était l’Union soviétique, rappelez-vous l’empire de Charlemagne, rappelez-vous Napoléon. Cela n’a jamais fonctionné. Et qu’en est-il des plus récents efforts? Qu’adviendra-t-il de l’UE? C’est manifeste: avec l’Union européenne, un tel organisme a de nouveau été créée. Une construction de toutes pièces, la plus grande possible. Tous les pays sont liés, perdent de leur autonomie. Les monnaies nationales ont été supprimées pour des raisons politiques. Tout a été jeté dans un même pot. On a créé une monnaie unique et là aussi on a fait comme si tout était sous contrôle. On n’a pas agi selon des principes économiques, lorsque l’on a retiré les banques nationales aux Etats membres, mais par calcul politique. A présent, les différents pays n’ont plus la possibilité de réglementer leur politique des intérêts et monétaires selon leurs propres besoins. Alors que les situations de chacun des Etats membres sont différentes. A présent ce qui devait arriver est arrivé: les endettements d’Etats et des effondrements en sont les conséquences. La folie des grandeurs de l’homme est qu’il pense que plus on est grand, plus on aura de succès. Mais la réalité prouve le contraire. Pourquoi notre pays, la Suisse, n’y a-t-elle pas participé? Parce que notre peuple a pu voter au début des années 90 sur cette question et parce qu’elle a eu la force de dire non. Même la majorité – deux tiers des cantons – ont dit: « Non, c’est hors de question ». Avec ce non, les citoyennes et citoyens disaient oui à la liberté et à l’indépendance de notre pays. Par cette décision, ils se défendaient contre toutes les personnalités très connues de notre pays. Toute la classe politique, le gouvernement, même l’économie, avaient pris le mauvais chemin à l’époque. Aujourd’hui, près de 20 ans plus tard, les acteurs de l’économie se rendent lentement compte que la décision de l’époque était bien la bonne. On apprend en faisant des erreurs – et souvent, hélas, seulement ainsi.. Si nous avons conservé jusqu’à ce jour notre indépendance par rapport à l’Union européenne, nous le devons à notre régime étatique particulier. C’est grâce à cela uniquement que nous pouvons célébrer aujourd’hui l’anniversaire de notre pays dans la liberté et l’indépendance. C’est pourquoi le commandement de la première heure et de l’heure actuelle est que la Suisse ne doit pas modifier ce régime, même pas par l’adhésion à des organismes multinationaux et pas non plus par des accords bilatéraux qui le font. Et pourtant: même si les politiciens ne veulent pas le dire tout haut, on entend de toutes parts de nouveau qu’ils ont pour but de faire adhérer la Suisse à l’UE. Ils savent que la majorité du peuple y est certes opposée et font donc toutes les manœuvres imaginables pour rejoindre peu à peu le sein de l’UE. Et, Mesdames et Messieurs, c‘est le premier devoir du citoyen, également dans les années qui viennent, de lutter avec détermination en faveur de notre liberté et de notre indépendance. Une adhésion à l’UE renverserait les piliers de l’Etat suisse. Cela ne saurait arriver. Parce que cela est si important à mes yeux, je réfléchis actuellement sérieusement à poser ma candidature une nouvelle fois en 2011 lors des élections du Conseil national. Cela, bien que je fête cette année mon 70e anniversaire. J’y réfléchis pour contribuer à empêcher cette énorme préoccupation qu’est l’adhésion de la Suisse à l’UE. Chères Suissesses, chers Suisses, il vaut la peine de mener ce combat. C’est un combat de la population concernée contre l’autorité. Car l’autorité a d’autres intérêts: elle veut l’adhésion aux grands organismes. Elle veut aller là où tout le monde est pour tout mais personne n’est responsable de quoi que ce soit de concret. Du point de vue pécuniaire, cela rapporte beaucoup aux dirigeants, parce que les gens sont bien payés dans ces organismes mal contrôlés. Peu importe le résultat. Le contrôle incommode de la population disparaîtrait en cas d’adhésion à l’UE. Il n’y aura pas de personnes extérieures qui expertisent le travail et qui votent là-dessus. Le contrôle du citoyen disparaîtra et son opinion ne jouera plus aucun rôle. Mais cette surveillance et ce contrôle sont décisifs. C’est justement ce qui fait la force de notre pays. C’est la nature de la Suisse que les citoyennes et citoyens concernés posent les jalons dans les questions essentielles. Si cette possibilité faisait défaut chez nous, nous serions depuis longtemps membre de l’UE. Imaginez-vous: nous en tant que membre de l’UE, en plein milieu de cette salade! La situation meilleure de notre Suisse en serait anéantie. La neutralité de notre pays serait enterrée depuis longtemps si les politiciens seuls pouvaient prendre les décisions. En effet, les politiciens préfèrent s’impliquer dans la politique des grandes puissances. On peut par exemple détacher des troupes à l’étranger pour se donner de l’importance. Alors que nous savons que c’est la meilleure façon d’amener la guerre et le terrorisme dans notre pays! Tout cela n’est pas possible avec le régime actuel. Et c’est pourquoi nous pouvons être reconnaissants. Reconnaissants d’avoir pu maintenir notre liberté jusqu’ici. Et nous allons pouvoir la conserver à l’avenir également. Cette liberté-ci, la nôtre. Elle est ultramoderne. Je reçois tous les jours des lettres du monde entier. Les expéditeurs nous félicitent, nous les Suissesses et les Suisses, d’être encore libres. Partout où je vais en Europe, j’entends des affirmations comme « Vous n’êtes pas à plaindre. Vous n’êtes pas membres ! » Ce sont surtout des Allemands qui parlent et pensent ainsi. Et ils ont raison. Non parce que nous sommes meilleurs. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Mais nous avons choisi un meilleur régime étatique. Un régime qui place la liberté et la prospérité des citoyens au premier plan. Nous respectons nos voisins. Nous respectons les autres Etats. Nous avons des relations avec eux. Mais nous restons neutres. Cela veut dire que nous ne nous immisçons pas dans la situation politique d’autrui. Nous protégeons notre pays, pour pouvoir conserver notre autodétermination sur notre petit territoire. Nous voulons prendre nous-mêmes notre avenir en main. Il faut continuer de renoncer à l’aventure en n’intervenant pas dans les affaires d’autrui. Il est temps de reconnaître ces valeurs, de réapprendre à les apprécier. En fait il nous est facile d’avoir cette opinion lorsque nous voyons ce qui se passe dans ces autres grands organismes. Personne ne sait aujourd’hui ce qu’il en sera des importants endettements des Etats. Personne ne sait aujourd’hui comment maintenir l’UE. Ceux d’entre les partisans de l’UE qui sont honnêtes le reconnaissent. Mais aujourd’hui on fait beaucoup de promesses. Il serait plus important de faire fi de la modestie et de dire que c’est une grande performance de pouvoir maintenir dans un petit pays comme la Suisse la liberté et l’indépendance ainsi que le droit du peuple. De pouvoir décider soi-même dans les questions matérielles et voter à ce sujet. Si l’on maintient ce droit dans notre démocratie, nous pourrons continuer de vivre dans la paix et la prospérité. Il sera possible que tous les gens se portent bien. C’est le message à l’occasion de l’anniversaire de notre pays ! Nous voulons continuer dans cette direction et espérons avoir la force de persister. Alors nous serons également pleins de reconnaissance l’année prochaine lors du 720e anniversaire et pourrons célébrer encore de nombreux autres anniversaires. Je vous souhaite une belle fête nationale, à vous et à notre pays une bonne année. Je vous forme mes meilleurs vœux.

01.08.2010

Maurer kam in ein Haifischbecken

Interview mit Othmar von Matt, SONNTAG, Ausgabe vom 1. August 2010 Herr Blocher, wo reden Sie heute? Seit 40 Jahren rede ich an jedem Nationalfeiertag. Diesmal am Nachmittag in Hohentannen TG und am Abend in Rüti ZH. Noch nie war die geburtstägliche Dankbarkeit so gross, weil wir sehen, was um die Schweiz herum läuft. Ausgerechnet die Avenir Suisse spricht jetzt plötzlich wieder vom EWR. Eine schwache Schrift! Dass sich der so genannt liberale Think-Tank zu diesem Buch hingab, ist schwer verständlich. Wer in die EU will, ist nicht liberal. Mit dem EWR erwarten alle freien Ökonomen eine viel stärkere Regulierung. Das kann ein Liberaler nicht wollen. Kurz nach der Publikation sagte die EU, der bilaterale Weg sei am Ende. Abgesprochen ist das kaum. Aber die EU-Befürworter in der Schweiz und die EU selbst realisieren, dass ihnen die Felle davonschwimmen. Die Stimmung gegenüber der EU trübt sich, die Wirtschaft ist praktisch geschlossen gegen einen EU-Beitritt. Ich habe als Exportunternehmer 96 Prozent exportiert, genau so wie meine Kinder heute das tun. Auch wenn wir weltoffen und Europäer sind, beitreten der EU kann und darf die Schweiz nicht. Hat es sie überrascht, dass die EU-Debatte plötzlich wieder hochkocht? Nein. Mein Referat in Delsberg war schon am 26. Juni. Ich hielt ein Plädoyer gegen EU und EWR. Die Leute waren wie elektrisiert. Es lag was in der Luft: Ich prophezeite, dass die EU noch vor den Wahlen zum Thema wird. Gerade weil es der EU so schlecht geht, wollen die verlorenen EU-Befürworter noch das Steuer herumreissen. Mir war klar, dass der Druck von aussen massiv zunehmen wird. Streng genommen sind die meisten EU-Staaten pleite. Sie benötigen Geld. Und wo hat es noch Geld? Bei den Schweizern. In Liechtenstein sagt man: Brüssel hätte die Schweiz, die im Herzen Europas liegt, sehr gerne im Verbund. Ich verstehe die EU. Ich nehme es ihr nicht übel. Es darf für sie keine Alternative geben zu ihrem Regime. Sonst kann man ja vergleichen. Das können wir seit 18 Jahren nach der EWR-Abstimmung. Dieser Vergleich tut der EU weh. Die Schweiz steht wesentlich besser da als die EU-Staaten. Die andere – direktdemokratische – schweizerische Staatsform verunmöglicht, so viele Schulden zu machen wie die EUStaaten. Für Sie ist diese Debatte im Hinblick auf die Wahlen 2011 ein Glück. Sie wird mir aufgezwungen. Sie Armer. (Lacht) Um ehrlich zu sein, ich befürchtete, sie werde hinterhältig unter den Tisch gekehrt. Was mich überrascht: Die Befürworter haben keine neuen Argumente. Das ist die alte Platte. Schon 1992 sagte die damalige EG, es gebe keinen bilateralen Verträge mehr. Das ist heute nicht anders. Nur: Was brauchen wir noch Überlebenswichtiges von der EU? Nichts. Und was will die EU von uns? Steuergesetzänderung, Lockerung des Bankkundengeheimnisses, Informationsaustausch, Kohäsionszahlungen und dergleichen. Ein ganzer Rattenschwanz an Forderungen. Jetzt muss die Schweiz halt sagen: Schade, wir können ja nichts mehr vereinbaren, weil ihr ja keine bilateralen Verträge mehr abschliessen wollt. Schon dumm! Kaum ist die Europa-Debatte wieder da, blühen Sie auf. Also kandidieren Sie 2011 für den Nationalrat? Das werde ich im Frühling entscheiden. Sachlich gesehen müsste ich den Schritt vielleicht nochmals tun. Ohne Nationalratsmandat fehlen mir wichtige Informationen. Das spüre ich. Andererseits müsste ich wieder viele langweilige Sitzungen über mich ergehen lassen. Immerhin bin ich seit 1979 dabei. Zudem bin ich bald 70 und weiss nicht, ob das gesundheitlich noch möglich ist. Zwar bin ich kerngesund. Aber mit 70 ist man gesundheitlich anfälliger. Ich will nicht Gott versuchen. Dennoch: Die Tendenz ist klar? Ich prüfe auch Alternativen. Vielleicht gründe ich einen EU-kritischen liberalen Think-Tank, nachdem sich die Avenir Suisse zum Gegenteil entwickelt. Einen Think-Tank neben der Frontorganisation Auns. Was für eine Organisation? Eben einen Think-Tank à la Avenir Suisse. Wenn die Intellektuellen schon ein derartiges Gewicht haben sollen, können wir auf der Gegenseite genau dieselbe Intellektualität einbringen. Es gibt viele liberale Intellektuelle, die skeptisch sind gegenüber EU und EWR. Es geht aber nicht darum, die Auns zu ersetzen. Wollen Sie Bücher schreiben lassen? Oder gar eine Zeitung gründen? Wir könnten dasselbe tun, was Avenir Suisse macht. Im Gegensatz zu ihr würden wir aber auch EU-Befürworter zu Wort kommen lassen – damit man sie widerlegen kann. Nur keine Denkverbote! Und Sie würden den Think-Tank bezahlen? Die Fragen sind verfrüht. Es sind ja erst Ideen. Sie werden in den nächsten fünf Jahren voll gegen die EU kämpfen? Nein, nein. Nur gegen den EU-Beitritt der Schweiz. Diesen Kampf werde ich führen, mit oder ohne Nationalratsmandat. Solange ich die Kraft dazu habe. Ulrich Schlüer, der 2011 wieder für den Nationalrat kandidieren will, sagt: Die Älteren müssten nochmals alles geben für den Erfolg. Herr Schlüer hat recht: Es braucht die Älteren, Erfahrenen. Aber auch die Jungen. «Alle Mann auf Deck!» Was ist das Ziel für 2011 und für 2015? Die SVP sollte das einmalige Ergebnis von 2007 bestätigen können. Dann müssen die bürgerlichen Parteien ihre Haltung überdenken. Wollen Sie eine Mitte-Rechts-Regierung? Nein. Wir sind für die numerische Konkordanz. Das heisst doch, dass der SVP als grösster Partei zwei Sitze zustehen, der SP ebenfalls zwei und der FDP oder der CVP zwei, je nach Wähleranteil. Aber die SP muss mit ihren Spielen aufpassen. Deshalb tritt die SVP gegen die SP an bei der Leuenberger-Nachfolge? Und nimmt in Kauf, dass die SP plötzlich nur noch einen Sitz hat? Die SP hat ja zwei Sitze, denn die SP und die Grünen haben die BDP-Bundesrätin vorgeschlagen und gewählt. Das ist ihre Vertreterin. Mehrfach wurden SP-Bundesräte gewählt, welche die SP nicht wollte. Auch das war fragwürdig. Aber die SP anerkannte sie immer als ihre Vertreter. Die SVP anerkannte Frau Eveline Widmer-Schlumpf nie als ihre Vertretung im Bundesrat. Allerdings haben wir Samuel Schmid, der auch nicht von der SVP vorgeschlagen war, anerkannt. Das war ein Fehler. Was Ueli Maurer im VBS antraf, ist furchtbar. Furchtbar! Maurer sitzt aber auch schon eineinhalb Jahre im Bundesrat. Er hat noch kein einziges Problem gelöst. Sie verkennen die Realität. Um das in über 15 Jahren angerichtete Desaster zu beheben, braucht es Jahre. Herr Maurer ist der erste, der diese aufgeführten Mängel an- und ausspricht. Das ist 50 Prozent der Lösung. Er stellt fest, in der EDV seien Milliarden in den Sand gesetzt worden. Das braucht Mut. Und jetzt enervieren sich die gleichen Politiker, die dieses finanzielle Desaster mitverantwortet haben über Hunderttausende von Franken, um sie in Ordnung zu bringen. Finden Sie diese Luxusvariante Ihres SVP-Bundesrates wirklich gut? Schön, dass Sie beim «Sonntag» zu sparen beginnen. Nur: Wo waren Sie, als beim VBS über eine Milliarde falsch investiert wurde? Hätten Sie Jens Alder geholt? Technisch und von der Seriosität ist Herr Alder ein ganz hervorragender Mann. Das fand ich immer. Ich halte ihn für fähig. Gaben Sie Ueli Maurer den Rat, Alder zu holen? Nein. Ich redete nicht mit. Mein Rat war anfangs: Du musst diese Unordnung in Ordnung bringen. Mit Leuten, die das Debakel veranstaltet haben, kannst du es nicht lösen. Entweder ein neuer rein oder einer von aussen. Er hat sich für das Zweite entschieden. Die Probleme sind gigantisch, mit vielen Heckenschützen. Im Departement? Auch. Er musste wissen, dass er in ein Haifischbecken kommt, wenn er Ordnung machen will. Bis jetzt steht er das relativ gut durch.

01.08.2010

Alles im Griff?

Gedanken zum 1. August 2010 von Dr. Christoph Blocher a. Bundesrat (Es gilt das gesprochene und das geschriebene Wort – www.blocher.ch) Liebe Miteidgenossinnen, liebe Miteidgenossen Liebe Schweizerinnen und Schweizer Sehr geehrte Damen und Herren Wir dürfen heute den 719. Geburtstag unseres Landes, unserer Schweiz, unseres Vaterlandes, feiern. Wir haben dabei Grund zu grosser Dankbarkeit: Seit 719 Jahren hat unser Land Bestand. Vor 719 Jahren hat man den Grundstein zur Unabhängigkeit gelegt. Das Recht zur Selbstbestimmung. Heute sehr aktuell! Wir wollen auch heute selber bestimmen und auch heute keine fremden Richter haben. Die Ziele von damals sind heute noch gültig. Sehen Sie in die Welt hinaus. – In den vergangenen 20 Jahren wurde viel Freiheit und Unabhängigkeit aufgegeben, weil man glaubte, die Gebilde könnten nicht gross genug sein. Die Wirtschaft ging die ersten Schritte in diese Richtung. Unternehmen wurden zusammengelegt, Konzerne konnten nicht gross genug sein. Denken Sie an die globalen Finanzsysteme. Es wurde getan, als habe man unter dem Aspekt der Globalisierung alles im Griff. Bis der Grössenwahn und die Unübersichtlichkeit eine Dimension erreichten, dass alles zusammenkrachte. Mit furchtbaren Folgen, deren Ausmass heute noch niemand kennt. Dasselbe geschieht nun in der Politik. Auch hier lehrt die Geschichte, dass konstruierte grosse Gebilde zusammenkrachen. Denken Sie an die Grossmacht Sowjetunion, denken Sie an das Reich Karls des Grossen, denken Sie an Napoleon. Es hat nie geklappt. Und was passiert mit den neuesten Bestrebungen? Was passiert mit der EU? Es ist unübersehbar: Mit der Europäischen Union ist erneut ein solches Gebilde geschaffen worden. Eine Konstruktion, möglichst gross. Alle Länder sind zusammengebunden, verlieren an Eigenständigkeit. Die Landeswährungen wurden aus politischen Gründen aufgehoben. Alles wurde in einen Topf geworfen. Man erschuf eine einzige Währung und tat auch hier so, als habe man alles im Griff. Es wurde nicht nach ökonomischen Grundsätzen gehandelt, als man den Mitgliedstaaten die Nationalbanken wegnahm, sondern aus politischem Kalkül. Nun haben die einzelnen Länder keine Möglichkeit mehr, ihre Zins- und Geldpolitik nach ihren eigenen Bedürfnissen zu regulieren. Dabei sind die Verhältnisse der einzelnen Mitgliedstaaten unterschiedlich. Jetzt ist geschehen, was voraussehbar war: Staatsverschuldungen und Zusammenbrüche sind die Folgen. Der Grössenwahn des Menschen ist, dass er glaubt, je grösser man sei, umso erfolgreicher werde das Ganze. Doch die Realität beweist das Gegenteil. Weshalb hat unser Land, die Schweiz, da nicht mitgemacht? Weil unsere Bevölkerung zu Beginn der 90er Jahre über diese Frage abstimmen konnte und weil sie dabei die Kraft hatte, Nein zu sagen. Auch die Mehrheit - zwei Drittel aller Kantone - sagten: "Nein, das kommt nicht in Frage". Mit diesem Nein sagten die Bürgerinnen und Bürger Ja zur Freiheit und Unabhängigkeit unseres Landes. Mit diesem Entscheid wehrten sie sich gegen alles, was Rang und Namen hat in unserem Land. - Die gesamte Classe politique, die Regierung, selbst die Wirtschaft fuhr damals auf dem falschen Dampfer. Heute, fast 20 Jahre später, sehen die Wirtschaftsexponenten langsam ein, dass der damalige Entscheid doch der richtige war. Durch Schaden wird man klug - oft leider erst dann. Dass wir bis auf den heutigen Tag gegenüber der Europäischen Union unsere Unabhängigkeit bewahrt haben, verdanken wir unserer besonderen Staatsform. Allein deshalb ist es möglich, heute den Geburtstag unseres Landes in Freiheit und Unabhängigkeit feiern zu können. Darum ist es das Gebot der ersten und der heutigen Stunde: Die Schweiz darf diese Staatsform nicht ändern, auch nicht durch den Beitritt in multinationale Gebilde und auch nicht durch bilaterale Verträge, die dies tun. Und dennoch: Auch wenn die Politiker es nicht laut sagen wollen, tönt es wieder aus allen Ecken, dass sie als Ziel für die Schweiz den Beitritt in die EU haben. Sie wissen, dass die Volksmehrheit zwar dagegen ist und machen darum alle erdenklichen Winkelzüge, um allmählich in die Arme der EU zu gelangen. Und meine Damen und Herren, es ist erste  Bürgerpflicht, auch in den kommenden Jahren mit Entschiedenheit zu Gunsten unserer Freiheit und Unabhängigkeit zu kämpfen. Ein Beitritt zur EU reisst die Schweizerischen Staatssäulen nieder. Das darf nicht sein. Weil es mir so wichtig ist, überlege ich mir derzeit sehr ernsthaft, im Wahljahr 2011 nochmals als Nationalrat zu kandidieren. Dies, obschon ich dieses Jahr meinen 70. Geburtstag feiern darf. Diese Überlegung mache ich deshalb, um das riesige Anliegen - nämlich den Beitritt der Schweiz zur EU - verhindern zu helfen. Es lohnt sich, - liebe Schweizerinnen und Schweizer - diesen Kampf zu führen. Es ist ein Kampf der betroffenen Bevölkerung gegen die Obrigkeit. Denn die Obrigkeit hat andere Interessen: Sie will den Beitritt zu grossen Gebilden. Sie will dorthin, wo alle für alles aber niemand für etwas Konkretes verantwortlich ist. Es bringt auch pekuniär den führenden Leuten viel, weil die Leute in diesen schlecht kontrollierten Gebilden hoch bezahlt sind. Gleichgültig wie das Resultat aussieht. Die lästige Kontrolle der Bevölkerung ist bei einem EU-Beitritt weg. Es gibt keine Aussenstehende, die die Arbeit begutachten und die darüber abstimmen. Die Kontrolle des Bürgers geht verloren und seine Meinung spielt keine Rolle mehr. Diese Aufsicht und diese Kontrolle sind aber entscheidend. Gerade diese machen die Stärke unseres Landes aus. Es ist das Wesen der Schweiz, dass die betroffenen Bürgerinnen und Bürger in den wesentlichen Fragen die Weichen stellen. Würde diese Möglichkeit bei uns fehlen, so wären wir längst Mitglied der EU. Stellen Sie sich das mal vor: Wir als EU Mitglied mitten in diesem Salat! Die bessere Situation unserer Schweiz wäre dadurch zunichte gemacht. Die Neutralität unseres Landes wäre längst begraben, wenn die Politiker alleine bestimmen könnten. Denn die Politiker möchten lieber in der Grossmachtpolitik mitmachen. Man kann zum Beispiel Truppen ins Ausland schicken und dabei so tun als sei man auch jemand. Dabei wissen wir, man holt dadurch den Krieg - den Terror - ins Land! All dies ist nicht möglich mit der heutigen Staatsform. Und deshalb dürfen wir dankbar sein. Dankbar dafür, dass wir unsere Freiheit bis jetzt erhalten konnten. Und wir werden sie auch künftig erhalten können. Diese, unsere Freiheit. Sie ist hochmodern. Ich erhalte täglich Briefe aus aller Welt. Die Absender beglückwünschen uns Schweizerinnen und Schweizer, dass wir noch frei sind. Wo ich in Europa hinkomme, lautet der Grundtenor, „Sie haben es gut. Sie sind nicht dabei!“ Vor allem Deutsche reden und denken so. Und sie haben Recht. Nicht, weil wir die besseren Menschen wären. Wir sind auch nicht besser als die andern. Aber wir haben eine bessere Staatsform gewählt. Eine Staatsform, die die Freiheit und Wohlfahrt der Bürger in den Mittelpunkt stellt. Wir achten unsere Nachbarn. Wir achten andere Staaten. Wir verkehren mit ihnen. Aber wir bleiben neutral. Das heisst, wir mischen uns nicht in die politischen Verhältnisse anderer ein. Wir schützen unser Land, damit wir auch weiterhin auf unserem kleinen Flecken Erde selber bestimmen können. Wir wollen unsere Zukunft selber in die Hände nehmen. Auf Abenteuer ist weiterhin zu verzichten, indem wir uns nicht in die Angelegenheit anderer mischen. Es ist an der Zeit, diese Werte wieder zu erkennen, wieder zu schätzen. Eigentlich fällt es uns leicht, diese Einsicht zu haben, wenn wir sehen, was in diesen anderen grossen Gebilden angerichtet wird. Niemand weiss heute, wie es mit den hohen Staatsverschuldungen weiter geht. Niemand weiss heute, wie die EU zusammengehalten werden kann. Wenn EU-Befürworter ehrlich sind, geben sie das zu. Doch heute wird viel versprochen. Wichtiger wäre, Bescheidenheit an den Tag zu legen und zu sagen, es ist eine grosse Leistung, wenn man in einem kleinen Land wie der Schweiz die Freiheit und Unabhängigkeit bewahren und das Recht der Bevölkerung hochhalten kann. Wenn man in Sachfragen selber entscheiden und darüber abstimmen kann. Wenn man dieses Recht in unserer Demokratie weiter hochhält, werden wir auch künftig in Frieden und Wohlfahrt leben können. Es wird möglich sein, dass es allen Leuten gut geht. So lautet die Botschaft zum Geburtstag unseres Landes! Wir wollen in dieser Richtung weitergehen, und hoffen auf die Kraft, durchzuhalten. Dann werden wir auch im nächsten Jahr den 720. Geburtstag und noch viele weitere Geburtstage feiern können, voller Dankbarkeit. Ich wünsche Ihnen einen schönen Nationalfeiertag, Ihnen und unserem Land ein gutes Lebensjahr. Ich wünsche Ihnen alles Gute.

29.07.2010

SVP-Vizepräsident Christoph Blocher (69) über den Nationalfeiertag, den Umgang mit EU-Vertretern und die Bundesratswahlen

Interview mit den «Obersee Nachrichten» vom 29. Juli 2010 Christoph Blocher: «Gibst du mir die Wurst, so lösche ich Dir den Durst» Christoph Blocher, alt Bundesrat und Chefstratege der SVP, hält am 1. August in Rüti eine Festansprache. Im ON-Interview spricht der «Polterer der Nation», der eigentlich gar keiner ist, sachlich und ausführlich darüber, wie man mit dem Druck der EU umgehen soll und was von den Bundesratswahlen zu erwarten ist. Obersee Nachrichten: Waren Sie in den letzten Jahren einmal nicht  Gastreferent an einer 1.-Augustfeier? Christoph Blocher: Nein. Ich glaube, ich habe seit 40 Jahren jedes Jahr meistens mehrere Reden gehalten. Dieses Jahr spreche ich beispielsweise an vier Bundesfeiern. Ich finde, man sollte solche Einladungen wahrnehmen. Es gab Zeiten, da war kein Bundesrat an einer 1.Augustfeier ausser ich. Dann hat man gedacht, sie könnten diesen Anlass nicht immer nur mir überlassen. Und so sind dann auch die anderen Bundesräte aktiv geworden. Möchten Sie nicht gerne selbst wieder mal eine Rakete hochgehen lassen, ganz privat im Kreis von Familie und Freunden? Christoph Blocher: Doch schon, ich sehne mich auch nach einer Zeit, in der ich sagen kann, dass ich mal keine Rede halte. Aber das ist momentan nicht möglich. Und es wäre auch nicht richtig zu verzichten, nur weil es einem anders besser passen würde. Obwohl: Von Herrliberg aus – ich wohne ganz in der Höhe – sehe ich bis nach Schindellegi, auf den Uetliberg und ins Limmattal hinab. Wenn das Wetter schön ist, dann sieht man alle Höhenfeuer. Das durfte ich einmal erleben, als ich die Bundesfeier-Rede in Herrliberg hielt. (lacht) Was verbindet Sie mit Rüti und dem Zürcher Oberland? Christoph Blocher: Erstens: Meine Frau ist eine Zürcher-Oberländerin, sie stammt aus Wald. Zweitens: Meine Eltern haben ihre letzten Lebensjahre in Wald verbracht. Rüti ist für mich eine typische Zürcher Oberländer Industriegemeinde. Viele Male wurde ich für eine Rede in dieser Gemeinde angefragt, und dieses Jahr bin ich zum ersten Mal tatsächlich dort. Die aktuellen Themen im Land sind brisant und drängen sich für 1.- August-Reden geradezu auf. Etwa der verschärfte Ton der EU gegenüber der Schweiz. Ist das nun das Ende des bilateralen Wegs? Christoph Blocher: Nein. Das ist eine Drohung, eine Aussage, um uns in die EU zu zwingen. Wissen Sie, das hören wir jetzt zum zweiten Mal. Damals, in den 90er-Jahren, sollten wir in den EWR. Wenn die EU jetzt sagt, es gäbe keine bilateralen Verträge mehr, nun ja, dann gibt es halt keine mehr. Wir brauchen auch nichts Dringendes von ihr. Aber die EU will dafür viele Dinge von uns, sie will, dass wir das Steuergesetz ändern, sie will Abmachungen mit uns in Bezug auf das Bankgeheimnis, Informationsaustausch und so weiter. «Wir brauchen nichts Dringendes von der EU» Im Volkswirtschaftsdepartement findet auch die Idee eines EWR-Beitritts «light» Anklang. Mit dem Anschluss der Schweiz an den Efta- Gerichtshof gäbe es bei Streitigkeiten eine gemeinsam anerkannte Instanz, die das letzte Wort hat. Christoph Blocher: Darüber kann man reden. Ich würde sowieso keine Verträge mehr abschliessen, ohne dass es ein Schiedsgericht gibt. Ich habe nie verstanden, weshalb man das nicht verlangt hat. Bei internationalen Verträgen ist das eigentlich normal, denn man unterwirft sich nicht gern dem Gericht des anderen. Wie siehts mit der Übernahme von EU-Recht in einem geregelten Rahmenabkommen aus? Christoph Blocher: Da bin ich sehr misstrauisch. Weil die Regierung in die EU will, besteht mit einem Rahmenabkommen die grosse Gefahr, dass man ein solches abschliesst und sagt, darunter würden alle Teilabkommen fallen. Ich fürchte, man würde so etwas beschliessen, ohne das Volk zu fragen und so dessen Willen ausser Kraft setzen. Noch konnte mir aber niemand sagen, was eigentlich mit einem Rahmenabkommen genau gemeint ist. Doch ganz abgesehen davon: Wir brauchen gar nichts! Ich weiss nicht, weshalb man immer davon spricht. In Bern suchen sie mit der Lupe, ob man noch irgendwo etwas vertraglich regeln könnte. Was ist Ihrer Meinung nach in dieser angespannten Lage zu tun? Christoph Blocher: Mit den EU-Vertretern reden und ihnen immer wieder erklären, dass wir ein souveräner Staat sind. Denn eins muss man sehen: Wir sind für die EU nicht so uninteressant. Wir sind nach Amerika ihr zweitgrösster Kunde. Vom Einkaufsvolumen her sind wir sogar wichtiger als China. Ausserdem haben wir ein gutes Verhältnis mit den umliegenden Ländern. Wenn die EU Druck auf uns ausübt, dann gibt es halt Gegendruck. Dann sagen wir einfach, wir erfüllen nicht mehr alles, was ihr von uns wollt. International muss es ein Geben und Nehmen sein. Gibst du mir die Wurst, so lösche ich Dir den Durst. «International muss es ein Geben und Nehmen sein» Könnten wir es uns denn leisten, keine Abkommen mehr mit der EU zu schliessen? Dafür sind wir doch schon zu fest miteinander vernetzt. Christoph Blocher: Wir sind miteinander vernetzt, es gibt Verträge, die wir und die EU erfüllen müssen. Aber wir verkehren ja nicht nur mit der EU, sondern zum Beispiel auch mit Amerika. Und es ist noch niemandem in den Sinn gekommen, den USA beizutreten. Oder mit China. Ich würde diesem Land nicht beitreten wollen, obwohl ich die Chinesen mag. Auch mit der EU pflegen wir grundsätzlich ein gutes Verhältnis. Die Schweiz ist sehr weltoffen. Wir verkehren im Rahmen der Neutralität mit allen Ländern, aber wir sind sehr empfindlich, wenn jemand kommt und sagt: «Ab morgen bestimme ich auf eurem Boden». Genau diese Drohung steht aber jetzt im Raum. Christoph Blocher: Ja, das ist so. Und unsere Antwort darauf sollte sein: Nett, dass uns das gesagt wird, aber wir sind souverän, das Volk will nicht in die EU. Aber die, die verhandeln, schon. Das sind Interessens-Gegensätze. Bei einem Beitritt verliert die Bevölkerung in jeder Beziehung an Bestimmungsrecht. Sie kann an der Urne nicht mehr sagen, sie wolle keine Mehrwertsteuererhöhung von 7,6 auf 8 Prozent. Von Brüssel heisst es dann 15 Prozent und fertig! Denen in Bern kann das ja egal sein, die sind froh, wenn sie Geld haben, dann können sie es nämlich ausgeben. Kostet uns die EU mehr, als sie uns nützen würde? Christoph Blocher: Ja natürlich. Aber man muss eins begreifen: Der Druck nimmt zu, weil es der EU finanziell schlecht geht. Die wollen, dass die Schweiz kommt und zahlt. Allein schon über den Weltwährungsfonds, wo wir leider Mitglied sind, müssen wir drei Milliarden Franken an das Griechenland-Abenteuer zahlen. Wenn wir in der EU wären, müssten wir zusätzlich nochmals etwa sechs bis sieben Milliarden berappen. Dagegen ist die Rettung der UBS ein kleiner Fisch. «Die wollen, dass die Schweiz kommt und zahlt» Ein anderes aktuelles Thema. die Bundesratswahlen. Die SP favorisiert Simonetta Sommaruga als Nachfolgerin von Moritz Leuenberger. Damit wären vier Frauen im Bundesrat. Was halten Sie davon? Christoph Blocher: Das spielt für mich keine Rolle. Wichtig ist die parteipolitische Zusammensetzung. Die grösste Partei, die SVP mit 29 Prozent Wähleranteil, hat nur einen Sitz. Laut Konkordanz müssten aber die grossen drei Parteien je zwei Sitze haben. Aber die SVP wird möglichst aus dem Bundesrat ausgeklammert. SVP-Präsident Toni Brunner hat der SP den Vorschlag gemacht, sie im Dezember zu unterstützen, wenn Leuenbergers Sitz neu besetzt wird. Im Gegenzug will er dafür die Unterstützung von der SP im Fall eines Rücktritts von Hans-Rudolf Merz (FDP) im Herbst. Wird dieser Deal funktionieren? Christoph Blocher: Ganz so hart hat er das nicht gesagt. Gemäss den Zahlen ist der Anspruch der SP an sich besser ausgewiesen als jener der FDP. Aber die SP ist auch die Partei, die in den letzten Jahren die Konkordanz nicht ernst genommen hat. Sie hat Eveline Widmer- Schlumpf vorgeschlagen und zusammen mit den Grünen gewählt. Insofern hat die SP mit ihr eine Vertreterin im Bundesrat, denn unsere ist sie nicht. Sie kann nicht einfach sagen, ihr Sitz gehöre zur SVP, denn sie ist in einer anderen Partei. Wir werden sehen, ob die FDP lieber mit den Linken geht oder mit uns. Wenn sie das nicht macht– und die CVP auch nicht –, dann ist auch das möglich, was Toni Brunner vorschlägt. In dem Fall heisst es: Der beste Anspruch ist bei uns ausgewiesen, danach kommt die SP. Aber dann muss eine der anderen Parteien einen Sitz preisgeben und/oder Eveline Widmer-Schlumpf als ihre Vertreterin anerkennen. Was passiert, wenn Merz nicht zurücktritt? Christoph Blocher: Ich nehme sogar an, dass er das nicht tun wird. Der bleibt bis 2011, er ist ja für 4 Jahre gewählt. Leuenberger wäre auch für 4 Jahre gewählt, der hätte ebenfalls bleiben müssen. Natürlich hätte er von mir aus auch schon früher gehen können, aber an sich ist es nicht in Ordnung, wenn ein Bundesrat ausserterminlich zurücktritt. Aber es ist offenbar üblich geworden, dass man als Bundesrat sagt, ich gehe, wenn es mir stinkt. «Ich nehme an, dass Merz nicht zurücktritt» Aber es wäre doch von Vorteil für die SVP, wenn Merz im Herbst ginge? Christoph Blocher: Ja natürlich, aber wir können nicht darauf schauen. Es wird interessant. Diese Bundesratswahlen zeigen, ob die Mitteparteien lieber mit der SVP oder mit den Linken gehen wollen. Was ist Ihr dringlichstes Anliegen für die Schweiz zum Nationalfeiertag 2010? Christoph Blocher: Zu den Staatssäulen stehen, sich selbst treu bleiben und nicht umfallen, auch wenn von aussen Druck ausgeübt wird. Wir sind nicht so schwach, als dass wir nicht hinstehen und sagen können, wir wollen diese Staatsform. Wenn man das entschieden genug sagt, dann wird man auch gehört.

11.07.2010

Baader ist standhaft und hat einen hervorragenden Leistungsausweis

Nach dem Rücktritt von BR Leuenberger: Interview mit der «SonntagsZeitung» vom 11. Juli 2010 mit Andreas Windlinger Die SVP will den SP-Sitz angreifen. Haben Sie sich von der Konkordanz verabschiedet? Im Gegenteil: Konkordanz bedeutet, dass die drei grossen Parteien je zwei Sitze und die kleinste einen Sitz im Bundesrat hat. Die SVP mit 29 % Wähleranteil ist als weitaus grösste Partei mit nur einem Vertreter in der Regierung! Die SP hat nur 19 % Wähleranteil und will deren zwei. In dieser Logik müssten Sie aber bei einem Merz-Rücktritt der SP auf Kosten der FDP wieder zum zweiten Sitz verhelfen. In der Tat hat die SP den grösseren Wähleranteil als die FDP. Gegenüber der SVP sind aber beide übervertreten. Wenn die SVP der SP einen Sitz wegnimmt, ist das linksgrüne Lager mit total 30 Prozent Wähleranteil genauso untervertreten wie heute die SVP. Die SP ist eine Partei und die Grünen eine andere. 2007 haben SP und Grüne mit Teilen der CVP die heutige EJPD-Vorsteherin vorgeschlagen und gegen die geschlossene SVP gewählt. Frau Widmer-Schlumpf ist doch keine linke Politikern. Plötzlich gehören linke Kandidatinnen nicht mehr zur Linken! Die Parteien tragen die Verantwortung für ihre Kandidaten. Wie auch immer: Die Reaktionen der Mitteparteien auf die SVP-Kampfansage sind zurückhaltend bis ablehnend. Die Mitteparteien müssen sich nun eben entscheiden: Es geht um eine Weichenstellung: Wollen sie mit der Linken gehen oder mit der bürgerlichen SVP? Diese Entscheidung hat auch ihre Bedeutung für die Wahlen 2011. Die Chancen, dass Ihre Forderung erfüllt wird, sind gering. Die eigentliche Diskussion hat noch nicht begonnen. Die heutige Misere im Bundesrat liegt vor allem daran, dass die Bundesratswahlen liederlich vonstatten gehen und die Parteien ihre Verantwortung nicht wahrnehmen. Ihre Drohungen werden die anderen Parteien kaum beeindrucken. Sollten die Mitteparteien der SVP den berechtigen Anspruch auf einen zweiten Sitz verwehren, dann tragen sie die Verantwortung dafür : Wenn der Anspruch der grössten Partei, die gegen einen Drittel der Bürger hinter sich hat, und allein gegen die Missstände in der Ausländerkriminalität und für die Unabhängigkeit der Schweiz antritt, nicht berücksichtigt wird, dann haben die Wähler bei den Parlamentswahlen 2011 die Gelegenheit, dies zu korrigieren. Treten Sie selber an, wenn es um die Leuenberger-Nachfolge geht? Bei der Nachfolge von Samuel Schmid hat die SVP mich nochmals vorgeschlagen. Ich trat an, um die Bereitschaft zu zeigen. Das Parlament wollte das nicht, das wird sich kaum geändert haben. Wer soll für die SVP kandidieren? Im Vordergrund steht Fraktionschef Caspar Baader. Er ist standhaft und hat einen hervorragenden Leistungsausweis. Unter anderem bringt er grosse Kenntnisse in den Steuerstreitfragen mit dem Ausland mit. Es braucht noch viel Überzeugungsarbeit, damit er Ja sagt. Muss das Uvek nun in bürgerliche Hände? Gegensteuer zur Politik von Leuenberger wäre wichtig. Seine Verkehrs- und Klimapolitik hat zu höheren Steuern, Abgaben, Gebühren und Strompreisen geführt. Gegen die voraussehbaren Energieengpässe wurden vor allem Kongresse und viel Papier produziert. Zudem sollte jetzt endlich die SRG zum Sparen und zu mehr Meinungsvielfalt angehalten werden. Einfach einen Bürgerlichen ins Uvek zu wählen, genügt aber nicht. Der neue Departementschef müsste aber die Kraft haben, der Linken die Stirn zu bieten. Soll Ueli Maurer das Uvek übernehmen? Das steht nicht im Vordergrund. Er ist ja erst seit anderthalb Jahren im Amt. Die Fehlentwicklungen bei der Armee zu korrigieren ist eine ebenso wichtige Aufgabe. In letzter Zeit mehren sich die Stimmen, die einen neuen Anlauf für den EWR-Beitritt fordern. Was sagen Sie dazu? Der EWR-Vertrag ist ein Kolonialvertrag mit der EU. Wer ihn will, meint in Tat und Wahrheit den EU-Beitritt. Eine erneute EWR-Abstimmung würden wir gewiss nicht scheuen! So oder so: Der Druck der EU auf die Schweiz wächst, in irgendeiner Art automatisch das neue EU-Recht zu übernehmen. Von Druck kann man nicht reden. Die SVP nimmt die Schweiz ernst, da kann man nicht jeden Wunsch des Auslands erfüllen. Wir brauchen keine weiteren Verträge mit der EU. Die SVP ist nicht bereit, die Schweiz in ihrer guten Position zu schwächen.