Artikel

Unabhängigkeit

17.03.2003

Saluto e valutazione della situazione «I bambini e gli stupidi dicono la verità

18a Assemblea ordinaria dei membri del 17 maggio 2003

17.01.2003

Dialog mit Abwesenden

Albisgüetli-Rede 2003

17.01.2003

A dialogue with absentees

Albisgüetli Conference 17 January 2003

06.12.2002

L’Invité

Christoph Blocher, industriel, conseiller national Interview dans «L'Agefi» du 6 décembre 2002 La meilleure politique européenne est une bonne politique intérieure Il y a aujourd'hui dix ans que le peuple et les cantons ont rejeté l'adhésion à l'Espace économique européen (EEE). Par ce vote, les citoyennes et les citoyens se sont prononcés en faveur d'une voie suisse autonome, la voie suisse en Europe et dans le monde. Ce scrutin a permis d'empêcher l'adhésion prévue à l'UE et d'éviter un traité colonial indigne, qui nous aurait obligés à reprendre plus de 80% du droit existant de la CE. La Suisse aurait également dû accepter, sans avoir son mot à dire, les lois futures et donc encore inconnues de la CE. Ce vote a permis d'autre part à la Suisse de maintenir sa prospérité, précisément hors de l'EEE et de l'UE. Si, depuis, la croissance économique a été faible, cette faiblesse est due à une mauvaise politique fédérale qui nous a valu un endettement accru, un Etat social envahissant et une augmentation en flèche de la charge fiscale. Les milieux économiques, autrefois chauds partisans de l'UE, ont depuis reconnu qu'une Suisse indépendante et ouverte sur le monde est un modèle à succès. L'économie juge aujourd'hui une adhésion à l'UE de manière clairement négative. Les prédictions apocalyptiques au sujet d'une Suisse sans EEE se sont révélées être de monumentales erreurs de prévision: la catastrophe économique évoquée par les partisans ne s'est pas produite. Au contraire, la Suisse a pu dans l'ensemble maintenir sa bonne position économique, malgré des décisions médiocres en politique intérieure. Une société de citoyens libres, déterminés à assumer leurs responsabilités, peut mener une politique plus efficace qu'une vaste structure réglementée jusque dans le moindre détail et soumise à une pression d'harmonisation vers le bas. Une Suisse indépendante et souveraine permet d'agir de manière plus innovatrice, plus performante et plus compétitive qu'une UE organisée de manière centralisée. Une telle politique implique toutefois que le Conseil fédéral et le Parlement tiennent compte de cette volonté et qu'ils exercent en conséquence le mandat d'indépendance dont ils sont investis. Par son non à l'EEE et son rejet massif de l'initiative "Oui à l'Europe", le peuple suisse a clairement donné mandat à son gouvernement de maintenir l'indépendance de notre pays. En dépit de celui-ci, le Conseil fédéral maintient la demande d'adhésion à l'UE et considère depuis peu l'adhésion à l'UE comme un "projet en chantier". Cette attitude ambiguë porte un préjudice énorme à notre pays. Elle affaiblit notre position de négociation face à l'UE dans les accords sectoriels et le double langage du Conseil fédéral concourt à diviser notre pays. Comme l'ont montré les votations dans ce domaine, la moitié de la population suisse ne se sent plus représentée par la politique étrangère du Conseil fédéral et de la majorité du Parlement. Contre la volonté du peuple et contre toutes les objections politiques et économiques, Conseil fédéral, PS, PRD et PDC maintiennent l'objectif d'une adhésion à l'UE. Ils sont prisonniers du piège européen. La hâte manifestée dans la question de l'adhésion a énormément affaibli la position de la Suisse dans les négociations bilatérales. Cette folie furieuse en matière de politique étrangère a procuré à la Suisse de mauvais traités et affaiblira également la position du pays dans les négociations futures. L'activisme en politique étrangère est toujours un signe d'échec en politique intérieure. Au lieu de déléguer son incompétence politique à Bruxelles, il faudrait que notre élite politique rende des comptes ici et maintenant pour son échec. En particulier, il faudrait prendre les mesures suivantes: le Conseil fédéral et le Parlement devraient enfin reconnaître qu'une adhésion à l'UE n'entre pas en ligne de compte pour la Suisse et les négociations sur les accords bilatéraux II devraient être interrompues: dans les conditions actuelles, la Suisse n'y gagnerait rien de substantiel, mais devrait accepter de nombreux désavantages. Enfin, le Conseil fédéral doit abandonner sa position ambiguë et retirer immédiatement sa demande d'adhésion. Au lieu de déployer une activité stérile en politique étrangère, le gouvernement devrait affronter la gabegie actuelle sur le plan intérieur: il s'agirait notamment d'assainir les finances fédérales, d'abaisser la quote-part fiscale, de réduire l'endettement et de réduire l'Etat social. Il en résulterait de la croissance, des emplois et de la prospérité pour tous. Christoph Blocher

06.12.2002

Plus personne ne veut adhérer à l’UE!

Interview dans «swissinfo» du 6 décembre 2002 Le refus de l’Espace économique européen était une bonne décision. Cet avis, c’est celui de Christoph Blocher. Dix ans après le vote, il fait le point avec swissinfo. En 1992, le chef de file de la droite dure s’était fortement engagé contre l’EEE. de Felix Münger Christoph Blocher, êtes-vous toujours convaincu d’avoir pris la bonne décision il y a dix ans? Christoph Blocher: Tout à fait, car si le peuple n’avait pas rejeté l’EEE à l’époque, nous serions actuellement membres de l’Union européenne (UE). Or désormais, hormis le Conseil fédéral, plus personne ne veut d’une adhésion à l’UE. Même les milieux économiques ont réalisé qu’une adhésion n’apporterait pas de gros avantages. En 1992, vous étiez la figure de proue de l’opposition à l’EEE. Quelle était l’importance de ce combat pour vous? Blocher: Naturellement, Je me suis fait connaître dans le cadre de la campagne politique contre l’EEE. Mais ce n’était pas le but. J’ai simplement pris conscience de l’importance de cette question pour la Suisse, notamment au niveau de sa démocratie directe, du bon fonctionnement de son Etat et de son bien-être. Voilà les motivations qui m’ont poussé à me battre avec acharnement contre l’EEE. Mais ce combat a été incroyablement fatigant, tant au niveau psychologique que physique. Je pense que je ne pourrais pas le mener une seconde fois. Vos adversaires prétendent que l’actuelle stagnation économique de la Suisse résulte du refus de l’EEE. Qu’en pensez-vous? Blocher: La situation s’est effectivement beaucoup détériorée depuis 1992. Il y a dix ans, la situation était encore bonne: moins de dettes, moins d’impôts, moins de taxes. L’économie pouvait donc se développer. La situation actuelle n’a pourtant rien à voir avec le refus de l’EEE. Elle est bien davantage la conséquence d’une mauvaise politique qui consiste à essayer de s’adapter à l’UE et d’augmenter les taxes et les impôts. Quel serait votre conseil pour relancer l’économie suisse? Blocher: La part de l’Etat doit diminuer, il ne doit pas y avoir de nouveaux impôts et en aucun cas de nouvelles dettes. Pour le reste, je suis convaincu que nous aurions des opportunités formidables si nous disions enfin oui à la Suisse. Nous devons arrêter de nous mettre à genoux devant les Etats étrangers. Personne d’autre ne le fait. Sur le plan intérieur, la Suisse connaît quelques blocages. Des changements décisifs – comme le démantèlement des cartels – sont pratiquement irréalisables… Blocher: Il n’y a rien d’autre à faire que de changer la situation politique dans la Berne fédérale. Si l’Union démocratique du centre se renforce lors des prochaines élections fédérales, la page pourra être tournée. En effet, les autres partis bourgeois devront se résoudre à mener une politique clairement à droite. Quelle doit être la suite des relations entre la Suisse et l’UE? Nous sommes en train de négocier avec elle un second paquet d’accords bilatéraux, mais les négociations sont visiblement ardues. Blocher: A mon avis, il faut arrêter ces négociations. Le Conseil fédéral ne les mène que pour faire adhérer la Suisse le plus vite possible à l’UE. Ces nouveaux accords bilatéraux auront pour conséquence la reprise des accords de Schengen et, peut-être, l’abandon du secret bancaire. Or nous n’avons pas besoin de Schengen et il est absolument hors de question d’abandonner notre secret bancaire.