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Economy
01.12.1997
02.09.1997
Les recettes de l’entrepreneur selon Christoph Blocher
Interview dans L'Agefi du 2 septembre 1997 Se concentrer sur les points forts de l'entreprise permet d'éviter de tomber dans les modes de type fusion et acquisition. Michel Donath L'homme politique est très connu. L'homme d'affaires beaucoup moins. Et pourtant Christoph Blocher, le président du conseil d'administration et CEO (chief executive officier) d'EMS, a su mettre la valeur actionnariale au premier plan. La société grisonne a régulièrement performé comme le marché. Depuis avril 1993 elle bat même très largement l'indice SMI. Dans une interview accordée à l'AGEFI, Christoph Blocher explique les raisons de son succès. Les affaires d'EMS sont très lucratives en termes de flux de trésorerie et par rapport au résultat. EMS parvient ainsi à dégager un free cash-flow important chaque année. Dans quelle mesure cette tendance se poursuivra-t-elle? Christoph Blocher: Notre objectif est précisément de générer un free cash-flow élevé. Il est clair qu'en cas d'année difficile pour notre business, de très mauvaise conjoncture ou de fluctuations monétaires extrêmement défavorables nous ne parvenions pas à atteindre notre objectif. Bien sûr dans ce cas là il se pourrait qu'au terme d'un exercice nous ne dégagions aucun free cash-flow, sans pour autant signaler une perte ou un cash drain, ce dernier cas étant exclu. Cependant si les affaires se déroulent de façon normale le niveau du free cash-flow dépasse généralement les 50%. Ces dernières années il fut même nettement supérieur car nous avons réussi à dégager un résultat financier très honorable. En 1997 également il se maintiendra à un niveau élevé, car nous serons en mesure de générer à la fois un résultat opérationnel et financier digne de notre réputation. A l'avenir nous prévoyons également une bonne tenue du free cash-flow, puisqu'il continuera à franchir le seuil des 50%. Ce qui signifie qu'EMS sera capable de maintenir sa marge d'exploitation? Blocher: Absolument. C'est notre objectif et il nous semble tout à fait réalisable. Quels sont les types de produits pour lesquels vous voyez le meilleur potentiel de croissance rentable? Blocher: Nous avons de bons produits et pourtant nous n'avons pas la possibilité de croître dans chaque domaine. Dans l'ingénierie nous avons épuisé notre potentiel et dans les détonateurs pour airbags, chez EMS-PATVAG, le marché est limité. En revanche, nous envisageons un avenir radieux chez EMS-DOTTIKON, dans la chimie fine, où notre volume d'investissement sera important et où, selon nos prévisions, la croissance du bénéfice franchira le cap des 20% au cours des prochaines années. Deuxième domaine de prédilection, les matières synthétiques polymères, en particulier les thermoplastes, fabriqués par la division EMS-CHEMIE, avec lesquelles nous disposons d'une excellente gamme de produits et où notre potentiel de croissance est remarquable aussi bien en Europe, où le point d'ancrage demeure la Suisse, qu'en Amérique et en Asie. En d'autres termes EMS tend à réaliser un tiers de son chiffre d'affaires sur chacun de ces trois continents? Blocher: Probablement pas. Notre marché principal reste comme par le passé le Vieux continent (72,5% en 1996/97). Mais nous sommes arrivés à un stade où ce dernier est tellement bien couvert par nos soins que nous ne progressons plus qu'avec le marché. Par conséquent, la croissance en Europe sera relativement limitée. En Asie, par contre, toutes les portes sont encore ouvertes. Quant à l'Amérique elle ne nous est pas fermée, bien au contraire, mais nous constatons que les Américains attachent moins d'importance à la qualité des produits que les Européens, car les standards sont plus élevés sur le Vieux continent. Qu'en est-il de l'Amérique du Sud? Blocher: Notre présence y est minime, parce que les produits de haute qualité que nous fabriquons exigent des standards très élevés de la part des usines locales. Il en résulte que même en Asie nous ne sommes bien implantés que dans quelques pays comme le Japon, où notre positionnement est excellent, Taïwan et Singapour. En Chine, pays dans lequel nous commençons doucement à pénétrer, cela prendra encore beaucoup de temps. Ainsi dans l'ingénierie notre part de marché est substantielle, tandis que dans les thermoplastes et la chimie fine la Chine est encore effacée. Pourtant certaines études montrent que l'Amérique du Sud se trouve dans la même situation que l'Asie il y a 10 ans? Blocher: Raison pour laquelle nous gardons les yeux ouverts. Notre structure de marché dans cette région du monde est prête à intervenir au moindre changement, que pour l'heure nous ne voyons pas pointer à l'horizon avant deux ou trois ans. Les clients ne sont toutefois pas encore mûrs pour une intensification des affaires. Comment maintenir le leadership en termes de coûts? Blocher: Le plus important est que nous exploitions d'une manière permanente les possibilités de rationalisation des coûts. Rationaliser signifie en réalité remplacer du personnel par du capital. Malgré cette rationalisation très poussée EMS a quand même augmenté ses effectifs. L'avantage de la Suisse en tant que site de production réside dans le fait que son capital est très bon marché. Notre pays est un paradis pour les taux d'intérêt. Si nous parvenons à produire de la manière la plus rationnelle, ce qui se traduit pas des investissements lourds comme c'est généralement le cas d'EMS, nous payerons avec des taux bas un saut qualitatif de la production par comparaison avec d'autres pays. EMS produit 75,8% de sa production en Suisse. Quels sont vos arguments pour défendre le site de production helvétique? Blocher: La Suisse peut se targuer d'être un site de production très attractif pour des produits de très haute qualité, pas pour des produits de masse. En effet, notre pays peut s'appuyer sur un personnel très qualifié, fidèle, auquel on peut faire confiance. Elle bénéficie aussi d'une tradition de qualité, et comme nous l'avons vu d'un capital avantageux permettant de produire rationnellement. De plus le temps de travail est relativement long et les problèmes bureaucratiques n'apparaissent qu'en filigrane par rapport à la moyenne des pays membres de l'UE. En ce qui concerne la productivité je me suis rendu compte qu'elle est beaucoup plus élevée en Suisse qu'en Allemagne ou en France, bien que dans ces deux pays les salaires soient plus bas. Mais finalement ce qui prime ce n'est pas le niveau des salaires mais le fait qu'une heure de travail soit productive. Sur ce dernier point la Suisse a incontestablement quelques longueurs d'avance sur ses concurrents européens. L'Histoire a prouvé que la Suisse est uniquement prédestinée pour des produits de haute qualité. Elle ne sera jamais un site de production pour des produits de masse, à moins que le gouvernement ne fasse des erreurs graves de politique économique, qu'elle ne perde son attractivité fiscale, que le niveau de formation professionnelle recule, étc. Bref tant que les responsables politiques de ce pays continuent à prendre de bonnes décisions, la Suisse gardera son statut privilégié. Quelle est l'influence du futur euro sur EMS? Blocher: Commençons par les aspects positifs. Lorsque l'euro sera introduit nous n'aurons plus qu'une seule monnaie en Europe, ce qui pour nous simplifiera les choses de manière considérable. Mais je pense que l'euro finira par déstabiliser les pays de l'UE, car pour les uns il sera trop fort et pour les autres trop faible, ce qui pour EMS n'est pas de bonne augure étant donné que la plupart de nos clients appartiennent à cette zone géographique. Or si l'euro s'avère être un échec, les investisseurs chercheront des monnaies refuge telles le dollar, peut-être la livre sterling et certainement le franc suisse. Sans intervention de la BNS la monnaie helvétique serait alors trop forte, ce qui représenterait un danger de taille. Tout cela est de la musique d'avenir et nous n'envisageons pour l'heure aucune mesure particulière face à la venue de l'euro. Combien d'emplois avez-vous créé en Suisse depuis que vous avez repris EMS en 1983? Blocher: Près de 1100 postes de travail. Que pensez-vous des efforts de la Suisse en matière d'encouragement au capital-risque? Blocher: Je suis bien entendu pour l'encouragement au capital-risque. Mais je n'ai pas beaucoup de considération pour l'Etat qui promeut le capital-risque dans le sens qu'il subventionne les entreprises et leur accorde des facilités, car par définition l'entrepreneur est quelqu'un qu'on n'a pas le droit d'aider. Sinon ce n'est plus un entrepreneur. Il doit prendre ses propres responsabilités. En d'autres termes, l'Etat ne doit pas fausser la compétition entre les entreprises, d'autant plus qu'elles deviennent rapaces lorsque des deniers sont distribués. Si toutefois les sociaux-démocrates se prononcent pour un allègement fiscal je les rejoindrai. A plusieurs reprises lors de conférences de presse vous avez exprimé votre opposition à la mode des années 80, années de diversifications et à celle des années 90, années de fusions et acquisitions, modes que les entreprises ne font que suivre. Que pensez-vous de la mode du <total quality management> et de celle du customers focus? Blocher: Je reste sceptique à l'égard des modes. Cependant je pense que le fait de se concentrer sur les forces d'une entreprise est la bonne philosophie à adopter. Bien entendu tendre vers un absolu comporte certains inconvénients. Exemple, si en se concentrant sur les besoins de ses clients une entreprise en vient à négliger d'autres paramètres vitaux elle navigue dans des zones dangereuses. Pourtant, en principe, je soutiens fermement comme je l'ai dit la concentration sur les forces d'une entreprise. EMS a construit son succès sur cette philosophie. En 1983, j'étais encore le seul à militer dans ce sens. Par conséquent, je suis persuadé que la fusion qui a donné naissance à Novartis sera couronnée de succès, car il s'agit d'une concentration sur les forces. Le raisonnement est le même pour ABB. En revanche, en ce qui concerne la quasi fusion entre le CS Group et Winterthur Assurances j'ai des doutes. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une concentration sur les forces, mais de la recherche d'une taille critique. Quant au concept de <total quality management> je ne lui attache pas beaucoup d'importance. Il est clair que mettre en avant la qualité est certainement la bonne attitude à adopter, mais une fois encore il ne faut pas tendre vers un absolu. Par contre accorder une attention particulière aux besoins des clients rentre dans le cadre de la concentration sur les forces d'une entreprise. Pourquoi le conseil d'administration d'EMS comporte-t-il encore des membres provenant de banques? Blocher: Les raisons sont à la fois historiques et traditionnelles. Les personnes qui en font partie sont généralement présentes depuis de nombreuses années et leur expérience est précieuse. Remarquez que lorsque j'ai repris EMS, le conseil d'administration était composé de 11 membres. Entre-temps il a été réduit à 6 personnes. En réalité EMS est dirigé par le comité du conseil d'administration dont les membres ne dépassent guère 3 personnes, ce qui est amplement suffisant. Comment percevez-vous l'image que donnent de vous les médias romands? Blocher: Ce n'est pas une bonne image. J'observe que mon rôle de politicien n'est pas apprécié par les médias romands. Ce qui les dérange en particulier c'est ma position par rapport à l'Europe. Mais votre image d'entrepreneur? Blocher: Comme entrepreneur je n'ai rien constaté de négatif. Au contraire, il me semble que la presse romande a un certain respect de ma personne. A mon avis les médias économiques de la région francophone de Suisse ont à ce jour informé d'une façon très claire et précise les faits et chiffres d'EMS ainsi que mes prises de position en tant qu'entrepreneur. Dans quelle mesure avez-vous profité des connaissances du marché financier de Martin Ebner? Blocher: J'ai connu Martin Ebner lorsque je faisais mes études universitaires. Depuis cette époque nous sommes restés des amis très proches. Je travaille avec lui et BZ Bank très régulièrement. Par le passé déjà nous avions souvent été amenés à collaborer. Je suis client de la BZ Bank et j'ai toujours apprécié les conseils prodigués par cette institution. J'ai procédé à des placements en sa compagnie non pas parce qu'il est mon ami, mais parce qu'il est incontestablement le meilleur dans son domaine. Il a régulièrement introduit de nouveaux modèles, qui souvent sont nés de notre coopération, industrielle de mon côté, bancaire et financière de la sienne. Pour moi il n'y a aucun doute c'est un homme extrêmement habile, qui a beaucoup fait pour la Suisse en remettant les pendules à l'heure. Il s'est notamment demandé qui sont les véritables propriétaires de l'entreprise cotée en Bourse. Il a remis en question le pouvoir absolu du conseil d'administration. Il a insisté sur les politiques de niches. De surcroît, c'est un homme très indépendant qui ne doit rendre des comptes à personne. Bref, j'ai pu pleinement profité de ses connaissances financières. Quelles sont vos prévisons pour l'économie suisse? Blocher: Je suis convaincu que la fin de 6 années de récession a sonné en novembre de l'année dernière pour l'économie de notre pays. Les entreprises tournées vers l'exportation afficheront des résultats considérablement meilleurs à la fin de l'exercice en cours. Contrairement à ce que certains prétendent les cycles économiques continuent. le modèle que nous connaissons n'est donc pas remis en question. Par conséquent, sur le plan conjoncturel, l'Europe suit toujours encore l'Amérique.
31.05.1997
«Die Schweiz kann sich bei den bilateralen Verhandlungen ruhig Zeit lassen!»
Rededuell um die europäische Integration mit FDP-Nationalrat Peter Tschopp, Genf Auftritt bei der Europäischen Bewegung der Schweiz vom 31. Mai 1997 in Bern Bericht eines Besuchers An einem Hearing der Europäischen Bewegung Schweiz (EBS) in Bern kreuzten die beiden Nationalräte Christoph Blocher (SVP) und Peter Tschopp (FDP) die Klingen. Christoph Blocher votierte überlegen für die Souveränität der Schweiz und gegen eine Hau-ruck-Taktik - hin in die EU. Dass die Schweiz die Zukunft im Alleingang meistert, zieht auch der EU-Befürworter und Genfer Nationalrat Peter Tschopp nicht in Zweifel, wie er am Hearing in Bern deutlich machte. Er plädierte vor den rund 300 ZuhörerInnen dennoch für einen raschen Beitritt zur Europäischen Union und betonte, die Schweiz müsse als föderalistisches Staatsgebilde beim Aufbau mitgestalten und mitmachen. Sie bringe eine Fülle an Wissen und Erfahrung mit und könne die EU als föderalistisches Gebilde positiv unterstützen. Weder in kultureller, wirtschafts- und bildungspolitischer Hinsicht sei es verantwortbar sich im Herzen Europas abzuschotten. Die Schweiz müsse dort mitmachen, wo über seine Zukunft mitentschieden werde, sonst verliere sie an Ansehen und Glaubwürdigkeit. Christoph Blocher liess in seinen Voten keinen Zweifel darob offen, dass er sich nicht mit Leib und Seele als Europäer fühlt. Er warnte jedoch davor, Europa mit der EU gleichzusetzen. Ein solcher Vergleich sei arrogant und zeuge von Machtdenken. Es sei keineswegs so, dass souveräne europäische Staaten wie Italien oder Spanien sang- und klanglos bereit seien, ihre Eigenheiten aufgrund eines Diktates aus Brüssel preiszugeben. "Wagen wir doch einen Wettbewerb" Blocher warnte diesbezüglich auch vor der Blauäugigkeit gewisser Beitrittsbefürworter und warf die Frage auf, ob in der EU eine demokratische Souveränität wie sie in der Schweiz existiert, überhaupt gefragt sei. "In Brüssel besteht kein Interesse daran, ein Gebilde wie die Schweiz aufzubauen", wog Blocher ab. Tatsächlich sei es nämlich so, dass das EU-Gebilde mit seinen verschiedenartigen Mitgliedstaaten nur zentralistisch regiert bestehen könne. Deshalb passe die Schweiz als föderalistisches Gebilde gar nicht in die EU. "Wagen wir doch einen Wettbewerb zwischen zwei Systemen, dem EU-Zentralismus und dem Schweizer Föderalismus!" Die Schweiz könne sich bei den bilateralen Verhandlungen ruhig Zeit lassen. Den grössten Fehler, den die schweizerischen Unterhändler im Rahmen der bilateralen Verhandlungen bis anhin gemacht hätten, sei gewesen, dass sie offen bekannt hätten, unter Zeitdruck zu stehen. Wer so zu Verhandlungen anreise, stehe im Voraus als Verlierer da. "Die EU-Verhandlungspartner können einfach warten, bis die Zeit der Unterhändler abgelaufen ist und dann ihre Bedingungen stellen." Von der Strasse auf die Schiene Es sei gar nicht so schlimm, wenn die jüngsten Verhandlungen über die Transitgebühren gescheitert seien. Der Bundesrat habe jetzt Zeit, seine Rolle neu zu überdenken. Klar sei, dass die Aufgabe der Schweiz nicht darin bestehe, der EU den Nord-Süd-Verkehr in Europa zu subventionieren. "Das Schweizervolk hat sich anders entschieden: Es will den Güterverkehr von der Strasse auf die Schiene verlegen und nicht umgekehrt." Wenn der Preis für den Transitverkehr zu tief angesetzt sei, so seien Transportunternehmen ohne Motivation, die Güter auf den Schienen zu befördern. Dies liege nicht im Interesse des Schweizervolkes. Peter Tschopp will sich zusammen mit der EBS für eine Bahnsubvention der Schweiz in Höhe von rund 100 Mio. Franken für eine Umlagerung des Güterverkehrs auf die Schiene einsetzen und ist der Meinung, die Alpenintiative könne damit umgesetzt werden. Blocher winkte ab. 100 Mio. Franken seien für ihn keinen Pappenstiel. Es liege nicht an der Schweiz, Konzessionen zu machen. Weiter warnte er mit sachlichen Argumenten vor Schwarzmalerei und führte unter anderem ins Feld, die Negativprognosen der EU-Befürworter seien weder in den Bereichen Bildung, Wirtschaft und Kultur eingetroffen. Im Gegenteil: Die wichtigsten Verträge seien bereits erfolgreich ausgehandelt. Blocher nannte Beispiele: Die jüngsten Zahlen aus dem Bildungsbereich zeigten eindeutig, dass aufgrund des ausgehandelten Programmes etwa an den Universitäten ein reger Austausch zwischen Schweizer und Studenten aus EU-Staaten stattfinde. Dieses Austauschprogramm funktioniere bestens. Ihre Uhr ist stehen geblieben! Die Europäische Bewegung der Schweiz hatte am Samstag vormittag eine Resolution zu den bilateralen Verhandlungen verabschiedet und sie unter den Titel "Genug der Rappenspalterei - es ist fünf vor zwölf" gesetzt. Darin bringt sie unter anderem ihre Sorge über "die unklare Situation, die seit der Verschiebung des Verkehrsministerrates entstanden ist." Die EBS fordert in ihrer Resolution alle ihr nahestehenden ParlamentarierInnen dazu auf, eine Erklärung des Bundespräsidenten vor der Vereinigten Bundesversammlung in der dritten Sessionswoche zu erwirken. "Weshalb sind Sie so nervös?" rief Blocher in die Runde als er auf den Inhalt der Resolution zu sprechen kam: "Lassen wir uns doch Zeit." Die Diskussion um die europäische Integration dürfe nicht nur mit dem Kopf sondern müsse auch aus dem Bauch heraus und mit Leidenschaft geführt werden. Durch einen so geführten Entscheidungsfindungsprozess könne die Schweiz nur profitieren. Es bestehe kein Grund zur Panik: Die EBS habe bereits vor sechs Jahren gemahnt, für die Schweiz sei es in Bezug auf die europäische Integration fünf vor zwölf. Heute, sechs Jahre später, sagten sie immer noch, es sei fünf vor zwölf. Und in zehn Jahren werde die EBS immer noch sagen, es sei jetzt fünf vor zwölf, wagte Blocher eine Prognose. "Offenbar ist Ihre Uhr stehen geblieben, meine Damen und Herren!"
26.04.1997
12a Assemblea generale ordinaria dell’ASNI
Determinazione della posizione del 26 aprile 1997 Cari soci, Gentili signore, Egregi signori, quando abbiamo fondato, ben dieci anni fa, l'Azione per una Svizzera neutrale e indipendente, non potevamo prevedere quanto urgente diventasse la difesa della sovranità, dell'indipendenza, dell'autodeterminazione e della neutralità del nostro paese. A quel tempo non potevamo prevvedere come le nostre autorità, i politici, il Consiglio federale e il Parlamento in poco tempo venissero meno alla difesa del nostro paese contro degli attacchi dall'estero. Da quando ho tenuto, il 1o marzo 1997, un discorso a Zurigo sul tema "La Svizzera e la Seconda guerra mondiale - un chiarimento", che nel frattempo è stato diffuso in più di 50'000 esemplari in lingua tedesca, francese, italiano ed inglese, sento quanto è diventato grande il dilemma del nostro paese: dal grande numero di lettere che ho ricevuto in merito, quelle da Svizzeri all'estero d'oltremare mi hanno toccato maggiormente. Molti hanno comandato parecchi esemplari in lingua inglese alla volta e scrissero: "Finora nessuno della Svizzera ufficiale è stato capace di spiegarci ciò che attualmente succede e quale faccende cattive sono veramente successe durante la Seconda guerra mondiale." O, come ci ha scritto un medico svizzero dal Canada: "Ci sentiamo piantati in asso ignominiosamente dalla Svizzera ufficiale." Minaccia, e ricevi dei soldi! Mi domando perché la Svizzera ufficiale non si è opposta in modo più energico contro le accuse ed i vituperi smisurati e infondati da parte di circoli indigeni ed esteri? Perché il nostro Governo ed il Parlamento non hanno respinto decisamente fin dall'inizio le pretese monetarie ricattatorie da New York? è diventato ricattabile il nostro paese? Le Autorità svizzere ed il Parlamento si comportano come dei giudici seduti in comode poltrone che giudicano la Svizzera come degli osservatori internazionali. Ma il compito del Consiglio federale e del Parlamento è tutt'altro e cioè di impegnarsi quali avvocati e difensori della Svizzera - di parteggiare per la Svizzera. Solamente uno Stato che difende i propri interessi giustificati e che è capace di difendersi, soltanto uno Stato che si impegna per i suoi cittadini ed i loro interessi merita di essere rispettato nella comunità internazionale. Anche essendo un piccolo paese la Svizzera non ha bisogno di lasciarsi insudiciare! Ma per sapersi imporre e per difendere gli interessi della Svizzera bisogna certamente accettarla con i suoi valori! Se non si prende più sul serio la neutralità, se si richiama sempre l'adattamento, se si sprezza chiaramente cchio la democrazia diretta e la volontà popolare, se si cerca di "relativare" o addirittura rendere impossibile la neutralità integrando la Svizzera nell' Unione Europea, se si dubita della sovranità stessa del paese, non si hanno più le premesse e la forza per salvaguardare gli interessi della nazione. Gentili signore, egregi signori, dove questi valori non vengono più rispettati, dove non si ha più la forza di rappresentare e mantenere questi valori, un paese diventa ricattabile. Il discorso del 5 marzo 1997 del Presidente della Confederazione ha chiaramente dimostrato che la Banca Nazionale Svizzera ed il Consiglio federale sono diventati ricattabili. Nell'interesse del paese bisogna porre freno a questa situazione. L'ASNI è più necessaria che mai Come succede spesso nella storia, anche in questo caso si pone la questione: resi-stenza o adattamento? E perciò oggigiorno l'Azione per una Svizzera neutrale e indipendente è molto attuale. Difendere la Svizzera ed i suoi valori è diventato il suo compito più nobile. è consolante che sempre più cittadine e cittadini riconoscono questo compito. Attualmente la nostra organizzazione conta già più di 25'000 membri. Soltanto l'anno scorso il numero dei soci è aumentato ulteriormente del 10%! Sempre più per-sone in questo paese comprendono che la difesa dei nostri pilastri nazionali è diven-tato il compito politico più importante di questi tempi. Gli avvenimenti degli ultimi mesi hanno nuovamente dimostrato che mai in questo secolo l'indipendenza, la neutralità e l'autodecisione della Svizzera sono state più minacciate che in questi anni - e ciò dall'interno, da parte del Governo e del Parlamento. La politica su strade false Gentili signore, egregi signori, sebbene il popolo negli anni passati in tutte le votazioni su progetti che - secondo il Consiglio federale o degli inizianti - dovrebbero limitare l'indipendenza e la neutralità (adesione all'ONU, progetto SEE, progetto Caschi blu, iniziativa popolare per una Svizzera senza aerei da combattimento, riforma del governo e dell'amministrazione, naturalizzazione facilitata, acquisto d'im-mobili da parte di stranieri, iniziativa degli alpi) ha sempre chiaramente deciso in favore dell'indipendenza e della neutralità, il Consiglio federale e il Parlamento perseverano nella meta dell'adesione all'UE. Per ragioni tattici, a Berna si cerca di non parlarne più a voce troppo alta. Fa piacere invece che i circoli economici com-prendono sempre più che un'adesione all'UE non può essere messa in discussione e che - eccetto poche ditte soprattutto amministrate malamente - non si è più entusiasti per un'adesione allo SEE o all'UE. Le attuali difficoltà nell'Unione Europea, la disoccupazione addirittura gigantesca ed i problemi con l'Unione monetaria economicamente equivoca, fanno si che persone con un pò di giudizio economico e di lungimiranza riconoscono che un'adesione all'UE non può essere presa in considerazione. Presso i politici questo accorgimento prende più tempo. Per essi l'adesione all'UE significherebbe un aumento di potere, ed a questo non vogliono rinunciare. E perciò, gentili signore ed egregi signori, dobbiamo restare vigilanti. Indubbiamente saremo sfidati da altre votazioni popolari in merito. Dobbiamo restare pronti per poter inter-venire quando si tratta di respingere un risultato non isfacente delle trattative bilaterali, un'eventuale rinnovata adesione allo SEE, un'adesione all'UE. Riguardo alle trattative bilaterali Vi ricordate gli scenari d'orrore che sono stati diffusi prima della votazione sullo SEE? Vi ricordate, ad esempio, la profezia che nel caso di un rifiuto dello SEE sarebbe massicciamente calata la fiducia nel nostro paese e nella sua moneta, che il franco verrebbe indebolito e che gli interessi aumenterebbero fortemente? Nessuno - così predissero al popolo Svizzero - comprerebbe più franchi svizzeri nel caso di un No allo SEE. E oggi? Il nostro problema non è la debolezza del franco svizzero, bensì la sua forza. Il paese e la sua moneta godono di fiducia, fra altro proprio a causa del No allo SEE. In quel tempo dicevano pure al popolo svizzero che il nostro paese verrebbe isolato, perché nel caso di un No allo SEE non si potrebbero più concludere delle trattative internazionali (cioè bilaterali). E che cosa è successo? Eventuali svantaggi che avrebbero potuto risultare dal No allo SEE sono già stati eliminati bilateralmente. Nel 1992, ad esempio, sono entrati in vigore: - la convenzione sulle assicurazioni - la regolazione concernente la certificazione dei prodotti destinati ai paesi dell'UE; è persino stato sistemato in Svizzera un proprio ufficio di certificazione - mediante un accordo amministrativo il conteggio dell'Imposta sul valore aggiunto è regolato in modo che oggi la Svizzera può conteggiare l'IVA quasi come un paese dell'UE. Con il 1o gennaio 1997 l'accordo sulla cumulazione paneuropea riguardante i rapporti di raffinamento, non solo è firmato, ma è entrato in vigore. Questo doveva essere lo svantaggio più serio per un paese che vuole commerciare con l'UE. Questi sono alcuni esempi di accordi importanti che sono stati raggiunti alla chetichella. Fin dal 6 dicembre 1992 è pure stato negoziato di nuovo il GATT (WTO), eliminando gli svantaggi principali concernenti i concorsi pubblici. Le questioni non ancora risolte (soprattutto riguardo al transito stradale, la libera cir-colazione delle persone e la ricerca scientifica) sono quasi esclusivamente nell'interesse dell'Unione Europea oppure costano molto alla Svizzera apportando poco utile. In questo contesto la Svizzera quindi non ha alcuna ragione per cedere sconsideratamente e vale la pena di restare coerente nelle trattative bilaterali. Nel caso che il Consiglio federale ed il Parlamento dovessero cedere ed accet-tare un trattato bilaterale non soddisfacente, ci sarà il referendum. Così ha deciso l'ASNI già nel 1995. SEE II Gentili signore, egregi signori, ci sono dei pessimi perdenti sotto la cupola di Palazzo federale che sognano lo SEE II. Uno SEE II significherebbe accettare più di 7'000 pagine di legislazione che sono state aggiunte soltanto dal 1992. Significherebbe inoltre firmare un contratto di stampo coloniale e soprattutto accettare il libero transito stradale nord/sud e la libera circolazione delle persone. Oggi un rigetto dello SEE II sarebbe possibile più facilmente che nel 1992; allora il libero transito nord/sud e la libera circolazione delle persone hanno rivestito un ruolo secondario. Oggi il popolo certamente non direbbe Si al progetto. Adesione all'UE Si può domandarsi se ci sono ancora nel nostro paese dei circoli da prendere sul serio, che vogliono l'adesione all'UE. Oggi gli svantaggi per la Svizzera sono molto più evidenti che nel 1992 quando c'era soltanto la CE. Pronti al combattimento Grazie alle quote dei soci e a delle elargizioni, come pure all'impiego economico dei mezzi, abbiamo potuto aumentare la nostra cassa di propaganda di ulteriori 650'000 franchi a 2,6 milioni di franchi. Ciò rappresenta una fondazione considerabile per la lotta delle votazioni, pur sapendo che queste somme non basteranno. Ricordiamoci che l'avversario è un club finanziariamente molto forte e che non esita a servirsi in modo veramente impertinente della cassa federale e dei soldi dei contribuenti. Concentrarsi sull'essenziale Una premessa per riuscire nel nostro compito principale, cioè la difesa dell' indipendenza e della neutralità, è che vogliamo e dobbiamo concentrarci sull'es-senziale. Dobbiamo pure provvedere a non fare delle sciocchezze e a non lasciarci indurre su binari laterali. Gentili signore ed egregi signori, questa è la ragione perché dobbiamo respingere molte richieste, anche se assolutamente giustificate, dei nostri membri. Uno di questi binari secondari, e quindi un indebolimento del nostro lavoro e del nostro compito, è costituito dall'iniziativa popolare Adesione all'UE - che decida il popolo dei Democratici Svizzeri e della Lega dei Ticinesi. Già prima della raccolta delle firme, la nostra Azione ha deciso, in occasione di un'Assemblea dei membri, di non appoggiare quest'iniziativa popolare e di non partecipare a questa raccolta di firme, perché essa segue una via politicamente insostenibile. Sfortunatamente a quel tempo gli iniziativisti non hanno considerato i nostri dubbi. Anche se la ragione dell'iniziativa, cioè l'incomprensibile presentazione di una domanda d'adesione all'UE da parte del Consiglio federale, corrisponde alle nostre idee, non dobbiamo muoverci in una direzione secondaria. L'iniziativa conduce ad una spartizione delle competenze, problematica dal punto di vista della politica nazionale e che - secondo l'esperienza - il popolo non comprenderebbe. L'appoggio a questa iniziativa significherebbe combattere con molta forza per niente e ci indebolirebbe verso il nostro compito principale. L'Assemblea dei membri avendo deciso già allora di non appoggiare l'iniziativa, il Comitato direttivo dell'ASNI ha risolto di perseverare in questo senso. Diritti popolari Constatiamo con grande preoccupazione che dappertutto ci sono coloro che cercano di indebolire con vari modi la democrazia diretta. Chiaramente vogliono pre-parare la Svizzera all'integrazione nell'UE, perché i nostri diritti popolari rappresentano un grande e grave ostacolo ad un'adesione all'UE. Perciò si cerca di ridurre adagio adagio questi diritti popolari. A questo dobbiamo opporci decisamente. Perciò il pomeriggio odierno sarà dedicato ai problemi dei diritti popolari.
17.01.1997