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13.11.2010
03.11.2010
Christoph Blocher: «Je n’ai pas de contacts avec Eric Stauffer
Interview «Tribune de Genève» 3.11.2010 L’ex-conseiller fédéral, de passage à Genève, livre sa stratégie pour l’UDC et milite pour le renvoi des criminels étrangers. Fusionner l’UDC genevoise et le MCG? Pas question! A l’occasion de sa venue à Genève pour un débat sur le renvoi des criminels étrangers, l’ex-conseiller fédéral Christoph Blocher dément tout contact entre l’Union démocratique du centre et le Mouvement citoyens genevois. Rencontre. Quel regard portez-vous sur la section genevoise de l’UDC? Les UDC genevois ont perdu du temps à cause de querelles de personnes, c’est dommage. Ces querelles n’intéressent pas les électeurs. Mais la section est encore jeune, elle est comme un vin qui a besoin de mûrir. Avec la nouvelle présidente, Céline Amaudruz, la situation s’est améliorée. L’UDC genevoise a laissé le MCG s’emparer du thème des frontaliers. Une erreur? Oui, peut-être. Je suis un entrepreneur; quand je suis venu à Genève il y a un an, je leur ai dit: ne travaillez pas contre la concurrence. Travaillez pour la Suisse, parlez de la souveraineté suisse et des problèmes avec les étrangers! Eric Stauffer, président du MCG, dit être en contact avec vous… Non, ce n’est pas vrai! La dernière fois que je l’ai vu, c’était sur le plateau de Léman Bleu. On s’est dit bonjour, c’est tout. Il n’y a pas de négociations avec le MCG. Stauffer m’a écrit ensuite deux ou trois fois, mais je n’ai pas répondu. Donc un rapprochement entre l’UDC et le MCG n’est pas prévu? A Berne, c’est l’UDC qui compte, pas le MCG. Je connais ce genre de groupes, on vit la même situation au Tessin avec la Lega. Ils partagent les vues de l’UDC sur certains points, pas sur d’autres. Ces groupes se créent quand la section UDC ne travaille pas bien, puis ils régressent ou disparaissent. L’UDC genevoise souffre aussi de son manque de leaders… Oui, on n’en voit pas encore émerger. C’est le problème avec les jeunes sections, même si, en Valais, on a Oskar Freysinger, par exemple. A Genève, Yves Nidegger a voulu entrer au gouvernement. Mais c’est trop tôt! Il faut d’abord lutter comme parti d’opposition, se renforcer dans les Parlements avant de songer au Conseil d’Etat. Les partis bourgeois promettent de discuter avec l’UDC, de l’aider… Mais j’ai l’expérience de la politique, je connais ces promesses faites au moment des élections. Vous visez 30% des voix aux élections fédérales 2011. A Genève, l’UDC a fait 20% en 2007. Quel est votre objectif cantonal? On ne vise pas 30% dans tous les cantons: certains font plus, d’autres moins, là où les sections sont plus jeunes. Pour Genève, le but sera de faire mieux qu’en 2007. Les opposants à votre initiative sur les délinquants affirment qu’elle ne respecte pas le droit international. Que leur dites-vous ? C’est faux. Elle est compatible avec le droit international contraignant qui proscrit la torture et le refoulement de réfugiés reconnus. Mais de toute manière aujourd’hui, si quelqu’un n’est pas d’accord, il dit toujours que le droit international interdit ceci ou cela, mais c’est faux. On peut être amené à négocier tels ou tel point avec un pays, c’est tout. S’il est condamné un criminel étranger paye deux fois : une fois par la prison, une fois par l’expulsion. Un Suisse criminel ne paye qu’une fois. Normal ? Mais oui ! Tous les pays expulsent les criminels étrangers, les USA par exemple. C’est de la responsabilité d’un pays de reprendre ses citoyens qui se conduisent mal. Et parfois, un pays expulse même si un crime n’a pas été commis : on le voit en France avec les Roms. Un étranger de la deuxième ou de la troisième génération née en Suisse subirait le même sort. C’est normal aussi ? Oui, mais il peut tout faire pour ne pas être criminel, et il peut demander sa naturalisation. Les chiffres sont très clairs : nous avons 22% d’étrangers en Suisse, or ils commettent 59% des crimes graves, 54% des lésions corporelles, 62% des viols. Il faut agir. Mais notre initiative a surtout un effet dissuasif. Parce qu’aujourd’hui, les étrangers criminels n’ont pas peur de faire de la prison ici, avec la télévision en cellule et un bon menu. Mais chez eux, c’est une autre affaire… Vous liez le crime et la nationalité. Mais les étrangers sont aussi proportionnellement plus pauvres, moins formés que les Suisses. Vous pourriez déclarer la guerre aux inégalités pour diminuer la criminalité… Ces causes existent peut-être, mais il faut surtout diminuer la criminalité étrangère qui est considérable et n’est pas engendrée par des Allemands, des Autrichiens ou des Français, il faut le dire. Les étrangers et l’ouverture des frontières sont liés à beaucoup de problèmes : ceux de l’assurance invalidité, du chômage, le trafic routier. Il faut corriger la situation. Cela se fait en Hollande, et en Allemagne ou Angela Merkel a dit que la société multiculturelle était finie. Ici, l’UDC est le seul parti à défendre la souveraineté suisse et le non-entrée dans l’Union européenne. En tant qu’entrepreneur vous savez que la prospérité suisse est aussi liée à la main d’œuvre étrangère. Oui et non. On doit chercher d’abord des employés en Suisse. Evidemment, c’est plus pratique pour un entrepreneur d’avoir plus de monde à disposition pour faire ses choix. Mais après, c’est le pays qui paye. Pour expulser, il faut signer des accords de réadmission. Visiblement, c’est difficile. Que faire ? Il faut négocier avec les pays concernés et bloquer l’aide au développement si cela ne marche pas. Si on veut, on peut faire beaucoup de choses, je l’ai vu au Conseil fédéral ! Si votre initiative est conforme au droit international, pourquoi les Chambres ont-elles présenté un contreprojet ? Pour priver l’UDC d’un succès ! Ils nous disent toujours : « Nous sommes d’accord avec vous, mais… ». Mais quoi ? Leur contreprojet ne dit pas combien de temps un étranger expulsé doit rester hors de Suisse. Il peut faire recours. Cela peut durer des années. Le contreprojet cherche en fait à ne renvoyer personne. De plus en plus, des initiatives fédérales jouent avec les limites du droit international. Selon vous, la souveraineté du peuple l’emporte toujours sur le droit international ou y a-t-il une limite ? Il y a une limite, le droit international contraignant. La peine de mort n’est pas interdite par ce droit. Vous auriez voté pour un rétablissement si l’initiative en sa faveur était passée devant le peuple ? Non, je suis contre. Il y a trop d’erreurs judiciaires possibles. Mais ce genre de proposition reviendra toujours, c’est un sujet émotionnel et quand des crimes horribles sont commis, certains y pensent. Le PSS vient de publier son nouveau programme. Il réclame notamment la fin de l’armée et la rupture avec le capitalisme. Pour vous, ce parti garde-t-il sa place au Conseil fédéral ? Quand le PSS a annoncé qu’il voulait supprimer l’armée, j’ai cru que j’avais mal entendu ! C’est absurde. Le PS veut retourner au communisme. Comment peut-on chercher des compromis avec lui? Cela dit, arithmétiquement, le PS a sa place au Conseil fédéral. Mais il faut voter pour nous bien sûr! Après les élections, je pense qu’il faudra discuter avec les quatre grands partis d’une réforme de notre système. La concordance a bien-sûr des avantages, mais on peut envisager d’aller vers un système bipolaire, avec des majorités et des minorités. On verrait mieux les responsabilités des uns et des autres.
02.11.2010
Freudig, offen und direkt
Interview mit der «Davoser Zeitung» vom 2. November 2010 zum Parteitag in Davos 1. Wie hat Ihnen der SVP-Parteitag in Davos gefallen? Der SVP-Parteitag in Davos war ein eindrückliches Erlebnis. Nennen Sie mir eine andere Partei in- und ausserhalb Graubündens, wo an einem Samstag morgen um 09.00 Uhr bis in den Nachmittag 300 Leute zusammenströmen, um über die Zukunft Graubündens und der Schweiz nachzudenken und zu diskutieren. Freudig, offen und direkt. Die Mehrheit junge Leute! Da wird die Kraft einer neuen Partei erkennbar, die die Sorgen der Menschen aufgreift, um diese zu beseitigen und die den eigenen Kanton und das eigene Land in den Mittelpunkt stellt und nicht das eigene Ansehen. 2. Welche Bedeutung hat aus Ihrer Sicht solch ein Partei-Treffen? Für eine echte Volkspartei, wie sie die SVP des Kantons Graubünden derzeit darstellt, sind solche Parteitreffen wichtig und gut: Es wird über den eigenen Auftrag, die Zukunft der Schweiz diskutiert und gerungen. 3. Wie beurteilen Sie den Stand der SVP Graubünden aktuell? Sehr gut. Diese neue SVP hat in den vergangenen drei Jahren politisch im Kanton Graubünden mehr bewegt, als die alte SVP in den vergangenen 10 Jahren. Zum Wohle des Kantons Graubünden und der Bündner. 4. Was war Ihnen heute persönlich wichtig? Diese mutige Truppe, all die jungen Leute, die für die Zukunft ihres Kantons und der Schweiz antreten, zu unterstützen und zu danken für ihre Arbeit, die sie im parteipolitischen Hick-Hack, auch weitgehend gegen die grössten Bündner Medien durchstehen müssen. Es galt aufzuzeigen, dass die Zukunft der Schweiz gesichert ist, sofern die Schweiz an ihren Staatssäulen Unabhängigkeit, Neutralität und Freiheit festhält. Das zur Zeit wichtigste ungelöste Problem ist die nicht bewältigte Ausländer- und Asylpolitik. Darum: Die SVP sieht es und tut etwas. 5. Was hat Christoph Blocher generell für Verbindungen zu Davos? Wer kennt Davos nicht? Meine Erinnerungen gehen weit in die Jugend zurück! Meinen Vater, der im Kanton Zürich Pfarrer war, durfte ich als Bube einige Male nach Davos begleiten, um Patienten im "Lungensanatorium" zu besuchen. Schon damals war ich von der Grossartigkeit dieser Landschaft beeindruckt. Als geschichtlich interessierter haben mich auch die Walser stets interessiert, und darum verfolgte ich mit grossem Interesse am Freitagabend das 50-Jahr-Jubiläums-Festspiel "Am Strand", in der Schweizerischen Alpinen Mittelschule. Wunderbar ist diese erhaltene Sprache. 6. Wie gefällt ihnen Davos als Ort? Davos ist natürlich zu einem Grossferienort geworden. Für die Landschaft, in der Davos liegt, habe ich mehr Zuneigung als zum Ort selbst. 7. Waren Sie schon hier oder könnten Sie sich vorstellen hier Ferien zu machen? Das könnte ich mir sehr wohl vorstellen. Doch bis heute habe ich es noch nie gemacht. Weil ich in meiner täglichen Arbeit mit vielen, sehr vielen Menschen zu tun habe, ziehe ich abgelegene Orte vor. 8. Was wünscht sich Christoph Blocher noch für die 2 restlichen Monate des Jahres? Ein Ja zur Ausschaffungsinitiative, ein Nein zum Gegenvorschlag und eine Verwerfung der SP-Steuerinitiative. Nur so können wir endlich die schweizerische Sicherheit verbessern und die Wohlfahrt für alle nicht gefährden. Am Parteitag referierten Leute in 2 bis 3-minütigen Referaten über die mangelhafte Verkehrsversorgung ihrer Regionen. Die Referate waren von hoher Aussagekraft. (Da hätte noch mancher Politiker etwas lernen können!) Auch ich habe vieles erst in Davos realisiert. Es ist wirklich nicht in Ordnung, dass z.B. das Bergell immer noch über keine wintersichere Verbindung verfügt, dass man einzelnen Orten die Busverbindung kappt, und dass man die neuen Verkehrskonzepte die Randregionen, die auf den Strassentransport angewiesen sind, einfach so behandelt, als würden sie nicht existieren. Im Anschluss an mein Referat hatte ich bei einem Umtrunk auch Gelegenheit, erneut zu erleben, wie sehr die Leute über die heutige Schweiz, die Zukunft des Landes und die misslichen Zustände im Bundeshaus nachdenken. Sie beobachten und reihen das Gesehene durchaus richtig ein. Ich meine die "einfachen Leute" – wie man sie im Bundeshaus etwas abschätzig nennt. Diese Leute sind die Träger des Landes.
04.10.2010
Mensch Blocher
Artikel in der «Schweizer Illustrierten» vom 4. Oktober 2010 70 Jahre – und der SVP-Gigant ist noch lange nicht müde! Jetzt zeigt Christoph Blocher, wo er alt wird. Erzählt, wie alles begann. Verrät, was er noch vorhat. Und fragt: «Bin ich altersmilde geworden?» Wer kennt ihn nicht: Wie er mit den Händen rudernd auf dem Podium steht. Wie er den Buckel macht wie ein Wolf beim Angriff. Wie er seine Unterlippe schürzt und mit schneidendem Schaffhauser Dialekt genüsslich seine Gegner demontiert. Wie er nach der Attacke die Zähne bleckt. Wie dann urplötzlich jede Anspannung aus seinem Gesicht weicht und dem breiten Lächeln Platz macht. Jeder kennt Christoph Blocher. Den Politiker, Polemiker, Polterer. Aber wer kennt den Menschen Christoph Blocher? Am 11. Oktober wird er 70. Das Eisentor ist massiv, die Steinmauer hoch, auf dem Vorplatz steht ein bronzener Stier mit dunkler Patina, der zum Angriff ansetzt. Die Botschaft ist klar: kein Eingang! Wer indes Silvia, 65, und Christoph Blochers Villa in Herrliberg ZH betritt, wird versöhnlich von Ferdinand Hodlers «Der Grammont von Caux aus» empfangen – ein warmes Panorama vom Genfersee mit Ausflugsberg. Von dickem Panzer keine Spur. «Ich komme aus einer dreizehnköpfigen Familie», erzählt der gut gelaunte Hausherr an einem regnerischen Septembertag in seinem Arbeitszimmer, einem offenen Erker, so gross wie eine Einzimmerwohnung. «Mit elf Kindern muss man eine gute Ordnung haben, allein wegen dem Lärm.» Herrliberg liegt da, wo der Zürichsee einen Knick macht. Die Aussicht reicht von den Berner über die Glarner bis zu den Ostschweizer Alpen. «Weil wir so eine grosse Familie waren, waren wir aber auch nicht überbetreut.» Blocher skizziert ein Idealbild von seiner Jugend: Im Frühling habe man ihn rausgestellt. Da konnte er machen, was er wollte. Bis zum Zmittag. Da nahm man ihn rein. Nach dem Essen konnte er wieder raus. «Ich habe unglaublich viele Freiheiten gehabt.» Das klingt wie ein Lebensmotto. Und ist zugleich Parteiprogramm. Christoph Blocher ist die vielleicht wichtigste politische Figur der Schweiz der letzten 20 Jahre, sicher aber die dominanteste. Der Pfarrerssohn aus Laufen am Rheinfall hat einen beispiellosen Aufstieg erlebt: Nach der Bauernlehre holt er 1963 die Matur nach, schliesst 1969 an der Uni Zürich ein Jusstudium ab und wird 1971, noch bevor er die Doktorwürde erlangt, Vize-Direktor der Ems-Chemie, bei der er halbtags im Rechtsdienst arbeitet. 1983 übernimmt er die Aktienmehrheit und die Führung – und legt damit den Grundstein zu seinem unermesslichen Reichtum. «Ich bin Unternehmer mit Fleisch und Blut», sagt er beim Kaffee, «aber Grundlage und Mittelpunkt meines Lebens ist die Familie.» Wer stark belastet sei, müsse sich Zeit für die Familie reservieren. Gemeinsam mit den vier Kindern zu essen, war im Hause Blocher ein feierlicher Akt. «Und am Sonntag habe ich nie gearbeitet. Da war ich daheim und nur daheim – für die Familie.» Ebenso steil die politische Karriere. 1974 wird er Gemeinderat in Meilen, 1975 Zürcher Kantonsrat, 1979 Nationalrat, ab 1977 diktiert er als Präsident der Zürcher SVP dem Berner Politbetrieb die Themenagenda: gegen eine Öffnung der Schweiz nach Europa, gegen die Einwanderung, überhaupt – gegen die Modernisierung der Schweiz. Geschickt formt er aus der behäbigen Bauern- und Gewerbepartei, dem damaligen bürgerlichen Juniorpartner von FDP und CVP, die wählerstärkste Partei des Landes, eine rechtskonservative Kraft. Seine vier Jahre (2003–2007) im Bundesrat nennt er eine Episode – «eine Unebenheit». Dass er in der SVP landet, ist Zufall: Am 1. August 1973 erzählt ihm in Feldmeilen ein Bauer, dass der Gemeindepräsident die ganze Bauzonenordnung verwerfen wolle, um einen Industriekonzern anzulocken. Ehefrau Silvia ist hochschwanger, sie sind gerade zugezogen. «Ja spinnt ihr eigentlich!», entfährt es dem jungen Juristen. Kurz darauf führt er die Opposition an einer turbulenten Gemeindeversammlung zum Sieg – ein Politiker ist geboren. «Meine engsten Freunde waren in der FDP. Ich hätte auch Freisinniger werden können», sagt er im Rückblick. Aber die Bauern und das Gewerbe stehen ihm näher. Blocher bezahlt dafür einen hohen Preis: In seiner Partei ist er am Anfang ein Aussenseiter. Ein Aussenseiter wird der mächtige Mann von der Goldküste immer bleiben. Quasi im Alleingang gewinnt er am 6. Dezember 1992 die Schicksalsabstimmung über den Beitritt der Schweiz zum Europäischen Wirtschaftsraum (EWR). Sein politischer Höhepunkt führt ihn in die persönliche Isolation: Das Parlament schneidet ihn, die Schweizerische Bankgesellschaft (SBG) wirft ihn aus dem Verwaltungsrat, die Medien nennen ihn einen «Rechtspopulisten». Christoph Blocher ist der Mann, der verliert, wenn er gewinnt: Je mächtiger er wird, desto grösser wird der Widerstand gegen seine Fundamentalopposition. Umgekehrt ist er aber auch der Mann, der gewinnt, wenn er verliert: Keiner weiss die Rolle des Märtyrers besser zu nutzen als er. Er stilisiert sich zum modernen Winkelried, der sich für den kleinen Mann in die Speere der Classe politique wirft. Er habe diese Rolle als Polarisierer nicht gesucht, sagt er, während er durch die dreistöckige Villa führt, die seine Ehefrau Silvia umgebaut hat. Die Böden sind mit hellem Marmor belegt, die Wände voller Schweizer Kunst: Ferdinand Hodler, Albert Anker, Giovanni Segantini. Aber er sei dieser Rolle auch nicht ausgewichen. Polarisierung sei die Voraussetzung für gute Lösungen. «Ich bekämpfe seit Jahrzehnten in Politik und in Wirtschaft all jene Leute, die schon mit dem Kompromiss beginnen.» Es ist diese Lust am Dissonanten, die er seinen Gegnern voraushat. Die ihn im Land der Harmonie zum Giganten gemacht hat. Eine Lust, der er auch im Privaten nachlebt: «Meine Frau hört das ja nicht so gern», beginnt er und wirft Silvia einen ernsten, aber liebevollen Blick zu. «Wir sitzen in einem grossen Saal. Der Grossteil der Leute ist ja verheiratet », beginnt er leise. Da stehe einer auf und rufe: «Es ist halt schon gut, dass es Sie gibt, Herr Blocher, Sie sind so stark. Sie haben halt eine harmonische Ehe.» Blocher erwidert laut: «Was? Eine harmonische Ehe?» Die Worte hallen durch das Privatmuseum. «So eine langweilige Sache! Wir haben doch keine harmonische Ehe!» Dann lacht er schallend. Man müsse ein unverkrampftes Verhältnis zum Streit haben: «Die meisten streiten nur nicht, weil sie zu faul dazu sind.» Gattin Silvia nickt. Auch die Kinder erzieht das Ehepaar so, dass sie ihre eigene Meinung zum Ausdruck bringen. Das wird an einem Podium in Bern, an dem es um die Firmennachfolge geht, überdeutlich: Die älteste Tochter Magdalena Martullo, die die Ems-Chemie über Nacht übernimmt, als er 2003 in den Bundesrat gewählt wird, schreitet neben ihrem Vater auf die Bühne. «2009 hat der Umsatz der Firma», sagt sie in den voll besetzten Saal, «1,2 Milliarden Franken betragen.» Der Vater schaut sie erwartungsfroh von der Seite her an. «Und der Gewinn lag bei 221 Millionen – deutlich höher als bei meiner Übernahme!» Klar wird an dem Podium auch, dass seine Tochter mittlerweile die bessere Blocher ist. Hemdärmliger, undiplomatischer, fordernder: «Wir haben nicht gefragt, ob das bequem ist», sagt Magda- lena Martullo auf die Frage, wie sie die Lösung ihres Vaters fand, «sondern, was das Beste für das Unternehmen ist.» Blochers Kinder mussten sich hoch verschulden, um die Ems zu übernehmen; er schenkt ihnen «nur» einen Drittel des Aktienpakets im Wert von 2,5 Milliarden – als Banksicherheit. Die Bemerkung, sie sei bekannt für einen harten Führungsstil, erwidert sie: «Wir pflegen keine Kultur des Lobens, sondern eine der Disziplin. » Und zitiert damit aus den Führungsprinzipien ihres Vaters. Auch von ihm will sie kein Lob. «Ich weiss ja selber besser, ob ich es gut mache oder nicht.» Nun kann sich der Vater ein Grinsen nicht verkneifen. «Meine Tochter macht vieles besser als ich», sagt er später. Man wisse ja nie, was hängen bleibe. «Der Vorteil eines runden Geburtstags ist, dass man zurückschauen kann. Nachdenken», sagt er. «Für mich ist der Geburtstag ein Fest der Dankbarkeit. » Mit Distanz sieht alles grosszügiger aus. Christoph Blocher weiss sein Erbe in guten Händen. Auch sein ideelles. Er führt weiter durch das Haus, vorbei an Adolf Dietrich, Robert Zünd, Cuno Amiet. «Ich habe das Leben immer so genommen, wie es kam.» Wenn ihm mit 20 jemand gesagt hätte, dass er Industrieller werde, hätte er gesagt: «Spinnsch?» Politiker in Bern? Bundesrat? «Spinnsch!» Er habe das alles nicht gesehen, nicht gewollt, nie geplant. «Viele meinen ja, man könne eine Karriere planen. Das ist Chabis!» Ausgerechnet der grosse Stratege, der eine marode Bündner Chemiefabrik in einen global tätigen Milliardenkonzern verwandelte, der eine serbelnde Bauernpartei neu erfand, der eine schlafende Nation weckte – ausgerechnet dieser aussergewöhnliche Mann will nun im Rückblick ein Meister des Zufalls sein? «Albert Anker hatte einen Leitspruch für seine Kunst», sagt er in seiner Galerie, einem grossen, klimatisierten Keller. Es ist sein «Raum der absoluten Ruhe», sein Regenerationsraum. Hierhin zieht er sich zurück, wenn er genug hat von dem «Seich, dem Gestürm, der Politik» – wenn «die Welt zusammenbricht». «Anker will zeigen, dass die Welt nie verloren ist.» Auch wenn man versage, von den Eltern in den Senkel gestellt oder bestraft werde, ist man nicht verloren. «Bei uns gab es ja noch die Prügelstrafe », erzählt Blocher von früher. «Wir Kinder hatten es lieber, wenn uns die Mutter das Füdli verklopfte, denn wir merkten, dass es ihr mehr wehtut als uns, innerlich.» Es sei dieses Urvertrauen – dass man nie untergehe, egal, was passiere –, das man seinen Kindern vermitteln müsse. Jeder kennt Christoph Blocher. Den Einpeitscher, den Herrscher, den Volkstribun. Kaum einer kennt Christoph Blocher, den humor- und liebevollen Grossvater: «Wo ich hinkomme, kann ich nur gewinnen», erzählt er vergnügt. «Alle sagen immer: Sie sind ja ganz ein anderer! Sie meinen: ein Besserer!» Es sei doch klar, dass er nicht derselbe sei, wenn er auf dem Podium gegen die EU kämpfe, wie wenn die Enkel zu Besuch kommen. «Aber vielleicht bin ich ja auch altersmilde geworden.» Oder altersweise? Ob er 2011 noch einmal für den Nationalrat kandidiert, hat der SVP-Übervater noch nicht entschieden. Er sehe zwar eine gewisse Notwendigkeit: Zum einen werde die wesentliche Frage der Schweiz – die der Unabhängigkeit – in den nächsten Jahren wieder ein Thema. «Das ist mein Gebiet!» Zum andern brauche die Partei auch Ältere, solche mit Erfahrung. «Einem, der vier Jahre im Bundesrat war, macht man nicht mehr viel vor.» Aber er lasse sich nur aufstellen, wenn er sicher sei, dass er es noch könne, gesundheitlich. «Ich entscheide im Frühling.» Am Schluss sagt er leise: «Wenn mich politisch noch etwas reizen würde, dann das FDP-Präsidium.» Fast scheint, als habe er seiner eigentlichen politischen Heimat gegenüber – dem Freisinn – ein schlechtes Gewissen.
23.09.2010