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01.03.1998

Rapport de la Commission d’étude pour les questions stratégiques

Mars 1998 Prise de position concernant le rapport de la Commission d'étude pour les questions stratégiques du Conseiller national Christoph Blocher C'est un fait incontesté: la politique de sécurité d'un pays doit constamment être adaptée aux nouveaux besoins, ce qui signifie qu'elle doit en priorité être axée sur les menaces potentielles changeantes. C'est pourquoi les efforts déployés actuellement pour réformer l'armée doivent être applaudis. Le rapport de la Commission Brunner ne constitue hélas pas une base utilisable pour apporter une réponse à la question de savoir de quelle politique de sécurité la Suisse aura besoin à l'avenir. Les principales raisons de mon rejet sont les suivantes: 1. Le rapport préconise des progrès qui datent d'hier. Le changement stratégique de 1989/90 n'a pas apporté le renouveau attendu, mais il causé un petit intermède de quelques années rempli de beaucoup d'idéalisme, d'espoirs de paix, d'institutions internationales proliférantes et d'un feu de paille de conférences, de chartes et de diplomatie collective. Les promesses ne se sont pas réalisées. En dépit de cette constatation, le rapport en est resté à cette situation. 2. Le monde retombe dans ses vieilles habitudes à savoir la diplomatie basée sur la menace et le recours à la force, les luttes pour le pouvoir, les alliances militaires et les interventions militaires. Le personnel est resté, la rhétorique n'a pas changé, mais la réalité prend une autre direction. 3. Le rapport de la Commission d'étude reste attaché aux idées du début des années 90 et se distingue par un activisme international déguisé en entreprise morale, par un rafistolage, une ingérence dans les affaires d'autrui, une obédience empressée et servile aux grandes et moyennes puissances et une volonté de rattachement. Cela n'apportera pas plus de sécurité à notre pays, bien au contraire. Cette politique comporte de gros risques pour notre liberté, indépendance et démocratie. A bien des égards, on semble également méconnaître l'horreur et l'atrocité de la guerre et vouloir commencer à jouer à la légère avec cette éventualité. 4. Le rapport se distance du principe de la neutralité permanente qui est une maxime suisse importante en matière de politique de sécurité. Les nouvelles chances d'une neutralité armée dans un nouveau rapport de forces sont en revanche ignorées. 5. Au lieu d'envisager le futur et de mettre en évidence un chemin viable pour la sécurité future de la Suisse, on ressort des oubliettes une idée dépassée et rejetée par le peuple, à savoir celle de troupes suisses armées à l'étranger. Pour des raisons de sécurité et de neutralité, il faut rejeter fermement cette revendication d'un "corps de solidarité suisse" - institution d'ailleurs encore plus douteuse que ne l'étaient les casques bleus rejetés comme on sait par le peuple - qui ne peut être réalisé que par une modification de la Constitution et de la loi. 6. La Commission se sert abusivement de ce rapport pour chercher à satisfaire des revendications politiques autres que celles dictées par les besoins de sécurité de notre pays; on cherche notamment une fois de plus à propager des postulats tout à fait étrangers à une politique de sécurité, tels que l'adhésion à l'UE, le Partenariat pour la paix, la coopération avec l'OTAN et d'un corps suisse de solidarité armé. Au cours des mois prochains, nous aurons l'occasion de montrer à quel point la voie indiquée par la Commission de la politique de sécurité est contestable et de préconiser des solutions plus adéquates. Je me permettrai de publier prochainement un rapport détaillé sur ce problème.

26.02.1998

Le peuple n’est pas plus stupide que le Parlement!

Interview dans L'Hebdo du 26 février 1998 Conseil fédéral: Comment ressusciter une élection? Propos recueillis par Judith Mayencourt Christoph Blocher, qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans le mode d'élection au Conseil fédéral?   Christoph Blocher: Notre système fédéral est dénaturé. Il repose sur une clique, formée par le Parlement, les partis politiques et la presse. Des gens qui s'arrangent entre eux, qui vivent en cercle fermé! Le Conseil fédéral n'assume plus ses responsabilités vis-à-vis du peuple, mais vis-à-vis de cette clique. Il est en décalage avec les aspirations du peuple.   Pourquoi lancer l'idée d'une élection par le peuple précisément maintenant?   Blocher: Nous fêtons le 150e anniversaire de l'Etat fédéral. 1848 marque l'introduction des droits populaires, avec comme seule exception l'élection des gouvernements cantonaux et du Conseil fédéral. Tous les cantons ont aujourd'hui franchi le pas. Il faut faire de même au niveau fédéral.   La Suisse romande et le Tessin risquent d'être cannibalisés. C'est ce que vous cherchez?   Blocher: Je suis conscient du problème. Deux sièges au moins doivent être réservés à la Suisse romande. On pourrait éventuellement garantir un troisième siège à la minorité italophone, c'est à discuter. Une autre clause de sauvegarde que je veux maintenir, c'est la limite cantonale. Il ne faut pas plus d'un élu par canton. Sinon, Zurich, Vaud et Berne risquent de s'octroyer tous les sièges.   Si les deux conseillers fédéraux romands sont élus avec trois fois moins de voix que d'autres candidats alémaniques éliminés, est-ce que cela ne pose pas un problème de légitimité?   Blocher: Au Parlement, certains sont élus avec beaucoup plus de voix que d'autres, et alors? Le cas de figure que vous décrivez se retrouve déjà dans les élections au système proportionnel, et ça ne pose pas de problèmes. Un élu est un élu. Son score est oublié le lendemain de l'élection. Et puis, pourquoi imaginer que les Romands aient moins de voix que les Alémaniques? Ce qui compte dans une élection, c'est surtout la personnalité des candidats et leurs avis politiques.   Vous avez aussi évoqué la possibilité de découper la Suisse en 7 circonscriptions électorales.   Blocher: Ce serait également une façon de garantir les équilibres linguistiques et régionaux. Le parti doit encore y réfléchir. Ce n'est pas mon modèle préféré: je pense que les conseillers fédéraux doivent être élus par l'ensemble du peuple suisse.   Imaginez-vous une élection au coup par coup, lorsqu'il y a une démission, ou alors en bloc?   Blocher: Là aussi, il faut encore en discuter. Une des possibilités serait que lorsqu'un conseiller fédéral se retire, le Parlement élise son successeur. Des élections générales populaires auraient lieu tous les quatre ans. Ce n'est pas non plus ma solution préférée.   Les conseillers fédéraux seront perpétuellement en campagne électorale. Ils risquent de ne prendre que des décisions populaires, voire populistes.   Blocher: L'avantage d'un mandat de 4 ans, c'est qu'il permet de sanctionner un conseiller fédéral qui travaille mal. Vous parlez de populisme, mais qu'est-ce que c'est le populisme? Aujourd'hui déjà, le Parlement a les yeux rivés sur les prochaines élections. Je ne crois pas que le peuple veuille élire des populistes. Le peuple préfère des personnalités qui gouvernent et qui ont des avis clairs. Les arguments que vous mettez en avant, ce sont ceux dont se servent les dictateurs pour se justifier! Ce sont les risques de la démocratie.   L'argent jouera fatalement un rôle énorme dans la campagne électorale. La démocratie ne tombe-t-elle pas aux mains des plus riches?   Blocher: C'est ce qu'on a dit lorsqu'on a introduit le système dans les cantons. Regardez aujourd'hui: ce sont les partis qui luttent pour les élections.   Il faudra donc être présenté par un parti politique? Pas de candidat Blocher, sur une liste de Ems-Chemie?   Blocher: Parce que vous croyez que le peuple suisse veuille élire un candidat de Ems-Chemie? Il ne faut pas se leurrer: au Parlement, les liens entre les partis politiques et l'économie existent déjà. Les candidats ne tombent pas de la lune! On peut imaginer que des associations syndicales ou patronales, que des grands lobbies comme celui de l'environnement présentent des candidats. Jusqu'à présent, on n'a pas trouvé d'organe qui remplace les partis. Mais si c'est le cas, pourquoi pas? Je suis très libéral.   Outre l'argent, les médias auront une influence déterminante. C'est quand même un grand danger.   Blocher: Non, au contraire. Je crois qu'une élection par le peuple relativiserait le poids de la presse. Aujourd'hui, le Parlement et le gouvernement sont tétanisés par ce que disent les journaux et la télévision. Le peuple est beaucoup plus indépendant que vous ne l'imaginez. Souvent il prend des décisions contraires aux mots d'ordre propagés par les journaux.   Le gouvernement sera directement responsable devant le peuple, ce qui affaiblit considérablement le rôle et le poids du Parlement. C'est votre objectif?   Blocher: Le Parlement et le gouvernement ont deux missions distinctes. L'un fait les lois, l'autre les applique, et tous deux seront renforcés par leur propre légitimité populaire. Voyez les Etats-Unis. Là, parlement et gouvernement ont exactement la même force. Tous deux ont un droit de veto. Et cela fonctionne.   Mais ce serait alors une lutte constante entre les deux pouvoirs?   Blocher: Très bien! Les affrontements ne sont pas quelque chose de négatif, s'ils reposent sur des arguments. En Suisse, nous avons justement trop peu de discussions.   Avec les différentes clauses de sauvegarde que vous imaginez, est-ce qu'on ouvre vraiment le jeu?   Blocher: Bien sûr. Regardez l'élection de Pascal Couchepin. Si c'était au peuple de se prononcer, les libéraux pourraient présenter un bon candidat.   Ils peuvent déjà le faire, non?   Blocher: Ils n'auraient aucune chance! Le peuple est beaucoup plus libre que le Parlement dans ses choix. Il n'a pas à tenir compte des éventuels retours de bâton. Le système ne sera jamais idéal, c'est clair, mais ma proposition présente toute une série d'avantages évidents. Dans les cantons, quand un conseiller d'Etat travaille mal, son parti peut lui dire stop. Ou alors, le peuple peut le renvoyer à la maison. Ce n'est jamais le cas à Berne, où le Parlement réélit les conseillers fédéraux aussi longtemps que ceux-ci se représentent!   On le voit depuis quelques semaines, les intéressés ne se pressent pas au portillon du Conseil fédéral. Vous croyez vraiment qu'une élection populaire attirerait plus de candidats?   Blocher: Oh, David de Pury dit qu'il n'est pas intéressé, mais je sais très bien qu'il l'est! C'est une tactique courante chez les politiciens de dire non, alors qu'ils savent que personne ne s'intéresse réellement à eux! Je suis favorable à une clause de contrainte: si quelqu'un est élu, il doit accepter son mandat. Et si vraiment nous ne trouvons plus de candidats pour le Conseil fédéral, alors il faut supprimer la démocratie! C'est la fin de l'Etat! Mais franchement, je ne crois pas qu'on en soit là...

12.02.1998

Natürlich wollen wir die AUNS weiter ausbauen

Die folgende Fassung beinhaltet im Gegensatz zur publizierten Version den ungekürzten Text. Interview mit FACTS vom 12. Februar 1998 Herr Blocher, kandidieren sie im Herbst 1999 noch einmal für den Nationalrat? Christoph Blocher: Das habe ich im Sinn, ja. Sie machen aber Ihre Politik ausserhalb des Parlaments - mit der AUNS. Warum setzen Sie nicht vollumfänglich auf die wirkungsvollere ausserparlamentarische Opposition? Blocher: Ich mache überall dort Politik, wo ich etwas bewirken kann. Wenn es geht im Bundeshaus, was man vielleicht weniger merkt. Wenn die Entscheide aber im Volk fallen, und wenn ich merke, dass ich im Parlament nichts bewirken kann, muss ich ausserhalb arbeiten. Bei der ganz grossen Frage der Unabhängigkeit und Neutralität unseres Landes kann ich im Bundesrat und Parlament nichts mehr ausrichten. Die wollen in die EU. Die AUNS ist in der Offensive. Mit einer Millionenkampagne werben Sie um neue Mitglieder und bauen eine schlagkräftige Zentrale auf. Was bezwecken Sie damit? Blocher: Von einer Kampagne weiss ich nichts. Ich habe einen Rechenschaftsbericht über die Schweiz fünf Jahre nach dem EWR-Nein in jede Haushaltung geschickt. Dies kostete Fr. 840'000.-, davon habe ich Fr. 600'000.-- persönlich bezahlt. Sie haben recht: Das bringt viele neue Mitglieder. Diese Organisation kann nicht mehr ad interim von einem Sekretariat betreut werden. Zudem kommen jetzt dann ganz wichtige Abstimmungskämpfe, z.B. über den EU-Beitritt. Sie wollen aus der AUNS doch mehr machen als nur ein Abstimmungskomitee? Blocher: Natürlich wollen wir die AUNS weiter ausbauen. Weil wir die gesamte Presse gegen uns haben, brauchen wir viele Mitglieder aus der ganzen Schweiz, die Flugblätter verteilen und unser Gedankengut unter die Leute bringen. Das steht im Vordergrund. Die AUNS wurde einst als Kampftruppe gegen den EWR- und EU-Beitritt gegründet. Jetzt haben Sie Themen wie die Schwerverkehrsabgabe, die AHV-Finanzierung und die Volkswahl des Bundesrates aufgeschaltet. Planen Sie eine neue, rechtskonservative Oppositionspartei? Blocher: Ihre Fragestellung ist falsch. Die AUNS wird weder zur Schwerverkehrsabgabe noch zur AHV-Finanzierung Stellung nehmen, weil es hier nicht um die Unabhängigkeit der Schweiz geht. Wir wollen aus der AUNS keine Partei machen. Ich will ein überparteiliches Gremium, das die Interessen einer unabhängigen und neutralen Schweiz wahrt - nichts anderes. Immerhin wollen Sie die Volkswahl des Bundesrates notfalls mit der AUNS durchbringen. Blocher: Dieses Thema könnte die AUNS tatsächlich interessieren. Wir sind gegen einen Bundesrat, der sich ausschliesslich dem Parlament verantwortlich fühlt und sich im Ausland erst noch für Volksentscheide entschuldigen geht. Jeder vierte Schweizer würde, so eine Umfrage, für eine AUNS-Partei stimmen. Was zögern Sie? Blocher: Ich bin Mitglied der SVP und versuche dort mit aller Kraft dafür zu sorgen, dass unsere Partei auf einer guten Linie bleibt. Bisher hatte ich keinerlei Grund, mich von dieser Partei abzusetzen. Ogi hat am letzten SVP-Parteitag jene Parteigänger kritisiert, die "einfach gegen alles Neue antreten". Fühlen Sie sich betroffen? Blocher: Nein. Es ist ein altes Thema, dass Herr Ogi meint, eine Partei müsse immer ganz genau das vertreten, was der Bundesrat will. Das halte ich für falsch. Wir sind gegenüber unserem Bundesrat auch grosszügig und ertragen politische Differenzen. Er offenbar nicht ganz. Ist Adolf Ogi ein guter Bundesrat? Blocher: Was ist ein guter Bundesrat? Bundesrat Ogi beispielsweise ist, ganz im Gegensatz zu Ihnen, für den EU-Beitritt, für die Solidaritäts-Stiftung und für die Schwerverkehrsabgabe. Blocher: Der ganze Bundesrat ist da auf der falschen Linie. Herr Ogis persönliche Meinung zu diesen Themen interessieren hier leider nicht. Denn er ist in einer Kollegialbehörde eingebunden. Ist Ogi ein gutes Parteimitglied? Blocher: Bis jetzt kann ich mich jedenfalls nicht beklagen. Für Sie ist die SVP doch nur noch der parlamentarische Arm der AUNS. Blocher: Nein. Mit den Themen, die ich in Bern behandle wie etwa die Bundesfinanzen, die Politik der Nationalbank oder die Solidaritäts-Stiftung, beschäftigt sich die AUNS überhaupt nicht. Ich weiss, dass sehr viele Leute den Wunsch haben, aus der AUNS eine Partei zu machen. Das hat damit zu tun, dass die Leute generell mit den traditionellen Parteien unzufrieden sind. Ich aber lehne die Parteibildung der AUNS ab. Welches ist denn Ihr politisches Karriereziel? Blocher: Ich habe keines. Aber dieser Blocher will doch in die Geschichtsbücher eingehen. Blocher: Was in die Geschichtsbücher eingeht, kann man erst in hundert oder zweihundert Jahren beurteilen. Vielleicht ist dann alles nebensächlich, was wir heute tun.

06.02.1998

Jubiläumsspende Schweiz 98

Trotz hohen Spenden keine Weiterführung Pressemitteilung vom 6. Februar 1998 Ausgangslage und Konzept Am 30. Juli 1997 habe ich anlässlich einer Medienorientierung das Konzept der Jubiläumsspende Schweiz 98 vorgestellt. Basis war der Gedanke, dass im dreifachen Jubiläumsjahr 1998 (150 Jahre Bundesstaat, 200 Jahre kein Krieg, 350 Jahre Unabhängigkeit/Westfälischer Friede) ein Zeichen von Dankbarkeit - ohne äusseren Druck - angebracht wäre. Ich erklärte, dass Leute, welche gerne von Solidarität reden, nur glaubhaft sind, wenn sie zuallererst an sich selbst und nicht primär an die Leistung anderer denken. Auch war ich der Meinung, dass bei der Spendenaktion Wohlhabende mit dem guten Beispiel vorangehen müssten. Deshalb wurde ein enger Personenkreis besonders angesprochen und das definitive Zustandekommen der Aktion davon abhängig gemacht, dass bis Ende 1997 400 Spenden à je Fr. 100'000.00 eingehen oder gesamthaft ein Betrag von 50 Mio. Franken zusammenkommt. Spenden an gemeinnützige Institutionen eigener Wahl von mehr als Fr. 100'000.00 im Jahre 1997 wurden gegen Zahlungsnachweis als anrechenbar erklärt (sog. Drittspenden). Erzieltes Resultat Mit Überraschung habe ich zur Kenntnis genommen, dass Privatpersonen in der Schweiz sehr hohe Summen für soziale oder gemeinnützige Zwecke im In- und Ausland aufwenden. Im Verlaufe dieser Aktion wurde mir allein für das Jahr 1997 ein Gesamtbetrag von Fr. 421'687'000.-- nachgewiesen. Dieser Betrag setzt sich wie folgt zusammen: Einzahlungen auf das Spendenkonto der ZKB Fr. 3'509'000.-- Verbindliche Zusagen für den Fall, dass die Aktion definitiv zu Stande kommt, zahlbar 1998: Fr. 1'970'000.-- Im Jahre 1997 bezahlte Beträge an gemeinnützige Institutionen, bei denen die Spender die Zahlungsbelege zu den Akten geben: Fr. 12'408'000.-- Nachgewiesene Grossspenden an gemeinnützige Institutionen, bei welchen die Spender nicht bereit sind, Zahlungsbelege auszuhändigen: Fr. 403'800'000.-- Gemäss ursprünglichem Konzept können nun aber lediglich Spenden angerechnet werden, bei welchen die Spender bereit sind, ihre Zahlungsbelege zu den Akten zu geben. Der Jubiläumsspende Schweiz 98 ist deshalb nur ein Betrag von Fr. 17'887'000.-- anrechenbar. Für das Gelingen der Aktion wären jedoch 50 Mio. Franken nötig gewesen. Die Sammlung wird deshalb nicht weitergeführt. Geheimhaltung als Problem Die meisten Grossspender lehnen es ab, Zahlungsbelege zu den Akten zu geben mit der Begründung, die Gefahr einer Geheimnisverletzung sei viel zu gross, insbesondere dann, wenn die Unterlagen an das (für den Fall des Zustandekommens der Aktion) vorgesehene aussenstehende Gremium gelangen sollten. Die negativen Konsequenzen befürchteter Indiskretionen werden als gravierend bezeichnet (Wecken von Missgunst, Neid und Begehrlichkeiten, auch bei nicht berücksichtigten Institutionen; Erklärungsdruck bis hin zu Diffamierung). Verteilung der Gelder Da die Aktion beendet ist, werden die eingegangenen Barmittel gemäss Konzept wie folgt verteilt: 50 % Internationales Komitee vom Roten Kreuz 15 % Pro Infirmis Schweiz 15 % Pro Senectute Schweiz 10 % Schweizer Berghilfe 10 % Heilsarmee Schweiz Allen, welche die Jubiläumsspende Schweiz 98 direkt oder indirekt unterstützt haben, danke ich herzlich. Christoph Blocher * * * Merkblatt zur Jubiläumsspende Schweiz 98 Konto 1100-1998 Kontoführende Stelle: Zürcher Kantonalbank, Postfach, 8010 Zürich Im Jahre 1998 feiert die Schweiz ein dreifaches Jubiläum: 150 Jahre Bundesstaat, 200 Jahre kein Krieg, 350 Jahre Unabhängigkeit/Westfälischer Friede. Die Jubiläumsspende Schweiz 98 ist ins Leben gerufen worden, um dieses einmalige Ereignis zu würdigen: mit Dankbarkeit und dem Ausdruck echter Solidarität mit in Not geratenen Menschen. Sofern sich bis spätestens am 31. Dezember 1997 entweder 400 Personen mit Beträgen von mindestens 100'000 Franken beteiligen oder - auch mittels Kleinspenden - gesamthaft 50 Millionen Franken zusammenkommen, wird die Jubiläumsspende Schweiz 98 auf breiter Basis propagiert. Nebst den Konto-Einzahlungen werden auch Beträge ab Fr. 100'000.-- berücksichtigt, welche natürliche Personen im Jahre 1997 an gemeinnützige Institutionen des In- oder Auslandes überwiesen haben und von sich aus an die Jubiläumsspende Schweiz 98 anrechnen lassen möchten. Der Nachweis solcher Zahlungen wäre zu leisten an die Zürcher Kantonalbank, Jubiläumsspende Schweiz 98, Postfach, 8010 Zürich. Diese Stelle nimmt auch verbindliche (und damit anrechenbare) Zahlungsversprechen für den Fall entgegen, dass die Aktion definitiv zustande kommt. Bareinzahlungen, nachgewiesene Drittspenden sowie Zahlungsversprechen werden auf Verlangen streng vertraulich behandelt. Sobald das Gelingen der Spendenaktion feststeht, wird der Bundesrat ersucht, innert zwei Monaten ein Leitungsgremium zu bestimmen. Unterbleibt die rechtzeitige Ernennung, würde das Gremium von Dr. Ch. Blocher zusammengesetzt (mit fünf unabhängigen Persönlichkeiten). Das Gremium hat anschliessend die definitive rechtliche Struktur der Jubiläumsspende Schweiz 98 sowie deren Organisation festzulegen, eine breit angelegte Spendenaktion im Jubiläumsjahr 98 in die Wege zu leiten und die Richtlinien für die Verwendung der Spendengelder zu erlassen. Dabei gilt folgender Grundsatz: Die Gelder dürfen nur Personen oder Personengruppen zugute kommen, welche aus irgendwelchen Gründen in Not geraten sind, sich aus dieser Notlage mit eigenen Kräften nicht mehr zu befreien vermögen und von Dritten nicht genügend unterstützt werden. Dabei sollen vor allem Institutionen Gelder erhalten, welche Personen und Personengruppen mit vertretbarem Verwaltungsaufwand in dieser Weise Hilfe leisten. Falls es bis zum 31. Dezember 1997 nicht gelingen sollte, die eingangs genannten Mindestbeträge zu erreichen, würde die Aktion abgebrochen und die auf das Spendenkonto einbezahlte Summe definitiv wie folgt verwendet: 50 % Internationales Komitee vom Roten Kreuz, 15 % Pro Infirmis Schweiz, 15 % Pro Senectute Schweiz, 10 % Schweizer Berghilfe, 10 % Heilsarmee Schweiz. Die ATAG Ernst & Young AG, Zürich, ist beauftragt, die Verwendung der einbezahlten Gelder nach den hier genannten Grundsätzen zu prüfen und den Prüfungsbericht auf Wunsch auszuhändigen. Die Jubiläumsspende Schweiz 98 soll sich zu einer echten, vom Volk freiwillig getragenen Bewegung des Dankes ausweiten. Gelingt das Vorhaben, wäre es hervorragend geeignet, den Begriff Solidarität mit Inhalt zu füllen und dem dreifachen Jubiläum des Jahres 1998 zur Zierde zu gereichen.

27.12.1997

«Ich setzte voll auf EMS»

Christoph Blochers Bekenntnis zur Ems-Chemie Interview mit der "Südostschweiz" vom 27. Dezember 1999 In aller Stille hat Mehrheitsaktionär Christoph Blocher die Kapitalmehrheit der Ems-Chemie erworben. Er will sich künftig voll und ganz auf die Weiterentwicklung des Milliardenunternehmens konzentrieren. von Norbert Waser In einer schlichten Pressemitteilung gab die Ems-Chemie- Holding am 11. Dezember kurz nach Börsenschluss bekannt, dass Christoph Blocher seine Mehrheitsbeteiligung an der Ems-Chemie-Holding über seine Gesellschaft Emesta-Holding weiter ausgebaut habe. Zu diesem Zweck habe die Emesta 130 000 Inhaberaktien der Ems-Chemie-Holding zum Preis von 7025 Franken erworben. Die dazu erforderlichen 913 Millionen Franken hat sich Christoph Blocher durch den Verkauf seiner Beteiligung an Martin Ebners Pharma Vision und seines Aktienpakets der Schweizerischen Bankgesellschaft (UBS) beschafft. Damit hält Blocher an der Ems-Chemie Holding 76,1 Prozent der Stimmen und mit 50,6 Prozent des Kapitals erstmals auch eine finanzielle Mehrheit. Volle Konzentration auf die Ems-Chemie Für Christoph Blocher ging mit dem Erreichen der Kapitalmehrheit ein lang gehegter Wunsch in Erfüllung, wie er in einem Interview mit der "Südostschweiz" erklärte. "Ich konzentriere mich nun voll auf Ems", so sein klares Bekenntnis und eine deutliche Absage an aufkeimende Gerüchte über Verkaufsabsichten. Die Ems-Chemie sei heute ein Musterbeispiel eines globalisierten Betriebes, sagte Christoph Blocher gegenüber der SO. Fusionen seien für ihn kein Thema, die Ems-Chemie könne gut alleine bestehen und besitze gute Weiterentwicklungsmöglichkeiten. Eine Milliarde Umsatz Im zu Ende gehenden Jahr wird die Ems-Chemie gemäss Aussage von Christoph Blocher erstmals in der Firmengeschichte die Schwelle von einer Milliarde Umsatz Überschreiten. Als Blocher 1983 bei Ems einstieg, lag der Umsatz noch bei 240 Millionen Franken. Auf diesem Wachstumskurs möchte der Ems-Chemie-Chef künftig auf gestärkter finanzieller Basis fortfahren. * * * «Anders und besser sein» Christoph Blocher steuert die Ems-Chemie mit gestärktem Rücken in die Zukunft Christoph Blocher setzt voll und ganz auf die Ems-Chemie und lässt sich dieses Bekenntnis über 900 Millionen Franken kosten. Seit wenigen Wochen besitzt der Mehrheitsaktionär auch die Mehrheit des Kapitals. Was das für ihn bedeutet und welche Pläne er mit seiner Firma hat, sagt der Ems-Chef im folgenden Interview. Seit wenigen Wochen besitzen Sie in der Ems-Chemie-Holding nicht nur die Mehrheit der Stimmen sondern auch die Mehrheit des Kapitals. Ist Ihnen dieser feine Unterschied 913 Millionen Franken wert? Christoph Blocher: Es ist in einem Unternehmen wichtig, dass man nicht nur die Mehrheit der Stimmen besitzt, sondern auch das Kapital. Bisher war mir das aus finanziellen Gründen nicht möglich, was immer wieder auch zu Kritik Anlass gab. Das wollte ich bei der erstbesten Gelegenheit ändern, was mir nun auch gelungen ist. Sie haben für diesen finanziellen Effort Ihre Beteiligung an Martin Ebners Pharma Vision und auch Ihr Aktienpaket der UBS verkauft. Weshalb haben Sie ohne Not diesen sprudelnden Geldhahn zugedreht? Blocher: Ich bin ein Unternehmer, und jede Beteiligung hat für mich einen tieferen Sinn. Ich verstehe etwas von Chemie, und Herr Ebner versteht etwas vom Bankwesen. Die von uns gegründete Pharma Vision erreichte einen jährlichen Wertzuwachs von 30 Prozent, was unsere Erwartungen weit übertroffen hat. Inzwischen hat Martin Ebner weitere Visionen geschaffen, bei denen ich mich nicht beteiligen wollte und konnte. Nun ist der Zeitpunkt gekommen, da ich mich voll auf die Ems-Chemie konzentrieren möchte und Herr Ebner sich voll seinen Visionen widmet. Was das Aktienpaket der Bankgesellschaft anbetrifft, hatte dieses nach meiner Zeit als Verwaltungsrat keinen Sinn mehr. Von diesem wollte ich mich bei Gelegenheit trennen, und im letzten Sommer habe ich das auch getan. War dieser Zeitpunkt rückblickend nicht etwas zu früh? Blocher: Ich bin kein Börsianer, sondern ein Industrieller. Für mich war damals der richtige Zeitpunkt. Wie kommentiert Christoph Blocher als nunmehr Aussenstehender den Auszug von Martin Ebners BZ-Bank aus Zürich und die Fusion von UBS und Bankverein? Blocher: Die Fusion von UBS und Bankverein ist leider eine Überlebensnotwendigkeit. Der Fehler dieser beiden Grossbanken war, dass sie zu lange gross und universal bleiben wollten und sich nicht konzentriert haben. Dadurch haben sie zuviel Kapazitäten und auch zuviel Personal aufgebaut. Der Fehler ist nicht, dass nun 13'000 Stellen gestrichen werden müssen, sondern dass diese überhaupt geschaffen wurden. Zu dieser Zeit waren Sie aber auch mitverantwortlicher Verwaltungsrat der Bankgesellschaft... Blocher: Das stimmt! Es ist aber auch bekannt, dass ich im Verwaltungsrat kein besonders gutes Verhältnis hatte. Ohne die Schweigepflicht zu verletzen, darf ich sicher sagen, dass ich Differenzen hatte. Grossaktionär Ebner war einer der ersten, der öffentlich eine Kurskorrektur verlangte. Wäre diese früher erfolgt, wäre sie möglicherweise weniger schmerzhaft ausgefallen als jetzt. Was den Umzug von Martin Ebner von Zürich an seinen Wohnort Freienbach betrifft: Ich wäre schon früher gegangen. Er hätte seine Bank wohl schon dort gegründet, wenn es die elektronische Börse damals schon gegeben hätte. Aber eine Börsenbank musste ihren Sitz am Börsenplatz Zürich haben. Wenn er durch den nun erfolgten Umzug auch noch weniger Steuern bezahlen muss, ist das legitim. Herr Ebner hat in Zürich in zehn Jahren über 200 Millionen Franken Steuern bezahlt, aber kein Mensch bezahlt mehr Steuern als er muss. Zu Kritik hat vor allem die mit dem Wechsel des Steuersystems verbundene Steuereinsparung geführt. Glauben Sie, dass Martin Ebner dieses Schlupfloch auch genutzt hätte, wenn er um den folgenden Wirbel gewusst hätte. Blocher: Martin Ebner ist ein sehr konsequenter Geschäftsmann. Kostenbewusstsein ist für ihn eine Verpflichtung gegenüber dem Unternehmen. Diese nimmt er wahr und lässt sich durch Kritik nicht davon abbringen. Zurück zur Ems-Chemie. Welche Rolle spielt im ganzen Ems-Gebilde die Emesta Holding AG mit Sitz in Zug? Blocher: Die Ems-Gruppe gehörte früher zu nicht ganz 50 Prozent der Oswald-Holding des Firmengründers Dr. Oswald. 1983 kaufte ich nicht die Ems-Chemie-Holding sondern die Oswald-Holding. Die in Emesta umbenannte Holding ist meine100-Prozent-Tochtergesellschaft, in der meine ganze Beteiligung an der Ems-Chemie-Gruppe liegt. über diese Holding wickle ich meine industriellen Tätigkeiten ab. Aus den nun erfolgten Aktientransaktionen ist für die Ems-Chemie-Holding ein Finanzgewinn von 27,5 Millionen Franken entstanden. Wie ist dieser zu erklären? Blocher: Als ich den Plan hatte, Aktien der Ems-Chemie aufzukaufen, lag es mir daran, die Übrigen Aktionäre nicht zu benachteiligen. Darum habe ich die Aktien zu marktgängigen Kursen über die Ems-Chemie-Holding gekauft und an die Emesta veräussert. Der durch den Verkauf an die Emesta entstandene Gewinn kommt nun allen Aktionären zugute. Sie können bei der Ems-Chemie nun endgültig nach Ihrem Gusto schalten und walten. Welche Konsequenzen hat dies Für die Zukunftsstrategie des Unternehmens? Blocher: Keine! Ich habe mich mit dieser Firma bereits bisher so identifiziert, als gehörte sie zu 100 Prozent mir und werde das auch in Zukunft so handhaben. Dies auch zur Zufriedenheit der Übrigen Aktionäre, die dank der stetig steigenden Aktienkurse noch nie Geld mit der Ems-Chemie verloren haben. Es gab in der Fachpresse immer wieder Spekulationen darüber, dass auch der Verkauf der Ems-Chemie ein Thema werden könnte. Wem und für wieviel würden Sie die Ems-Chemie verkaufen? Blocher: Es besteht keinerlei Absicht, die Ems-Gruppe zu verkaufen. Im Gegenteil, ich konzentriere mich in Zukunft och verstärkt auf Ems. Ein Verkauf oder eine Fusion käme für mich nur dann in Frage, wenn ich keinen anderen Ausweg mehr sehen würde. Dem ist aber nicht so, wir können gut alleine bestehen und ich sehe auch noch Entwicklungsmöglichkeiten. Mit dem Geld, das ich aus einem Verkauf der Firma lösen würde, würde ich sofort wieder Ems-Aktien kaufen. Wenn Sie die Ems-Chemie nicht verkaufen wollen, stellen Sie die Weichen für die Zeit nach Christoph Blocher? Blocher: Wenn man älter wird, muss man auch daran denken. Ich habe vier Kinder, die sich alle in der Weiterausbildung in Berufen mit wirtschaftlichem Hintergrund befinden. Ich kann heute aber noch nicht sagen, ob sie erstens gewillt und zweitens fähig sind, dereinst eine Funktion in der Firma zu Übernehmen. Mich Würde das selbstverständlich freuen. Das wird aber nicht heute und morgen sein, ich habe jedenfalls noch nicht die Absicht abzutreten. Die Mitarbeiter der Ems-Chemie haben dieses Jahr - gemäss Mitteilung - "als einmalige aussergewöhnliche Sondermassnahme" 1300 Franken erhalten. Erfolgsprämien müssen im Hause Blocher hart verdient werden... Blocher: Die Leute haben einen rechten Lohn, erhielten ein 13. Monatssalär und haben einen sicheren Arbeitsplatz. Das zu gewährleisten ist unsere Aufgabe. Wir bezahlen Überdurchschnittliche Löhne, was in Graubünden sogar schon verschiedentlich zu Kritik anderer Arbeitgeber geführt hat. Die leitenden Leute erhalten einen Teil ihres Gehalts als Prämie nach Leistung und Betriebsergebnis. Die Übrigen Angestellten bekommen die Anfang Jahr bei Erreichen der gesetzten Ziele versprochene Prämie. Weil das Ergebnis dieses Jahr besonders erfreulich ausfallen wird, ist diese Prämie mit 1300 Franken pro Mitarbeiter stattlich ausgefallen. In einer Zeit der Verunsicherung durch Fusionen und Globalisierung der Märkte scheint sich die Ems-Chemie wie eine Trutzburg zu behaupten. Sehen Sie da Parallelen zur Rolle der Schweiz in Europa? Blocher: Durchaus. Die Globalisierung hat zur Folge, dass immer mehr Unternehmen in unsere Märkte eindringen. Wenn wir nicht aufpassen, werden wir erdrückt. Das, was wir machen, können immer mehr Konkurrenten auch, nur haben diese meist niedrigere Lohnkosten. Aus diesem Grund galt immer mein Bestreben, Produkte herzustellen, mit denen wir auch in Zukunft Chancen haben. So sahen wir beispielsweise, dass die Textilindustrie immer mehr in den Fernen Osten abwandert. Aus diesem Grund senkten wir unseren Produktionsanteil an Fasern von einst fast 100 Prozent auf einige wenige Spezialfasern. Heute beweisen wir, dass man unter Ausnützung der Stärken des Standorts Schweiz sowohl weltweit konkurrenzfähig sein als auch hohe Löhne bezahlen kann. Wir sind ein Musterbeispiel eines globalisierten Betriebes, verkaufen wir doch 92 Prozent unserer Produkte im Ausland, 60 Prozent im EU-Raum, produzieren aber 80 Prozent in der Schweiz. Die Schweiz kann auf diesem hohen Niveau und dem im Vergleich mit dem Ausland sehr hohen Lebensstandard nur bestehen, wenn sich die Schweiz mit ihrer Besonderheit auf den internationalen Märkten durchsetzt, aber auch ihre besondere Staatsstruktur erhält. Anders und besser sein - muss in Wirtschaft und Politik die Devise sein! * * * Christoph Blocher: Kurz und bündig Zu Stichworten befragt von Norbert Waser Euro: Der wird kommen, und dann gibt es einfach eine Währung mehr in Europa. Für die Schweiz ist das kein Problem, für den Export wird es sogar ein Vorteil sein. Kapitalgewinnsteuer: Wäre ein grosser Blödsinn. Diese hat bereits bei den Kantonen nichts gebracht und wenn sie prohibitiv erhoben wird, wandern die Reichen ins Ausland ab. Bilaterale Verhandlungen: Solche haben wir seit die Eidgenossenschaft besteht und waren immer ein Geknorz. Auch diese werden irgendwann zu Ende gehen. Auns: Die Aktion unabhängige und neutrale Schweiz ist heute mit über 25 000 Mitgliedern die führende Kraft, die für die Unabhängigkeit und Neutralität der Schweiz einsteht. Expo 2001: Wird eine Landesausstellung, der ich noch mit etwas gemischten Gefühlen entgegensehe. Ich weiss noch nicht, ob diese durch eine grosse Volksbegeisterung getragen wird oder ob es nur etwas für einen exklusiven Kreis von Leuten gibt. Gaskraftwerk: Wäre eine gute, neue Möglichkeit für die Wirtschaft und für die Ems-Chemie eine Chance, billige Energie zu erzeugen und den Standort Graubünden zu stärken. Ferien: Notwendig, für mich leider meist etwas zu kurz. Erzbischof Haas: Der gehört zur anderen Konfession. Er ist katholisch und vermutlich recht katholisch.