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21.06.2011

J’aimerais d’ailleurs savoir ce qu’en pensent leurs employés

Interview AGEFI, Guillaume Meyer, Levi-Sergio Mutemba Quel message adressez-vous aux 140 chefs d’entreprise qui ont signé une lettre ouverte à l’attention de l’UDC pour soutenir la libre circulation? Je comprends que les signataires de cette lettre goûtent peu la perspective d’une remise en cause de l’accord sur la libre circulation des personnes. Ce sont précisément les managers des grandes entreprises, à qui la libre circulation permet de recruter librement des compétences meilleur marché dans les pays de l’ue. Mais, s’ils doivent licencier par la suite, ce sont les œuvres sociales suisses qui paient la facture. J’aimerais d’ailleurs savoir ce qu’en pensent leurs employés. Il est plus intéressant d’observer que peu d’entrepreneurs ont signé cette lettre. Qu’est-ce que cela devrait signifier? Tous les chefs d’entreprise veulent gagner de l’argent. Mais par définition, l’entrepreneur, qui possède et dirige son entreprise, se préoccupe davantage de la stabilité d’un système sur le long terme que des profits à court terme. A l’inverse, les managers, qui ne restent en poste que quelques années et s’en vont, inscrivent leur action dans une logique plus court termiste. Les entrepreneurs ont joué un rôle décisif dans la construction de la Suisse moderne. A l’heure de la reconstruction, pourquoi tant d’entre eux ne se reconnaissent-ils pas dans votre discours? C’est vous qui le dites. Ceux qui peuvent ne pas se reconnaître dans mon discours sont précisément les dirigeants de grandes entreprises, les «technocrates de l’économie» que décrivait John Kenneth Galbraith. Je ne conteste pas leur importance, ni ne remets en cause la nécessité d’un dialogue permanent entre cette branche de l’économie et la politique. Je dis simplement que les top managers ne sont pas les conseillers les mieux avisés pour les grandes décisions de politique économique. Des personnalités comme Konrad Hummler – libéral, conservateur et souverainiste comme vous – n’ont pourtant pas rejoint votre camp politique. Pourquoi? Je ne m’étonne pas de ce que Konrad Hummler, que j’estime beaucoup, ne soit pas à l’UDC. Je crois qu’il tient peut-être à respecter sa filiation paternelle. Son père était radical, après tout. Cela dit, nous partageons de nombreux points en commun. Je me réjouis qu’il ait pris la présidence du groupe nzz et j’espère qu’il fera bouger les choses. En fin de compte, il me semble plus profitable qu’un esprit libre comme Konrad Hummler s’applique à faire évoluer les mentalités au plr et à la nzz plutôt qu’il rejoigne l’udc. A vous entendre, la politique doit moins tenir compte des intérêts des grandes entreprises. Rêvez-vous d’une Suisse de petites et moyennes entreprises? Non. Encore une fois, je n’ai rien contre les grandes entreprises. J’essaie simplement de rester critique face à la propagande d’economiesuisse. Je ne prends pas vraiment au sérieux les menaces de délocalisations. Il s’agit d’une ritournelle un peu usée. Comment réagissez-vous au fait que l’Union suisse des arts et métiers (usam), présidée qui plus est par un udc, soit sur la même ligne que les top managers en matière de libre circulation? l’usam est une organisation qui fonctionne sur le mode du consensus entre l’udc, le plr et le pdc. Comme toujours, il y a ce que dit l’association faîtière et ce que pensent vraiment les chefs d’entreprise. Le discours des associations varie selon l’époque: en 1992, lors du débat sur l’adhésion à l’Espace économique européen, l’usam et economiesuisse prédisaient la fin de la Suisse à moins d’une entrée dans l’eee. On nous chantait les vertus de la monnaie unique. Aujourd’hui, les mêmes sont les plus fervents opposants à l’entrée dans l’ue. Tout de même, trouver des chefs d’entreprise hostiles à la libre circulation relève de la gageure. On a cette impression parce que le grand patronat bénéficie d’une meilleure visibilité. J’observe que ceux qui nous tombent dessus ne sont pas forcément très au clair sur ce qu’ils critiquent. Les 140 signataires de la lettre enfoncent des portes ouvertes en répétant que l’économie suisse a besoin de travailleurs étrangers. Jamais nous n’avons prétendu l’inverse! L’initiative que nous avons lancée ne veut pas mettre un terme à l’immigration. Nous voulons simplement revenir aux règles d’avant l’introduction de la libre circulation en 2003. Revenir aux contingents pour les permis de travail des personnes en provenance de l’UE signifie revenir à la bureaucratie qui a obéré la croissance suisse pendant des années. C’est un effet d’optique. Il faut avoir l’humilité de reconnaître que ces règles étaient bien meilleures. En l’affirmant, je ne trahis pas la pensée d’une grande partie du monde économique. La Suisse ne peut pas se permettre de sacrifier son autonomie en matière migratoire. Hors de l’ue, je ne connais aucun pays qui ait fait ce choix. Surtout pas les pays d’immigration classiques que sont les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. Où les restrictions migratoires n’ont pas constitué, que je sache, un frein à la croissance. Ces pays sont-ils aussi tributaires de la main-d’œuvre étrangère que la Suisse? Ils le sont évidemment dans une moindre mesure, mais ils font face aux mêmes types de problèmes d’un secteur à l’autre. Ce que craignent les employeurs suisses, et c’est compréhensible, c’est qu’il soit plus difficile de recruter un étranger pour un poste pour lequel ils n’auraient pas trouvé de Suisse, puisque notre initiative demande de le prouver au préalable. Il faudra de toute façon favoriser le dialogue dans l’application. Notre initiative vise avant tout à prévenir l’harmonisation générale des salaires suisses vers le bas. Pour l’heure, aucune statistique ne fait état d’une telle tendance. Selon le Seco, les cas de dumping salarial sont l’exception et non la règle. Ce n’est parce que la baisse n’est pas spectaculaire qu’elle n’existe pas. On ignore quel serait le niveau des salaires s’il n’y avait pas la libre circulation. Si l’économie suisse veut continuer à miser sur les produits à haute valeur ajoutée, il faut se donner les moyens de pouvoir verser des salaires élevés en Suisse. Sinon, nous finirons par produire des biens qu’on pourrait faire ailleurs. A moins qu’on juge sensé, à terme, de produire en Suisse à des salaires moindres avec 30% d’employés étrangers! N’est-il pas possible d’éviter cela sans aller jusqu’à résilier l’accord de libre circulation? Nous n’envisageons d’exiger sa résiliation qu’en dernier recours, si l’ue refuse de l’adapter. Cet accord est de toute façon absurde. Il ancre une préférence pour les travailleurs européens qui n’est pas justifiée. Pourquoi l’industriel qui veut engager un Américain, un Africain ou un Japonais fait-il face à des procédures plus compliquées? Une préférence ne se justifie que pour les Suisses. Les autres doivent être mis sur un pied d’égalité. En plus, nous avons cru que la libre circulation amènerait des Polonais. Ce sont les Allemands, les Français et les Italiens qui sont venus. Je doute que ce soit vraiment l’esprit de la libre circulation que de retirer des compétences à l’économie allemande, qui doit recourir, elle, à des Polonais! Interview: Guillaume Meyer Levi-Sergio Mutemba Angle initiative Minder Vous avez un autre contentieux avec la «grande économie»: l’élaboration du contre-projet à l’initiative contre les rémunérations abusives. Qu’est-ce qui vous sépare, sur le fond, des positions d’economiesuisse sur ce sujet? C’est un cas d’école. L’initiative pose une question-clé: qui peut décider des rémunérations des membres de la direction? economiesuisse voudrait un vote facultatif des actionnaires, ou les laisser libres d’en décider dans les statuts de l’entreprise. Mais ces propositions ne prennent pas la juste mesure de l’enjeu. Dans les grandes entreprises, qui possèdent un actionnariat fragmenté et disséminé, il en va de la protection de la propriété privée. Sinon, le pouvoir des actionnaires reste théorique. Vous incarnez une position médiane entre l’initiant Thomas Minder et le président d’economiesuisse Gerold Bührer, avec lesquels vous dialoguez régulièrement. Peut-on les réconcilier? Gerold Bührer a bien identifié le problème, mais il est au service des top managers… Je ne peux pas transiger sur le principe que les propriétaires d’une entreprise doivent avoir le dernier mot sur les rémunérations du management. J’espère que nous pourrons trouver une solution après les élections. Si nous nous accordons sur ce point précis, j’ai bon espoir que Thomas Minder retire son texte. Reste encore le problème de la taxation des bonus, que la gauche et le pdc veulent intégrer au contre-projet. S’ils parviennent à leurs fins, l’UDC soutiendra l’initiative Minder sans état d’âme. Ce texte n’est pas si extrême: il est clair sur le fait que l’Etat n’a pas à intervenir dans les questions de politique salariale. Le pdc présente cette taxe sur les bonus comme la planche de salut du contre-projet devant le peuple. L’argument pédagogique est-il valable? C’est absurde. Le pdc prend les gens pour des imbéciles sans s’interroger sur ce qui constitue peut-être le vrai problème: un certain manque de culture économique dans le public. L’enjeu n’est pas seulement d’ordre éducatif. La façon dont les médias généralistes parlent de l’économie est en soi critiquable. On s’intéresse avant tout aux grandes sociétés cotées, sans vraiment remettre en cause leur discours car les journalistes sont complètement inhibés face à cette matière. Pourtant, les dirigeants des petites et moyennes entreprises, qui représentent l’essentiel du tissu économique suisse, parlent simple et clair. Ils devraient moins hésiter à prendre la parole. L’économie n’est pas affaire de spécialistes. L’économie, c’est la vie. (gm) Angle secret bancaire L’état actuel de la protection de la confidentialité bancaire vous satisfait-il? Le secret bancaire reste garanti pour les citoyens suisses. Si l’on veut changer la loi, l’udc lancera le référendum. Pour les étrangers, le Parlement, contre l’avis de mon parti, a accepté de lever le secret bancaire pour les cas de soustraction fiscale. C’est une exception au principe de double incrimination que je considère comme une atteinte à notre ordre juridique. La protection de la confidentialité bancaire ne me satisfait donc qu’à moitié. Pourquoi l’udc a-t-elle renoncé à attaquer par référendum les conventions révisées de double imposition? Ces questions sont trop compliquées pour avoir une chance de succès devant le peuple. Ces règles, du moins à première vue, ne concernent pas les Suisses mais les étrangers. Il en ira autrement le jour où l’on remettra en cause le secret bancaire en Suisse. Pourquoi n’avez-vous pas soutenu plus activement l’initiative lancée par la Lega pour l’inscription du secret bancaire dans la Constitution, qui a échoué faute de signatures? Le secret bancaire est inscrit dans la loi. Pourquoi lancer une initiative pour introduire quelque chose qui existe déjà? Après, il faut encore se mettre d’accord sur ce qu’on veut exactement inscrire dans la Constitution… A ce stade, cette initiative posait davantage de problèmes qu’elle n’en résolvait. Elle aurait même pu gêner les discussions en cours sur l’impôt libératoire. On pourra toujours réactiver ce projet plus tard, si le Conseil fédéral et le Parlement avalisent de nouvelles concessions sur le secret bancaire. Concernant l’impôt libératoire, êtes-vous sur la même ligne que les milieux bancaires? Sur le principe, je soutiens fermement ce projet. La raison en est simple: en Suisse, nous avons l’impôt anticipé qui permet de lutter efficacement contre la fraude fiscale en incitant le contribuable à déclarer aux impôts directs ses revenus et sa fortune. Tant que nous n’aurons pas de mécanismes similaires vis-à-vis de l’étranger, nous nous exposerons à la critique de traiter différemment les Suisses et les étrangers. Les négociations sur l’impôt libératoire visent à résoudre ce problème. Mais j’attends les détails pour me prononcer définitivement. Où placez-vous la ligne rouge? Je ne transigerai pas sur le respect de la confidentialité et n’accepterai pas ce projet au prix d’une nouvelle relativisation du secret bancaire pour les ressortissants concernés. L’autre paramètre clé sera la hauteur des taux d’imposition sur les revenus futurs, qui ne doivent évidemment pas excéder ce que le client paierait dans son pays d’origine, ainsi que le taux appliqué pour régulariser le passé, qui doit rester raisonnable. (gm)

27.05.2011

Die grosse Katastrophe kommt bei der nächsten Wirtschaftsflaute

Interview in der «Berner Zeitung» vom 27. Mai 2011 mit Andrea Sommer Herr Blocher, wo genau haben Sie ein Problem mit der Personenfreizügigkeit? Mit diesem Vertrag hat die Schweiz die Ausländerpolitik aus der Hand gegeben. Sie muss die Handlungsfreiheit zurückgewinnen, um die uferlose Zuwanderung begrenzen zu können. Die Personenfreizügigkeit ist nur eine der Ursachen dafür. Weitere sind die offenen Grenzen seit dem Schengenabkommen und unser Asylwesen, das ausser Rand und Band ist, weil das Dublin-Abkommen  nicht funktioniert und die Behörden nicht ausschaffen. Bleiben wir bei der Personenfreizügigkeit: Dadurch kommen hoch qualifizierte Arbeitskräfte ins Land, die die Wirtschaft braucht. Eine gründliche Untersuchung ergibt das Gegenteil. Tatsache ist: In den letzten vier Jahren sind netto über 320'000 Leute ins Land gekommen. Mit der Personenfreizügigkeit kann, wer hier arbeitet, die Familie bis zur Grossmutter mitnehmen. Und wer während eines Jahres in einem EU-Land gearbeitet hat, kann in der Schweiz während fünf Jahren die vollen Sozialleistungen beziehen. Auch wenn er hier nur 30 Tage gearbeitet hat. Die grosse Katastrophe aber kommt bei der nächsten Wirtschaftsflaute. Bei unseren hohen Sozialleistungen gehen diese Leute nicht mehr heim. Über 3 % Arbeitslose schon heute – in dieser Hochkonjunktur – ist zuviel!. Mit der Personenfreizügigkeit werden wir in wirtschaftlich schlechteren Zeiten, die uns bevorstehen, sechs, sieben Prozent Arbeitslosigkeit bekommen. Das Ausland beneidet uns um diese tiefe Quote. Unter Blinden ist der Einäugige König.  Früher betrug die Arbeitslosenquote in der Schweiz bei Hochkonjunktur etwa 1,5 Prozent. Nur in Rezessionszeiten waren es drei oder vier Prozent. Im Jahr 2000 war die SVP deutlich für die Bilateralen I und damit für die Personenfreizügigkeit. Ich habe damals im Nationalrat vor der Schlussabstimmung erklärt, warum ich gegen die Personenfreizügigkeit bin. Die Partei war gespalten. Aber ich gebe zu: Auch ich hätte nicht gedacht, dass die Probleme so gross werden. Dies kam auch, weil europäische Länder so schlecht dastehen. Ohne Schuldzuweisung: Die Schweiz hat damals einen falschen Entscheid getroffen, den man heute korrigieren muss. Auch heute ist sich die SVP nicht einig: Peter Spuhler erklärte vor einigen Tagen gegenüber NZZ Online, die Personenfreizügigkeit sei gut und wichtig für die Schweizer Wirtschaft. Es stimmt, die Wirtschaft ist gespalten und das verstehe ich auch. Für die Manager ist die Personenfreizügigkeit vorteilhaft: Wenn  Schweizer Arbeitnehmer Vorrang haben, ist die Auswahl kleiner und die Unternehmer müssen eine Bewilligung für Ausländer einholen, was Umtriebe bringt. Aber unternehmerischer Eigennutz ist nicht immer gute Wirtschaftspolitik, denn kurzsichtig denkende Unternehmer vergessen die Belastung der Sozialwerke, vergessen die Probleme, die in der Rezession kommen, vergessen die Probleme bei Wohnraum, Verkehr, der Kriminalität, der Arbeitslosigkeit und die sozialpolitischen Spannungen, die durch die Zuwanderung entstehen. Wirtschaftskreise finden es allerdings verantwortungslos, wenn Sie sagen, die Schweiz solle das Personenfreizügigkeitsabkommen und damit die Bilateralen I kündigen. Wir streben Neuverhandlungen an – nicht die Kündigung. Aber wenn es nicht anders geht, muss man dies in Kauf nehmen. Es geht um Anpassung des einen Vertrages im Personenverkehr. Dafür spricht sich übrigens auch Peter Spuhler aus. Auch die EU wird es nicht auf eine Kündigung ankommen lassen – bei guten Verhandlungen. Sie sagen das so locker: Dabei hätte das doch negative Konsequenzen für die Schweiz. Nein. Zunächst: Die Schweiz kann die Arbeitskräfte auch ohne Personenfreizügigkeit rekrutieren. Nutzen die Schweizer die Personenfreizügigkeit in der EU? Tatsächlich arbeiten nach wie vor 30'000 Schweizer in Europa – so viele waren es schon vor Abschluss des Vertrags. Und wenn die EU die anderen Abkommen der Bilateralen I kündigt? Daran hat vor allem die EU kein Interesse. Das für die EU-Staaten wichtigste Abkommen  der Bilateralen I ist das Verkehrsabkommen. Würde dieses gekündigt, dann könnte die Schweiz im Alleingang die Durchfahrtspreise und die Regeln festlegen. Glauben Sie, dass Holland, Frankreich, Italien, Österreich und Deutschland diesen Verkehrsvertrag kündigen wollen? Die anderen fünf Abkommen, wie etwa jenes zur Forschung, sind nicht von Belang. Immerhin gibt es noch jenes, das die technischen Handelshemmnisse zwischen Schweiz und EU abbaut. Hier ist das Interesse der Schweiz und der EU gleichgelagert. Am Montag erklärte Bundesrat Johann Schneider Ammann vor der Volkswirtschaftlichen Gesellschaft in Zürich, dass die Schweiz nach den USA der zweitwichtigste Abnehmer der EU sei. Und wir kaufen der EU mehr ab, als wir ihr verkaufen. Wer legt denn dem wichtigsten Kunden Handelshemmnisse in den Weg? Zudem würden selbst bei einer Kündigung der Bilateralen I das Freihandelsabkommen von 1972 und die WTO-Regeln gelten. Nochmals: Wir wollen keine Abkommen kündigen, und die EU hat kein Interesse, es zu tun; aber täte sie es tatsächlich, dann wäre dies keine Katastrophe. Arbeitgeberpräsident Rudolf Stämpfli sagt, ohne Personenfreizügigkeit seien Zehntausende Arbeitsplätze gefährdet. Der gleiche Verband, der auch damals beim Nein zum EWR/EU drohte, bei einem Nein sei die Schweiz gefährdet! Wo soll etwas gefährdet sein? Nach wie vor soll gelten: Findet man die Arbeitskräfte nicht in der Schweiz, werden Ausländer bewilligt. Aber nicht mehr auf die exzessive Art und Weise wie heute, da müssen wir massvoller sein. Was wäre die Alternative zu den Bilateralen? Immer, wenn man ein Problem zwischen zwei Staaten hat, macht man einen bilateralen Vertrag. Das ist in der Schweiz seit 1291 so. Aber nicht alles, was ein bilateraler Vertrag beinhaltet, ist per se gut. Die EU braucht z.B. im Verkehr von der Schweiz ein Entgegenkommen – da ist die EU Bittsteller und nicht wir. Wir bauen für die EU eine Alpentransversale für 18 Milliarden und gleich viel garantieren wir sinnlos über den IWF für die überschuldeten EU-Staaten. Und da soll eine Neuverhandlung der Personenfreizügigkeit nicht möglich sein?!

21.05.2011

Wie bewahren wir Freiheit, Sicherheit und Wohlfahrt der Schweiz

Rede zur Frühjahrstagung der «Schweizerzeit», Samstag, 21. Mai 2011 Hotel Zürich Marriott

21.05.2011

Die Zeit ist reif für eine Begrenzungs-Initiative

Auszug aus dem an der «Schweizerzeit»-Frühjahrstagung am 21. Mai 2011 in Zürich gehaltenen Vortrag Man sagt, die Schweiz sei ein sicheres Land. Wir wussten während Jahrzehnten: An unseren Grenzen werden die Menschen kontrolliert. Es kommt nicht jeder rein. Wer eine Bewilligung hat, darf die Schweiz betreten. Wer keine Bewilligung hat, bleibt draussen. Gilt das nicht auch zuhause? Bei uns jedenfalls darf nicht jeder ins Haus, so wie er gerade will. Nur wenn wir es ihm bewilligen, darf er rein – sonst nicht. Macht hoch die Tür Doch in der Schweiz setzte sich Grössenwahn durch. Plötzlich findet Bern es viel schöner, die Menschen nicht mehr an der Landesgrenze zu kontrollieren. Stattdessen schwärmt man von unserem «offenen Land». Und es ertönt der Ruf: «Alle dürfen kommen! Macht hoch die Tür! Kommt getrost alle rein! Sind wir damit nicht ein freundliches Land?» Doch die Stimmung schlägt um! Die Kriminellen kämen, wird lamentiert, das sei der reine Wahnsinn. Als hätte man nicht kurz zuvor ausgerufen, es könnten alle kommen. Nein, wird geantwortet, die Kriminellen habe man damit nicht gemeint… Doch inzwischen wurden alle Kontrollen abgeschafft. Und so gelangen die Kriminellen eben auch ins Land. Dublin Dagegen hat man Systeme und Konzepte erarbeitet: Dublin! Ich war, als sich die Schweiz Dublin anschloss, im Bundesrat. Die Diskussionen darüber bleiben mir unvergesslich: Dublin, wurde euphorisch gepriesen, sei ein tolles System. Das stimmt – in der Theorie wenigstens! Dublin verlangt, dass jedes Land von jedem Einwanderer, der keine Einwanderungs-Bewilligung besitzt, die Fingerabdrücke nimmt. Diese Fingerabdrücke werden in eine zentrale Datenbank eingespiesen, zugänglich für alle am Dublin-System angeschlossenen Länder. Und wenn dann jemand um Einlass ersucht, kann man – wenn seine Fingerabdrücke im zentralen System bereits registriert sind – leicht herausfinden, ob und wo er in einem anderen dem System angeschlossenen Land – in Italien oder wo auch immer – bereits einmal Einlass begehrt hat. Im Dublin-Abkommen wurde weiter vereinbart, dass jeder Einwanderer in jenes Land zurückgewiesen werde, wo er zum erstenmal registriert worden ist. Ich hatte, damals im Bundesrat, tiefe Zweifel an der Funktionsfähigkeit dieses Systems: Würde es strikt durchgesetzt, dann könnten Asylsuchende gar nie mehr an die Schweizergrenze gelangen! Diejenigen aus Afrika, aus dem Osten, die müssten allesamt zuerst ein anderes Land passieren. Zu uns in die Schweiz könnten Asylsuchende nur noch per Fallschirm gelangen. Andere Wege gibt es nicht. Wäre das schön! Aber ein solches System ist nicht realistisch. Es wird nie funktionieren. Es war doch leicht voraussehbar, dass Länder wie Griechenland, wie Italien und Spanien sehr rasch auf die Idee kommen werden, den Einwanderern einfach keine Fingerabdrücke mehr abzunehmen – also jede Registrierung zu unterlassen. Das System wird unterlaufen Als ich im Bundesrat war, meinte der italienische Justizminister mir gegenüber einmal: «Italien – das ist doch kein Asylland, Italien ist ein Durchgangsland.» Ich habe ihm darauf geantwortet, dass wir das in der Schweiz längst bemerkt hätten. Das ganze Dublin-Registrier-Konzept war illusionär. Es hat sich nie durchgesetzt. Alarmierend aber ist ein kürzlich gefallener Gerichtsentscheid: Er besagt, dass ins krisengeschüttelte Griechenland kein Einwanderer mehr zurückgeschickt werden dürfe – obwohl ausgerechnet in Griechenland die meisten illegalen Einwanderungen nach Europa erfolgen. Und die Italiener verteilen inzwischen allen illegalen Einwanderern Ausweise, die ihnen Reisefreiheit in ganz Europa gestatten – allerdings nur für drei Monate. Jenes Land, in dem sich der «illegale Ausweisbesitzer» nach Ablauf seiner drei Monate Reisefreiheit gerade aufhält – das wäre dann für seine Rückführung in sein Herkunftsland verantwortlich. Präsident Sarkozy hat eine noch drastischere Massnahme getroffen: Er hat die Zugsverbindung von Varese nach Paris kurzerhand eingestellt. Das alles in einem Europa, wo Personenfreizügigkeit, wo uneingeschränkte Reisefreiheit vereinbart wurde, wo alle Grenzen aufgehoben worden sind. Schengen und Dublin – um diese vertraglichen Vereinbarungen kümmert sich in der Europäischen Union niemand mehr! Die Dänen haben inzwischen bereits die Schlagbäume runtergelassen. Man kann sich des Eindrucks nicht erwehren: Das einzige Land, welches die Verträge von Schengen und Dublin noch einhalten will, ist die Schweiz. Und Bern klammert sich tatsächlich noch immer an seinen blinden Glauben, das System funktioniere. Theorie und Praxis Anlässlich einer Diskussion äusserte die St. Galler Sicherheitsdirektorin, Regierungsrätin Karin Keller-Suter die Meinung, dass Schengen/Dublin «grundsätzlich schon noch» funktioniere, mit Deutschland und Österreich gebe es jedenfalls keine Probleme. Nur: Aus Österreich und Deutschland gelangen bekanntlich auch kaum Asylsuchende an unsere Grenze. Die Frage muss doch lauten: Wie funktioniert Schengen/Dublin gegenüber Afrika, gegenüber den arabischen Staaten, gegenüber dem Osten? Ich besuchte vor zwei Jahren Polen. Die Aufgabe Polens wäre es, seine EU-Aussengrenzen nach Osten dicht zu halten. Polen weigert sich aber, diese Grenze zu schliessen. Denn da gebe es seit Jahren einen «kleinen Grenzverkehr» gegenüber der Ukraine. Doch genau über diese Grenze gelangen zahllose Einwanderer in den Schengen/Dublin-Raum. Sind sie einmal in diesem Raum drin, dann sind sie drinnen und bleiben drinnen. Bern redet uns ein, wir dürften solche Einwanderer an unserer Landesgrenze nicht mehr kontrollieren; weil sie Polen bereits an der EU-Aussengrenze kontrolliert habe, verbiete Schengen erneute Kontrolle. So «funktioniert» dieses Grössenwahn-System, das schlicht funktionsuntauglich ist. Die Zustände sind schlimm – man will dies bloss nicht einsehen, nicht zugeben! Freier Personenverkehr Auch der freie Personenverkehr ist ein Grössenwahn-System. Es gibt auf der ganzen Welt nicht ein einziges Land mit freiem Personenverkehr. Nicht einmal die klassischen Einwanderungsländer, nicht einmal Kanada, Amerika, Australien haben je einen freien Personenverkehr zugelassen. Im Gegenteil: Gerade diese Einwanderungsländer kontrollieren alle Einwanderungswilligen sehr sorgfältig. Weil sie die Kontrolle über die Zuwanderung in ihren eigenen Händen behalten wollen! Kanadier, Amerikaner und Australier sind deswegen doch nicht schlechte Menschen. Sie haben bloss erkannt, dass Einwanderung ohne Kontrolle aus dem Ruder laufen würde. Und da kommt die Schweiz, ein selbständiges Land, und bekennt sich zum freien Personenverkehr mit der gesamten EU. In den vergangenen vier Jahren verzeichnete die Schweiz insgesamt 320‘000 Einwanderer – fast so viele, wie die ganze Stadt Zürich Einwohner zählt! Wollen wir tatsächlich alle vier Jahre eine Stadt Zürich in die Schweiz einpflanzen? Wissen Sie, was das bedeutet: Wohnungsknappheit und Wohnungsverteuerung – auch die Einwanderer beanspruchen schliesslich Wohnraum. Verstopfte Strassen – auch die Einwanderer besitzen schliesslich Autos. Überfüllte Züge – auch die Einwanderer wollen schliesslich reisen. Lohndruck – das ist doch unausweichlich, wenn man alle hereinlässt. Hochkonjunktur heute – Rezession morgen Seinerzeit, - schon 1999 - habe ich vor den aus der Personen-freizügigkeit resultierenden Problemen ausdrücklich gewarnt. Die Probleme waren voraussehbar, auch bezüglich Ansprüchen an unsere Sozialversicherungen. Aber Bern schloss davor die Augen. Auch vor der «Nivellierung des Lohnniveaus». Das ist die unaus-weichliche Folge. Gegenwärtig leben wir in einer überhitzten Konjunktur. Wenn Hochkonjunktur herrscht, werden – aus Übermut – regelmässig die schwersten Fehler begangen – wie jetzt auch. Alarmieren müsste eigentlich, dass wir trotz Hochkonjunktur gegenwärtig drei Prozent Arbeitslosigkeit verzeichnen. Derart hohe – über drei Prozent! – Arbeitslosigkeit kannte die Schweiz früher nur in schlechten Zeiten, in Zeiten der Rezession. Wenn erneut eine Rezession Tatsache wird – und jeder Hochkonjunktur folgt immer auch eine Rezession – dann werden die ausländischen Arbeitslosen die Schweiz gewiss nicht verlassen. Sie werden sozial bestens abgesichert sein – hier in der Schweiz, dank der Personenfreizügigkeit. Die Schweiz dürfte dann schnell eine Arbeitslosigkeit von sechs oder sieben Prozent aufweisen. Die Kosten bezahlt die Allgemeinheit. Interessant ist ein Vergleich innerhalb der Zeitspanne 1990 bis 2010: In den Neunzigerjahren war die wirtschaftliche Situation schlecht. In der Schweiz gingen damals im privaten Sektor rund 220‘000 Arbeitsplätze verloren. Viele ausländische Arbeitslose verliessen aber damals die Schweiz. In der Hochkonjunktur  - 2005 bis heute - verzeichnet der private Sektor der Schweiz  wieder eine Zunahme der Arbeitskräfte. Aber der Verlust der in den Neunzigerjahren verloren gegangenen 220'000 Arbeitsplätze wurde selbst in dieser Hochkonjunktur-Zeit noch nicht vollständig wett-gemacht. Hingegen hat sowohl in den Neunzigerjahren und den Jahren danach der öffentliche Sektor ununterbrochen Arbeitsplätze aufgebaut. Fazit: Der Anteil des öffentlichen Sektors hat von 18% im Jahre 1990 auf 23% im Jahre 2010 zugenommen. Wir benötigten die Personenfreizügigkeit nicht, um die damals verlorenen Arbeitsplätze wieder zu besetzen. Wir hätten die benötigten Arbeitskräfte auch gemäss alter Ordnung – gültig vor der Personenfreizügigkeit – wieder bekommen. Unsinnige Sozialbelastung Als Industrieller sage ich hier: Auch vor Einführung der Personenfreizügigkeit bekam die Schweiz, bekam ihr industrieller Sektor immer genügend Arbeitskräfte. Konnten wir sie nicht in der Schweiz rekrutieren, dann haben wir Ausländer eingestellt. Aber es herrschte nicht ein System der freien Einwanderung. Es konnte nicht jeder einfach kommen. Und vor allem: Nicht jeder, der hier bloss dreissig Tage gearbeitet hat, konnte – wie das heute der Fall ist – uneingeschränkten Zugang finden zu unserem Sozialsystem, in unsere Arbeitslosenversicherung. Heute, gemäss Personenfreizügigkeit, sind wir verpflichtet, fünf Jahre lang für ausländische Arbeitslose zu sorgen, die hier lediglich dreissig Tage gearbeitet haben. Und dies keineswegs bloss für die Arbeitslosen selbst; nein, auch für all ihre Familien – bis und mit der Grossmutter. Diese untragbaren Folgen haben inzwischen das grosse Klagen ausgelöst. Die Gewerkschaften fordern Regulierungen: Es brauche «flankierende Massnahmen». Und schon hebt die Zeit der Lohnnivellierung an in der Schweiz. Was das bedeutet? Die Guten bekommen zu wenig, die Schlechten bekommen zu viel. Also verlieren wir infolge solcher, durch die Personenfreizügigkeit ausgelöster Regulierung den unschätzbaren Vorteil des freien Arbeitsmarktes, welchem die Schweiz so viel zu verdanken hat. Statt dass wir eingestehen: Wir sind auf eine Dummheit hereingefallen. Wir müssen die Einwanderung wieder begrenzen. Wir haben realistische Vorschläge im Parlament bereits eingebracht. Eine ganze Anzahl. Wir sind mit diesen Vorschlägen aber konsequent in die Minderheit versetzt worden. Also ist die Zeit gekommen für eine Begrenzungs-Initiative. Heute können Sie einen wahrhaft geistreichen Artikel in der NZZ (NZZ, 21. Mai 2011) lesen, geschrieben von Herrn Gemperle, einem seit jeher notorischen EU- und EWR-Sympathisanten. Er bezeichnet die EU als Erfolgsgeschichte par excellence. Entscheidend ist bei solchen Beurteilungen der Standpunkt, von dem aus die EU beurteilt wird. Ich begreife z. B. jenen Unternehmer, dem es bestens passt, neue Arbeitskräfte auszuwählen, wenn tausend vor der Türe stehen – nicht bloss vier. Wenn sich bloss vier Schweizer melden, dazu aber auch tausend Ausländer: Solches hat auch Nachteile. Und auch mit diesen Nachteilen muss man fertig werden. Es ist keineswegs ein Zeichen guter Wirtschaftspolitik, wenn man über die Blase hinwegsieht, welche die Industrie, die Wirtschaft gegenwärtig prägt – und die kurzfristig gewisse Vorteile mit sich bringt. Auch die Blase und die von ihr ausgehenden Gefahren sollte der vorausschauende Industrielle erkennen. Fazit Zerstört wird unsere traditionelle Sicherheit, unsere traditionelle Freiheit, unsere traditionelle Wohlfahrt dann, wenn politische Fehler verschuldet werden, wenn man unsere Staatssäulen untergräbt mit Grössenwahn-Projekten, die nicht auf festem Grund stehen. Jetzt wissen wir, was zu tun ist. Wir müssen kämpfen für die direkte Demokratie. Sie wird nicht offen bekämpft, aber sie wird hinterhältig untergraben, unterlaufen. Neuerdings wird die Idee der Verfassungsgerichtsbarkeit propagiert – ein schönes Wort: Wer möchte sich schon gegen die Verfassung wenden. Doch man erklärt damit die Richter nicht zu Hütern, sondern zu Herren der Verfassung. So etabliert man ein Gremium von Gutmenschen, die dann vor allem zu Volksinitiativen «Ermahnungen» aussprechen: Eine vorgeschlagene Initiative, werden diese sagen, könnte gegen allgemeine völkerrechtliche Grundsätze verstossen. Eine entsprechende Warnung müsse auf alle Initiativbögen aufgedruckt werden – vergleichbar den Zigarettenpackungen mit der Aufschrift «Rauchen ist tödlich». Da masst sich also jemand an, den Bürger warnen zu müssen: «Passt auf, was Ihr da unterschreibt. Passt auf! Eure Unterschrift könnte Euren guten Ruf beeinträchtigen.» Solche Machenschaften untergraben die Demokratie. Dagegen müssen wir die Kraft entwickeln, Nein zu sagen. Das Nein-Sagen ist von ausschlaggebender Bedeutung. Denn auf der falschen Grundlage von heute kann nichts Gescheites gedeihen. Kürzlich, in einer Festbeiz-Rede, in lockerer Stimmung, habe ich gesagt: Wenn ich Erziehungsdirektor wäre, müssten die Schüler eigentlich nur drei Buchstaben lernen, «N», «E» und «I». Damit wären sie fähig, das wichtigste Wort in der Demokratie zu schreiben. Denn Ja sagen ja bekanntlich genug Politiker. So müssen wir kämpfen gegen den schleichenden EU-Beitritt – der auch wieder unter beschönigendem Namen daherkommt: Zunächst sprach Bern von den «Bilateralen III», in deren Rahmen «institutionelle Fragen» geregelt werden sollten. Die Bürger verstehen natürlich nicht, worum genau es da geht. Deshalb: Wehren Sie sich gegen die gewundene, künstliche Sprache! Die Oberen haben so zu sprechen, dass wir verstehen, worum es geht. Das Volk ist der Chef. Das Volk befiehlt! Ich erinnere mich an einen Bundesbeamten, der immer ungeheuer gescheit gesprochen hat. Um dann, in einer Besprechung, plötzlich an meine Adresse gerichtet,  zuzufügen: «Ich sehe schon ein, für Sie als Laien ist das etwas schwierig zu verstehen….» Da unterbrach ich ihn mit den Worten: «Hören Sie mal zu! Ich weiss schon, dass ich viel dümmer bin als Sie. Aber der Gescheite hat sich dem Dummen anzupassen, nicht umgekehrt. Jetzt gehen Sie zurück in Ihr Büro und formulieren Ihre Vorlage so, dass auch ich - als Dummer - sie verstehen kann…» «Institutionelle Anpassung» heisst nichts anderes, als dass die Schweiz und die Schweizer das EU-Recht übernehmen müssen, ohne dass sie dazu noch etwas sagen könnten. Und zusätzlich müssten die Schweizer alle Gerichtsurteile der EU anerkennen, welche von fremden Richtern gefällt werden. Das verschweigt Bern dem Volk. Das verschleiert Bern mit dem Begriff «institutionelle Fragen». Und weil der Begriff «Bilaterale III» in Brüssel unter die Räder kam, kreiert Bern einen neuen Begriff: Bern spricht neuerdings vom GKA – arrogant voraussetzend, dass jeder halbwegs Intelligente schon wisse, was unter GKA zu verstehen sei: Das ist die Abkürzung für den «Gesamtheitlichen Koordinierten Ansatz». Auf solcher Grundlage verhandelt der Bundesrat jetzt in Brüssel. Bundesrat Johann Schneider-Amman begab sich Mitte Mai nach Brüssel mit der Ankündigung, er wolle die Ventilklausel zum Freien Personenverkehr neu aushandeln. Als er zurückkam, führte er dann aus, dass neue Verhandlungen zur Ventilklausel unnötig seien; im Rahmen des «gesamheitlich koordinierten Ansatzes» könne darauf verzichtet werden. Zuerst kam die Ankündigung – wenig später vertritt der Bundesrat das Gegenteil. Und diesen Vorgang bezeichnet Bern dann als «kooridiniert». Meine Damen und Herren! Es brennt an allen Ecken und Enden. Unsere Partei, die SVP, ist bekanntlich scharf kritisiert worden wegen unseres Wahlspruchs im Wahljahr: «Schweizer wählen SVP». Das, wofür wir einstehen, das sind die Grundsäulen unseres Landes, die das Fundament bilden für unsere Schweiz. Wer diese Grundsäulen zerstört, kann sich zwar auf dem Papier durchaus noch als Schweizer deklarieren lassen – nach seiner Gesinnung aber ist er es nicht mehr. Deshalb wählen die Schweizer SVP! Ich hoffe, Sie alle wählen SVP!

16.05.2011

Mindestlöhne bedeuten mehr Arbeitslose

Christoph Blocher und Tony Brunner im Interview mit dem «Sonntagsblick» Herr Blocher: Ja oder Nein – soll die Schweiz die Personenfreizügigkeit künden? Christoph Blocher: Nicht künden. Anpassen! Pro Jahr kommen über 60 000 Leute in die Schweiz, viel mehr, als vorausgesagt! Da platzt alles: Schulen, Strassen, Eisenbahnen, Wohnungen. Jetzt heisst es, wir müssen Hochhäuser bauen, damit alle Platz haben! Peter Spuhler sagt, wer die Personenfreizügigkeit kündigen wolle, treibe die Wirtschaft in die Hände der EU-Befürworter. Die Wirtschaft brauche die wirtschaftspolitische Öffnung. Blocher: Es ist für den Unternehmer Spuhler besser, wenn er aus 1000 Arbeiter  auslesen kann statt nur aus vier. Das anerkenne ich. Aber auch Peter Spuhler ist auf unserer Linie, er spricht bloss lieber von Anpassung. Sie riskieren das Ende der Bilateralen. Blocher: Ich glaube nicht. Wenn man richtig mit der EU verhandelt, werden die mit einer Anpassung einverstanden sein. Das Problem besteht ja in der ganzen EU. Es wären die gleichen Politiker und Beamten, die damals für das Abkommen gekämpft haben und jetzt nach Brüssel gehen müssten und sagen: Wir sind nicht mehr einverstanden. Blocher: Da haben Sie recht. Man lässt auch nicht den Metzgermeister ein vegetarisches Menü zusammenstellen. Deshalb muss die SVP Druck machen. Denn die in Bern merken nichts von den Missständen. Diese Woche kamen die Gewerkschaften und zeigten sich überrascht über den Lohndruck. Die haben schon vergessen, dass Christoph Blocher bei den Gewerkschaften war und warnte: Die Personenfreizügigkeit führt tendenziell zu einer Nivellierung der Löhne. Sie waren es doch, der im Abstimmungenskampf gegen flankierende Massnahmen zum Schutz der Löhne gewehrt hat. Blocher: Das ist dummes Zeug, was die Gewerkschaften jetzt fordern. Mindestlöhne bedeuten mehr Arbeitslose. Eine Putzfrau, die unter dem Mindestlohn arbeitet, würde nie mehr eine Stelle finden, weil sie zu teuer wäre. Das kann man in Deutschland sehen. Was soll denn an Gesamtarbeitsverträgen als Mittel gegen Lohndrückerei schlecht sein? Blocher: Ich hatte in meinen Unternehmen nie einen GAV. Aber ich handelte mit den Gewerkschaften für meinen Betrieb Verträge für die unteren Lohnklassen aus. GAV auf allen Gebieten aber hiesse Lohnnivellierung. Und das heisst immer das gleiche: Die Guten bekommen zu wenig und die Schlechten zuviel. Dennoch: Die SVP überlässt der SP das Thema Löhne. Ein Feld, das aufgrund der Ihrer Wählerschaft auch für Sie spannend ist. Tony Brunner: Da muss ich mich einschalten! Die SP war federführend bei der Aushandlung der Personenfreizügigkeit, denn sie will in die EU. Wenn sie das durchzieht, muss sie auch viel tiefere Löhne hinnehmen. Es ist schön, dass sich die SP auch anfängt, um die Migration zu kümmern. Nur sind ihre Vorschläge reine Symptombekämpfung. Das einzig Wirksame sind Neuverhandlungen. Was wollen Sie in Brüssel vorschlagen? Brunner: Auch die EU hat ein Interesse, die Personenfreizügigkeit besser auszugestalten. Niemand will, dass die Guten einfach in die reichen Staaten abwandern. Die Polen gehen nach Deutschland, die Deutschen kommen zu uns und wir bleiben zu Hause. In der Schweiz sollen Schweizer Vorrang haben. Alleine die Amag sucht im handwerklich-technischen Bereich 52 Mitarbeiter. Dieser Wirtschaftszweig ist doch heilfroh um die Personenfreizügigkeit. Blocher: Wir haben heute eine enorme Hochkonjunktur und trotzdem hohe Arbeitslosigkeitsraten von 3,5 Prozent. Das gab es früher nie – und dennoch findet die Amag keine Leute? Früher war die Regelung, dass man erst in der Schweiz suchen musste. Konnte man niemanden finden, erhielt man eine Bewilligung für einen Angestellten aus dem Ausland. Aber es gab nicht vom ersten Tag an eine Niederlassungsbewilligung wie heute. Und was macht die Amag mit den 52 Leuten, wenn in einem Jahr oder zwei Rezession ist? Früher gingen die Leute nach Hause, wenn es keine Arbeit mehr gab. Heute bleiben sie in unserem Sozialsystem hängen. Sie wollen das Rad der Zeit zurück in die 70er Jahre zurückdrehen. Blocher: Wir hatten bewährte Regelungen damals. Sie finden auch in Deutschland einen, der 52 Leute sucht, weil seine Angestellten in die Schweiz zogen. Die SVP nennt sich Wirtschaftspartei. Komischerweise hat die ganze Wirtschaft eine andere Meinung als sie. Blocher: Nicht alles, was ein Unternehmer toll findet, ist auch gute Wirtschaftspolitik. Kein einziger Wirtschatfsverband kämpfte 1992 mit uns gegen den EWR-Beitritt. Die gleichen Unternehmen, die damals für die EU waren, sagen uns heute: Hütet euch davor, in die EU zu gehen. Herr Brunner, Sie sprachen von einem Vorrang der Schweizer auf hiesigen dem Arbeitsmarkt. Wissen Sie, wer das zuerst gefordert hat? Brunner: Wer? Bundesrätin Calmy-Rey. Brunner: Aber sie hat das Gegenteil davon gemacht. Man soll sie an den Taten messen. Sie beide vermitteln immer den Eindruck, alle anderen wollten der Schweiz Schaden zufügen. Blocher: Die anderen Regierungsparteien wollen in die EU. Dort können sie die direkte Demokratie nicht brauchen. Wo die Politik lieber gar nichts tut, wehren sich die Leute mittels direkter Demokratie. Schauen sie die Verwahrungsinitiative an: Das war ein Hilfeschrei des Volkes. Und wie reagiert Bern? Es hiess: Man muss schauen, dass solche Initiativen nicht mehr möglich sind. Ähnliches geschah mit der  Minarett-Initiative. Brunner: Dabei müsste es dem Bundesrat und ganz Europa zu denken geben, dass ein freies Volk eine solche Initiative annimmt. Doch was geschah? Es wurde zum wiederholten Mal die Einschränkung des Initiativerechts gefordert! Und mit unserer Ausschaffungsinitative geschieht jetzt das gleiche. Da machen wir nicht mit. Es ist eine Schlaumeierei, die Volksentscheide werden nicht mehr geachtet. Mit der Ausschaffungs-Initiative konnte die SVP zum ersten Mal in ihrem Kernthema eine Initiative durchbringen. Ein Schlüsselmoment. Brunner: ja, aber in der Arbeitsgruppe von Bundesrätin Sommaruga zur Umsetzung der Ausschaffungs-Initiative läuft alles verkehrt. Man beruft sich auf völkerrechtliche Bestimmungen, nicht auf den Initiativtext. Nun tauchen plötzlich Elemente aus dem Gegenvorschlag in den Beratungen auf. Aus jenem Gegenvorschlag, der in allen Kantonen abgelehnt worden ist! Wenn die Umsetzung der Initiative verwässert wird, lancieren wir unseren vorliegenden Gesetzesentwurf als neue Volksinitiative und lassen ihn in die Verfassung schreiben. Das ist eine nackte Drohung gegen die Arbeitsgruppe, welche die Initiative umsetzen muss. Brunner: Die haben umzusetzen, was das Volk mit einer satten Ja-Mehrheit beschlossen hat. Das ist nicht der Auftrag der SVP, das ist der Auftrag des Schweizer Volkes. Wenn die SVP mit dem Umsetzungsvorschlag aus dem Departement Sommaruga, der im Juni kommt, nicht einverstanden ist, werden wir unseren Gesetzestext zunächst vom Parlament oder vom Volk durchsetzen lassen. Simonetta Sommaruga arbeitet gerade an einer Reform des Asylwesens. Macht sie das gut? Brunner: Von Sommaruga kommt nur heisse Luft – sie ist eine Ankündigungsministerin. Das ist alles nur Stimmungsmache für die Wahlen. Das Asylverfahren will sie straffen, zugleich aber die Rechtsberatung jedes Asylbewerbers ausbauen. Dabei liegt dort das Problem! Da kann ich sie nicht für voll nehmen. Schlussendlich zeigen Frankreich und Italien, wie es geht: Man muss die Grenzen selber schützen. Blocher: Als Bundesrat hatte ich noch einen fixfertigen Bundesbeschluss vorgelegt zu den Dienstverweigerern aus Eritrea. Bis heute stellen sie eine der grössten Flüchtlingesgruppen. Jedoch: Sommaruga und Widmer-Schlumpf liessen den ferigen Beschluss liegen. Sie peilen einen Wähleranteil von 30 Prozent an. Tatsache ist: Sie geben sich keine Mühe, durch eine offenere Politik über diese 30 Prozent hinaus zu kommen. Blocher: Soll die SVP ein bisschen nachgeben, um mehr Stimmen zu holen? Das war der Anfang des Niedergangs der Freisinnigen. Die haben in den 70er Jahren gesagt, wir öffnen uns nach links, um mehr Stimmen zu holen. Heute können sie es niemandem mehr recht machen. Das wollen wir nicht. Brunner: Natürlich haben wir den Ehrgeiz, stärker zu werden. Aber alleine schon unseren Wähleranteil von rund 30 Prozent zu halten wird ein Hosenlupf. Deshalb fokussieren wir jetzt auf den Ständerat. Dort sind wir untervertreten, diese Kammer hat uns immer Probleme gemacht. Das nehmen wir Ihnen nicht ab, Herr Brunner. Blocher in Zürich, Baader in Basel: Fast aussichtslose Ständerats-Kandidaturen. Brunner: Blocher ohne Chancen? Die Zürcher werden merken, wer sie am besten vertritt.  Und die St.Galler werden mich in den Ständerat schicken. Und wenn nicht, werden wir das akzeptieren. Dann war das der Anfang eines längerfristigen Projekts. Wir müssen die Mehrheit im Ständerat kehren. Dort dominieren CVP und FDP, und leider sind beide Parteien extrem nach links gerutscht. Zum Schluss: Wieviel investieren Sie in den Wahlkampf? Peter Spuhler will 100'000 Franken ausgeben. Blocher: Das ist sehr wenig. Er dürfte ein bisschen mehr geben. Wieviel geben Sie, Herr Blocher? Blocher: Soviel, wie es noch braucht. Und Sie, Herr Brunner? Brunner: Wenn Christoph Blocher und ich unseren Beitrag zusammenlegen, gibt das sicher einen schönen Haufen.