Testi

Istituzioni

02.11.2002

Nous n’avons pas besoin de génies au gouvernement

Interview dans Le Temps du 2 novembre 2002 Christoph Blocher, invité du Forum de Glion vendredi, estime que la re-présentation féminine au Conseil fédéral est un argument moins important qu'il y a dix ans. Le conseiller national UDC zurichois évoque le rôle qu'entend jouer son parti face aux échéances électorales et ses per-spectives en Suisse romande, ainsi que la situation économique du pays. Texte Yves Petignat et Jean-Marc Béguin Invité du Forum de Glion, Christoph Blocher a profité de l'occasion pour passer en revue et commenter les thèmes de l'actualité politique suisse. De la succession de Ruth Dreifuss au Conseil fédéral à la restructuration de La Poste en passant par les élections de 2003, l'initiative de son parti sur l'asile et la situation éco-nomique, le conseiller national UDC zurichois répond au Temps. Le Temps: Quel objectif visez-vous en présentant un candidat UDC à la uccession de Ruth Dreifuss, puisqu'il n'a aucune chance? Christoph Blocher: C'est une stratégie de responsabilité. L'UDC est le plus grand parti de Suisse, il doit signaler à chaque occasion qu'il est prêt à gouverner. On dira qu'il est plus intéressant d'être dans l'opposition que dans le gouvernement, cela permet de bouger davantage. Mais nous voulons mettre en demeure les radicaux et les démocrates-chrétiens en les obligeant à répondre à cette question: voulez-vous continuer à gouverner avec les socialistes, ou êtes-vous prêts à gouverner avec l'UDC? S'ils n'élisent pas notre candidat, ils indiqueront qu'ils ne sont pas prêts à gouverner avec nous. Si tel est le cas, pourquoi ne vous retirez-vous pas du gouvernement? Blocher: Il nous est interdit de sortir, sauf si on nous chasse! Cela voudrait dire que nous choisissons la pure opposition. L'opposition est certes une chose nécessaire, pour un gouvernement comme dans une entreprise. Mais nous voul-ons montrer que nous sommes aussi prêts à travailler, à construire. A l'intérieur du gouvernement, au moins pouvons-nous améliorer un peu la qualité des décisions. Pourquoi ne vous présentez-vous pas vous-même? Blocher: En réalité, je n'ai pas envie d'être conseiller fédéral. Je préfère être numéro un dans mon entreprise, Ems-Chemie, plutôt qu'un parmi sept à Berne. Et puis, je n'ai pas le goût de l'administration. Tous ces règlements, ces lois, ce n'est pas mon genre. D'ailleurs, si j'étais élu, les autres se réjouiraient de pouvoir enfin me ligoter. Ils pensent que je serais moins fort qu'en dehors du gouvernement, et c'est sans doute vrai. Cela dit, si l'on m'élisait, je pense que je serais capable et je ne me déroberais pas. Quelle est votre opinion sur les candidats socialistes? Blocher: Je n'en connais qu'un, Jean Studer. Les autres... c'est comme en 1999. Ruth Metzler n'a gagné que d'une voix devant Rita Roos. Je lui ai toujours dit qu'elle me devait son élection, car cette voix, c'était la mienne! Et pourquoi ai-je voté pour elle, qui m'était parfaitement inconnue? Parce que je connaissais sa concurrente, dont je ne voulais pas! Mais, au fond, tout cela n'a pas beaucoup d'importance: un candidat ou un autre, c'est un peu la même chose. A Berne, c'est de toute manière l'administration qui gouverne. Jean Studer serait donc, en définitive, un candidat acceptable? Blocher: Un socialiste reste un socialiste... mais pourquoi pas, si un socialiste doit être élu? Encore une fois: nous n'avons pas besoin de génies au gouver-nement. Mieux vaut des gens modestes, bons gestionnaires, qui ne cherchent pas à en faire trop. Pourquoi pas Jean Studer? Vous n'êtes donc pas sensible à la revendication féminine? Blocher: Ce n'est plus une question très importante. Ce fut le cas il y a dix ans, peut-être. Ma femme est mieux représentée en politique par moi que par beau-coup d'autres femmes... Pour l'UDC, cette élection n'est qu'un galop d'essai avant le test important de décembre 2003, qui suivra les élections fédérales. Vous réclamez à cor et à cri un deuxième siège au Conseil fédéral contre le PDC: que se passera-t-il s'il vous est refusé? Blocher: Nous continuerons notre stratégie d'opposition et nous l'amplifierons. Je ne suis pas pressé: il faut du temps en politique pour triompher. Lula, au Brésil, a attendu vingt-deux ans. Moi j'ai commencé il y a vingt-six ans en devenant président de l'UDC zurichoise. Regardez le chemin déjà parcouru! Quels sont vos objectifs en Suisse romande? Blocher: Je ne peux pas gagner la Suisse romande moi-même: aux UDC romands de le faire. Mais le potentiel est énorme. L'attitude vis-à-vis du parti et de ma personne a complètement changé. J'ai été longtemps diabolisé, aussi long-temps que les élites pro-européennes m'ont désigné comme l'ennemi de la cause, le faiseur du «Röstigraben». En 1992, au moment de la votation sur l'EEE, on re-fusait de m'interviewer en Suisse romande. Si j'apparaissais en public, je recevais des œufs ou des tomates. Pourtant, je n'ai pas changé. Je suis resté fidèle à mes idées. Ce sont les gens qui ont changé. Quelles chances donnez-vous à votre initiative sur l'asile, le 24 novembre, à la-quelle les premiers sondages sont très favorables? Blocher: J'ai peur de l'échec. Depuis la publication des sondages, le Conseil fédéral a changé de politique. Il est tout d'un coup très ferme vis-à-vis des emandeurs d'asile. Regardez le renvoi précipité des Rom! Ils vont encore faire quelques gestes spectaculaires de ce genre. Et, après la votation, tout re-commencera comme avant. – Mais votre initiative, qui propose le renvoi des re-quérants dans le pays de premier accueil, est impraticable dans la réalité. Si le texte est accepté et que rien ne change, on dira que l'UDC a trompé les électeurs. – C'est notre responsabilité et nous sommes prêts à l'assumer. Je ne dis pas que l'on peut apporter une solution parfaite à ce problème. Ce qui compte, c'est de donner un signal politique. Il faut rendre la Suisse moins attractive. La Suisse paraît entrer dans une période de tensions sociales: craignez-vous qu'elles ne s'aggravent? Blocher: Les choses sont toujours plus dures en période de récession, et les tensions ne feront qu'augmenter avec la libre circulation des personnes en pro-venance de l'Union européenne. La compétition va s'accroître sur le marché du travail. Mais je ne crois pas à une confrontation longue, ni dure. Les perspectives conjoncturelles sont pourtant très noires. Blocher: La récession ne sera pas courte. Il s'agit d'un ajustement classique après une période de haute conjoncture, pendant laquelle les gens font toujours beaucoup de bêtises. Tout le monde a trop investi. Moi-même, dans mon entre-prise, j'ai sans doute succombé à cette tentation. Il faut donc le temps de la correction. Et puis l'activité repartira. Le gouvernement ne doit rien entreprendre pour relancer la machine? Blocher: Lorsqu'il le fait, c'est toujours trop tard. Bien sûr, on peut libérer quel-ques forces pour des investissements, comme les routes nationales, pourvu qu'on économise ailleurs, dans l'administration. Mais la seule bonne politique, au-jourd'hui, serait une baisse des impôts et des taxes. Cela donnerait un avantage concurrentiel formidable à la Suisse, au moment où l'Allemagne s'apprête à en-core augmenter sa fiscalité. Beaucoup d'entreprises allemandes seraient alors incitées à déménager chez nous, et tout le monde en profiterait. Que pensez-vous de la décision de La Poste, qui va supprimer 15 centres de tri, au détriment des régions périphériques, dont la vôtre? Blocher: C'est sans doute la meilleure solution industrielle, il n'y a donc pas à hésiter. On peut donner autre chose aux régions périphériques. Je trouve plus utile de conserver quelques bureaux de poste dans les villages, par exemple. Vous restez décidé à entrer au conseil d'administration de Lonza: est-ce parce que vous ne faites pas confiance à la direction de l'entreprise? Blocher: Après la vente des actions de Martin Ebner, je suis devenu le premier actionnaire. Il est donc tout à fait normal que je puisse exercer ma responsabilité dans le groupe. Je ne veux pas me rendre compte trop tard d'erreurs qui pourraient y être commises, comme cela se passe si souvent.  

24.10.2002

Es besteht ein Risiko

Für Christoph Blocher ist klar: Es braucht drei SVP-Regierungsratskandidaten. Interview mit dem Tages Anzeiger vom 24. Oktober 2002 Mit Christoph Blocher sprach Kuno Gurtner Sie wollten ein bürgerliches Fünferticket, die Delegierten beschlossen den Alleingang der SVP für die Regierungsratswahlen. Sind Sie schon so weit weg von Ihrer Basis? Christoph Blocher: Ich wusste, dass das ein knapper Entscheid würde. Bereits vor vier Jahren verlangte ein Drittel der Delegierten den Alleingang. Jetzt ist die Mehrheit auf die andere Seite gekippt. ... Sie haben früher gesagt: Wenn die SVP den Alleingang beschliesst, muss sie drei Kandidaten aufstellen. Bleiben Sie dabei? Blocher: Ja. Wenn man so stark ist wie wir, muss man den Anspruch auf mehr Sitze in der Regierung auch verfechten. Aber es besteht natürlich ein Risiko: Unser dritter Kandidat könnte auf der Strecke bleiben, aber auch der Kandidat einer Partei, die uns näher steht als die SP. Trotzdem neige ich zur Dreierkandidatur. Und welcher SVP-Politiker soll sich verheizen lassen? Blocher: Ein Kandidat, der dieses Risiko nicht auf sich nimmt, ist kein guter Kandidat. Das ist ja auch bei den Bundesratswahlen so. Ich war ein aussichtsloser Kandidat, aber ich habe an Vertrauen gewonnen. Nochmals: Wer soll denn kandidieren? Blocher: Ich will nicht vorgreifen. Aber Kantonsrat Peter Good hat an der Dele-giertenversammlung ein brillantes Votum gehalten - die Delegierten hätten ihn gleich zum Kandidaten gemacht. Auch Fraktionspräsident Hans Rutschmann oder einer unserer Nationalräte kommen in Frage. Falls ein Komitee aus Wirtschaftskreisen ein Fünferticket organisieren würde - dürften Ihre Regierungsräte mitmachen? Blocher: Ja natürlich. Unser Entscheid heisst ja nur, dass die SVP FDP- und CVP-Kandidaten nicht mehr unterstützt, weil diese Parteien nach den Wahlen von 1999 gleich begonnen haben, mit der SP zu taktieren. Wie wirkt sich denn der Entscheid für den Alleingang auf die Kantonsratswahlen aus? 1999 gingen Sie in 10 Wahlkreisen Listenverbindungen mit der FDP ein. Ist das jetzt auch vorbei? Blocher: Nein. Das ist weniger heikel als das Fünferticket. Unser Entscheid richtet sich ja nicht gegen die Freisinnigen, sondern gegen die Führung der Freisinnigen. Mit einer Listenverbindung verhindern wir nur, dass Reststimmen an die SP fallen. Und was ist mit der ungeteilten bürgerlichen Standesstimme bei den Ständeratswahlen in einem Jahr? Blocher: Diese Frage stellt sich natürlich. Die CVP zum Beispiel hat letztes Mal unseren Kandidaten Hans Hofmann nicht unterstützt, obwohl wir ihr vorher zur Wiederwahl von Ernst Buschor verholfen haben. Mit FDP-Ständerätin Vreni Spoerry dagegen haben wir keine schlechten Erfahrungen gemacht. Aber auch bei den Ständeratswahlen wird in unserer Partei sicher wieder umstritten sein, ob wir mit der FDP zusammengehen sollen. Ich werde einen gemeinsamen Auftritt unterstützen.

13.09.2002

Stiftung gefährdet letztlich Wirtschaft und Arbeitsplätze

Interview mit dem Bündner Tagblatt vom 13. September 2002 Die geplante Solidaritätsstiftung sei ein neuer Staatszweck und gefährde Arbeitsplätze, auch in Graubünden. Nationalrat Christoph Blocher über die Verwendung der Nationalbankerträge. Interview Claudio Willi Graubünden ist auf Einnahmen angewiesen, sonst drohen Steuererhöhungen. Sie sind Föderalist, wieso sollen die Kantone - wenn die AHV-Goldinitiative angenommen wird - keine Erträge mehr bekommen, wie sie jetzt in der Verfassung festgeschrieben sind? Christoph Blocher: Die Goldinitiative nimmt den Kantonen keinen einzigen Franken weg. Es ist so, dass die Kantone ab dem nächsten Jahr von der Nationalbank nicht weniger, sondern mehr Geld bekommen, denn die ordentlichen Gewinn-Ausschüttungen der Nationalbank werden ab dem nächsten Jahr von 1,5 Milliarden auf 2,5 Milliarden erhöht. Für mindestens die nächsten fünf Jahre bekommen also die Kantone zu den heutigen Gewinnausschüttungen noch zusätzlich 650 Millionen Franken pro Jahr! Für die überschüssigen Reserven besteht kein Rechtsanspruch für die Kantone. Aber wer sind denn die Kantone? Die Kantone sind nicht nur die Finanzdirektoren, Regierungen und Parlamente. Sondern die in den Kantonen wohnhaften Personen. Stimmt man der Goldinitiative zu, so kommt dies allen Personen in den Kantonen - zum Beispiel im Kanton Graubünden - zugute. Denn sie müssen weniger Steuern und Lohnabzüge bezahlen und haben eine sichere Rente. Die Goldinitiative ist eine Massnahme, um das überschüssige Gold zu nutzen, damit es allen Leuten in den Kantonen zur Verfügung steht. Ist die AHV mit der Goldinitiative auf Jahre hinaus zu sichern? Blocher: Die Goldinitiative löst nicht sämtliche Probleme der AHV. Das hat auch nie jemand behauptet. Aber die Goldinitiative führt dazu, dass die Leute nicht immer noch mehr bezahlen müssen. Die Renten werden sicherer und die Leute müssen weniger bezahlen. Nur weil die Goldinitiative nicht alle Probleme der AHV lösen kann, darf man sie nicht ablehnen. Dies kommt mir vor, wie wenn ein Vater, dem für seine Familie 1000 Franken im Monat fehlen, 500 Franken ablehnt und diese wegwirft mit der Begründung, es seien ja doch nicht alle Probleme gelöst. 500 Franken ist für ihn zwar nicht genug, aber doch etwas mehr. Er wird auch diese 500 Franken gerne annehmen. Wird aber mit der Goldinitiative nicht alles Tafelsilber verscherbelt und mit dem Gegenentwurf dagegen die Substanz erhalten? Blocher: Nein. Der Gegenvorschlag verscherbelt einen Teil der Reserven leichtfertig. Die Goldinitiative wird die 20 Milliarden Franken entweder im Eigentum der Nationalbank anlegen oder im Eigentum des AHV-Ausgleichsfonds, wo das Vermögen ebenfalls nicht verbraucht werden darf. Die Gesetzgebung regelt die Einzelheiten. Da nun das Parlament bereits entschieden hat, dass es das Kapital, das heisst die 20 Milliarden Franken, über einen eigenen Anlagefonds verwalten will, wird das Parlament dieser Lösung zustimmen, und damit kann auch die SVP einverstanden sein. Welches ist denn der Vorteil der Goldinitiative? Blocher: Die Goldinitiative verteilt die Reserven in der Höhe von 20 Milliarden Franken gerecht auf alle Teile der Bevölkerung. Es kommt allen zugute, den Alten, den Mittelalterlichen und den Jungen. Sie müssen weniger für die AHV bezahlen und haben eine sichere Rente. Alle kommen in den Genuss der AHV, alle bezahlen ja auch in die AHV. Gerade in der heutigen Zeit, wo die Wirtschaft unsicher ist, wo die erste Säule (die AHV), die zweite Säule (die berufliche Vorsorge) und die dritte Säule (das Sparkapital) unsicherer sind, sollte man nicht 20 Milliarden Franken einfach für Dinge ausgeben, von denen wir nicht wissen, wofür sie gebraucht werden. Vor allem die geplante Solidaritätsstiftung im Gegenvorschlag ist ein neuer Staatszweck und gefährdet weiterhin unsere Arbeitsplätze und unsere Wirtschaft, vor allem auch in einem Kanton wie Graubünden. Der Nachteil der Goldinitiative ist sicher, dass die Kantone leer ausgehen. Aus der Sicht der Kantone wäre ein doppeltes Nein besser? Blocher: Wer dem Gegenvorschlag zustimmt, muss wissen, dass er 7 Milliarden Franken für 30 Jahre für eine dubiose Solidaritätsstiftung einsetzt. Diese Solidaritäts-Stiftung gibt die Hälfte ins Ausland und die andere Hälfte ins Inland. Der Stiftungszweck ist so formuliert, dass alles möglich ist, es ist ein Selbstbedienungsladen. Dazu kommt, dass diejenigen Kreise, welche diese Stiftung erpresst haben, die Schweiz jedes Jahr wieder erpressen werden, um ihre Beiträge zu bekommen, wenn man sie ihnen nicht schon zum voraus auszahlt. Wenn das Volk zweimal nein stimmt, dann ist sicher einmal diese Stiftung vom Tisch. Aber auch die Beiträge in die AHV fehlen in der ganzen Grössenordnung, und das heisst, wir haben Steuererhöhungen - für die AHV sicher schon in den nächsten Jahren - oder höhere Lohnabzüge. Mit der Goldinitiative ist mindestens für die nächsten 10 Jahre dafür gesorgt, dass um die ausbezahlten Beträge eben keine Steuererhöhungen und keine höheren Lohnabzüge für die AHV nötig sind, um die bestehenden Renten zu sichern. Und später, wenn die Mehrwertsteuer trotzdem einmal erhöht werden sollte, muss sie immer um rund eine Milliarde Franken weniger erhöht werden, als wenn man die Goldinitiative ablehnt. Die Leute haben es besser, und es geht ihnen dadurch auch besser. Der Pferdefuss des Gegenvorschlages des Bundesrates ist ohne Zweifel die Solidaritätsstiftung. Der "Geburtsfehler" bei der Lancierung wiegt schwer? Blocher: Die Stiftung hat nicht nur einen Geburtsfehler, sie ist wegen nichts anderem entstanden als der schwerwiegenden Drohung aus dem Ausland. Diese Stiftung wurde erstmals versprochen, angekündigt und ist gleichsam als feststehende Sache hingestellt worden, durch den damaligen Bundespräsidenten Koller, am 5. März 1997. Er hat diese Stiftung versprochen, und als einziger konkreter Stiftungszweck hat er genannt: "Selbstredend auch für Holocaust- und Shoa-Opfer." Diese Kreise werden auf diese Tatsache hin die Stiftung unter Druck setzen. Der Stiftungszweck ist auch so formuliert, dass aus dieser Stiftung so Geld gegeben werden kann und Geld gegeben werden muss. Es steht so ausdrücklich im Stiftungszweck. Damit setzt sich die Schweiz einem Druck aus, was gegenüber dem Ausland eine Schwächung bedeutet. Muss man, wenn man der Solidaritätsstiftung nicht zustimmt, nicht ein schlechtes Gewissen haben? Blocher: Nein, die Schweiz muss wirklich kein schlechtes Gewissen haben, praktisch alle Notenbanken haben Reserven aus den Notenbanken ausgegliedert und haben Goldreserven aufgelöst. Ich kenne keinen einzigen Staat, der eine solche Stiftung gemacht hätte. Im Weiteren leistet die Schweiz ein ausser-ordentlich grosses Mass an Auslandhilfe. Wenn man nicht nur die staatliche Entwicklungshilfe der Schweiz zählt, sondern alle anderen auch - insbesondere die private Hilfe - so liegt die Schweiz pro Kopf der Bevölkerung, mit Norwegen, an der Spitze. Sie zahlt proportional viereinhalb mal so viel wie die USA, zweieinhalb mal so viel wie Deutschland und zweimal so viel wie Japan. Die Schweiz hat keinen Grund, sich hier zu schämen. Abgesehen davon: Es spricht für Verantwortung und für allergrösste Solidarität, wenn man Eigentum, das einem nicht gehört, nämlich das Volksvermögen, wieder dem Volke zuführt. Und das in einer Form, welche die AHV für lange Zeiten sicherer macht. Das ist die Vorsorge für die Zukunft. * * * * *   «Persönlich Gutes tun wäre echte Solidarität» Besser als in die Stiftung wäre es gewesen, Geld in das Rote Kreuz fliessen zu lassen, sagt Christoph Blocher. Aber am besten in die AHV. Ein Sechstel der Erträge soll Projekten in der Schweiz zufliessen: Ist dies richtig, ist dieser Weg notwendig - gibt es Armut in der Schweiz? Christoph Blocher: Selbstverständlich zweifle ich nicht daran, dass man Projekte findet, die das Geld aus dieser Solidaritätsstiftung verteilen würden. Wenn man Armut findet in der Schweiz, das heisst wenn Leute unverschuldeterweise in Not gekommen sind und keine Kraft mehr haben, sich selbst zu helfen, dann hat die staatliche Fürsorge einzugreifen. Dafür gibt es Geld und muss es Geld geben. Aber diese Stiftung ist für alles da, auch für Armut, aber auch für vieles, vieles andere, für politische, kulturelle Integration, für Zusammenarbeit, für Versöhnung, für die Folgen von Verfolgungen, für die Folgen von Genoziden, bis zur Preisverleihung an verdienstvolle Leute. Mit dieser Stiftung kann man gleichsam alles machen. Es stört auch, dass ein kleiner Stiftungsrat über so viel Geld verfügen wird. Diese Stiftung kann in diesen 30 Jahre wo sie vorgesehen ist, ungefähr 7 bis 10 Milliarden Franken ausschütten. Das ist ein riesiger Betrag, der undemokratisch verteilt wird. Wäre es, wenn schon, nicht sinnvoller gewesen, beispielsweise das Rote Kreuz mit Geldern zu bedienen, statt eine neue Stiftung mit Apparat und Stiftungsräten aufzumachen? Blocher: Natürlich wäre es sinnvoller gewesen, das Geld einer Institution zu geben, wo man weiss, was damit getan wird und die auch Rechenschaft ablegen muss. Aber ich bin der Meinung, dass wir in der heutigen Zeit nicht vor allem daran denken sollten, wie man Geld verschenkt, sondern wie man Volksvermögen sinnvollerweise nutzt, so dass für die Menschen die Zukunft gesichert ist, ohne dass sie dafür dauernd mehr bezahlen müssen. Hätten Sie bei einer Lösung Nationalbanker-träge ans Rote Kreuz auch opponiert? Blocher: Ja, der Bund gibt bereits grosse Beiträge an das Internationale Komitee vom Roten Kreuz. Natürlich kann man das Geld noch für viel Gutes verwenden. Aber dieses Geld wird der AHV fehlen, und die Leute müssen das bezahlen. Wenn man das Geld mit der Goldinitiative für die AHV nutzt, dann haben die Leute mehr zur Verfügung. Falls sie wollen, können sie persönlich Gutes tun - das wäre dann echte Solidarität. SP, CVP, aber auch FDP haben sich gegen die Goldinitiative ausgesprochen … Blocher: Es ist selbstverständlich, dass sich die "Koalition der Vernunft" auch in dieser Sache zusammengetan hat. Die Sozialdemokraten führen jetzt eine Unterschriften-Sammlung durch, welche den Zweck verfolgt, den Kantonen Geld aus den Nationalbankgewinnen wegzunehmen: Sie wollen die Gewinnausschüttungen pro Jahr von zweieinhalb Milliarden auf eine Milliarde Franken reduzieren. Und was wollen sie mit dem Geld machen? Sie wollen es für die AHV nutzen. Die FDP predigt dauernd, man sollte die Steuern nicht erhöhen und keine neuen Staatszwecke schaffen. Auch solle man dem Staat kein Geld geben ohne die Auflage, Steuern oder Schulden zu senken. Und was macht die FDP? Sie schafft mit der Stiftung einen neuen Staatszweck, sie setzt dafür 7 Milliarden Franken ein, die Leute müssen dafür mehr Steuern bezahlen. Wann endlich hört dieser Schlendrian auf?

10.09.2002

Notre initiative entend uniquement consolider l’AVS

Christoph Blocher défend l'initiative sur l'or et attaque le contre-projet du Conseil fédéral Interview dans L'Agefi du 10 septembre 2002 Le tribun dénonce avec véhémence la Fondation Suisse solidaire, qualifiée de pur "self-service" distribuant de l'argent sans contrôle. Edgar Bloch Le peuple devra se prononcer le 22 septembre sur l'initiative sur l'or lancée par l'UDC. Celle-ci propose de transférer les réserves monétaires excédentaires ou les revenus qui en seront tirés au fonds de compensation de l'AVS. Les modalités seront fixées par la loi. Pour faire le point sur cet objet, auquel s'oppose le Conseil fédéral qui présente un contre-projet, le conseiller national (UDC/ZH) Christoph Blocher répond à nos questions. Monsieur Blocher, le Conseil fédéral reproche à votre initiative de dépenser une fois pour toutes le capital constitué par la réserve d'or de la BNS. Que rétorquez-vous à cette critique? Christoph Blocher: Le Conseil fédéral ne dit pas ça. L'initiative sur l'or prévoit que le capital tiré des réserves d'or excédentaires de la BNS ne restera pas seulement à disposition durant 30 ans, mais pour toujours. Les revenus sont versés pour l'AVS et non pour la Fondation Suisse solidaire. L'initiative laisse deux possibilités au législateur: le capital de l'or reste en possession de la BNS ou va dans le fonds de l'AVS. Dans les deux cas, si l'on place à un taux moyen de 5% par an, cela produit un rendement d'un milliard de francs par an, pour une durée indéterminée. L'initiative sur l'or ne préconise pas une distribution de rentes aux habitants mais entend uniquement consolider l'AVS. On aurait pu verser directement à chaque personne en Suisse 3000 francs. Nous n'avons pas retenu cette idée. Un nouveau-né ne peut pas recevoir autant qu'une personne de 70 ans qui a cotisé toute sa vie. Et puis l'injection de vingt milliards de francs dans l'économie pourrait provoquer une surchauffe. En plus, le capital sera dépensé un jour. Avec l'initiative sur l'or, chacun payera moins pour l'AVS. Avec un milliard de francs par an, il n'est pas nécessaire d'augmenter la TVA, au minimum pendant dix ans. Que dit le Conseil fédéral? Il veut utiliser 7 milliards de francs sur 20 milliards pour une Fondation. A 5% par an, cela représente 350 millions de francs par an, soit 3,5 milliards de francs dans dix ans ou 10,5 milliards de francs dans trente ans. Et par la suite, il sera possible de répartir la fortune à raison d'un tiers pour les cantons, un tiers pour le Conseil fédéral et un tiers pour l'AVS. Ce sera dilapidé. Votre initiative est-elle vraiment solidaire, s'il faut de toute façon augmenter les taux de la TVA? Blocher: La plus grande institution de solidarité en Suisse est l'AVS, selon un mécanisme qui voit les riches payer le plus pour les pauvres qui perçoivent aussi le plus. Nous avons une responsabilité pour le bien-être de tous dans notre pays. Ici nous parlons de la fortune du peuple. Il ne s'agit pas de cadeaux, même si c'est toujours agréable d'en distribuer. Que l'on privilégie l'AVS me semble plus nécessaire que jamais avec les incertitudes économiques actuelles. Les jeunes se demandent s'il y aura encore suffisamment d'argent pour payer les rentes dans quarante ans. Voyez la discussion sur les taux à la baisse du 2e pilier avec le recul des bourses. La même remarque vaut d'ailleurs pour le 3e pilier où les rendements sont bien en dessous de l'an passé. Il est donc nécessaire d'utiliser ce que nous avons. Notre initiative permet aux individus de subir moins de réductions de leur salaire. Elle ne vise qu'à améliorer la situation qui permet aux Suisses de payer environ un milliard de francs de moins par an. L'attitude du gouvernement est typique de la mentalité dominante en cours chez nos politiciens: ils se contentent de répéter que c'est insuffisant pour l'AVS. C'est pour ces raisons que la Confédération est endettée pour plus de 100 milliards de francs, que nous dépensons deux milliards de francs pour Swiss et un milliard de francs pour l'Expo. Votre initiative ne pénalise-t-elle pas les cantons qui ont pourtant un droit aux bénéfices de la BNS? Blocher: Les cantons ne bénéficient pas d'un droit sur ces réserves. Ils perçoivent deux tiers des bénéfices des revenus de la BNS qui sont nécessaires à sa politique monétaire. Aujourd'hui, ils ont profité de l'augmentation des bénéfices de ces réserves passées de 1,5 milliard à 2,5 milliards de francs, répartis à raison d'un tiers à la Confédération et de deux tiers aux cantons. Dès 2003, les gouvernements cantonaux disposeront de 700 millions de plus qu'aujourd'hui de la part de la BNS. On leur verse donc beaucoup d'argent. Si on leur redistribue encore 300 millions de francs par an, comme le préconise le contre-projet du Conseil fédéral, ils ne diminueront en rien leurs dettes et leurs impôts. Au contraire, cette proposition augmente la quote-part de l'Etat, ce qui constitue un problème pour l'économie et le maintien de places de travail. Mais la Fondation Suisse solidaire n'a rien à voir avec le génocide nazi; elle est complètement tournée vers l'avenir. Blocher: Non, il est écrit que ces montants seront versés aux héritiers des victimes de génocides et du racisme, et d'encore beaucoup d'autres choses. On peut faire tout ce qu'on veut avec cette Fondation. Les cercles américains qui ont exercé des pressions ne cessent de nous répéter que nous leur avons fait des promesses. Il est évidemment impossible au Conseil fédéral de revenir sur ce qu'il a promis, mais le peuple est souverain et a tout loisir, lui, de dire non. La loi voulue par le contre-projet permet à l'étranger de nous dicter à quelles fins les montants seront affectés, pour moitié à l'étranger et aussi aux héritiers de génocides passés. Ce sera un vrai self-service. Que la Fondation soit explicitement obligée de soutenir pour moitié des bons projets en Suisse ne revêt aucun intérêt pour vous? Blocher: Naturellement, on peut trouver deux mille choses à soutenir, mais d'une part l'argent manque à l'AVS et d'autre part, il faut dire au peuple qu'on augmente les taxes. J'entends déjà chaque politicien formuler ses propositions: en faveur des mères célibataires, des jeunes, contre la lèpre, pour la culture, etc. Tant de choses méritent de l'aide. On distribuera trois cents millions de francs par-ci, par-là, sans le moindre contrôle démocratique. L'initiative sur l'or incite chacun à faire preuve de davantage de soutien individuel envers des institutions comme la Chaîne du Bonheur, par moins de TVA et de charges sociales prélevées sur les salaires. Le Conseil fédéral vous reproche de mettre en péril l'indépendance monétaire de la BNS? Blocher: C'est un argument non fondé. Ce n'est pas nous mais la BNS qui a décidé qu'elle disposait de 20 milliards de francs de trop. C'est la BNS qui décide qu'elle a des réserves qui ne lui sont plus nécessaires. L'indépendance monétaire est beaucoup plus mise en péril par les cantons et la Confédération qui veulent aller chercher et trouver l'argent à la BNS. Le Conseil fédéral exerce son influence sur la BNS parce qu'il en désigne le président. Et s'il s'avère que celui-ci est très faible, c'est un facteur négatif pour la BNS. Je regrette ainsi que celle-ci ait versé en son temps 100 millions dans le Fonds suisse en faveur des victimes de l'Holocauste avec les autres banques. Le fonds est aussi le résultat du chantage.

09.09.2002

Sieben Fragen zu Goldinitiative und Solidaritätsstiftung

Interview mit der Zeitschrift Active Live (Ausgabe Nr. 9, September 2002) Frage 1 Die Konferenzen der Kantonsregierungen wie auch der kantonalen Finanzdirektoren unterstützen den Gegenvorschlag ("Drittelslösung"). Sie indes plädieren für ein Ja zur AHV-Goldinitiative. Ein Teil der SVP ist für ein doppeltes Nein. Stehen Sie, respektive ein Teil der SVP, mit Ihrem Ansinnen politisch nicht allein auf weiter Flur? Antwort Dr. Ch. Blocher Dass die kantonalen Finanzdirektoren bzw. deren Regierungen gern einen Drittel für sich hätten, versteht sich von selbst. Die schweizerische Delegiertenversammlung der SVP hat mit 344 zu 2 Stimmen die Ja-Parole für die AHV-Goldinitiative beschlossen. Worum geht es? Die Nationalbank hat entschieden, dass sie Gold-Reserven von ca. 20 Milliarden für Währungszwecke nicht mehr benötigt. Diese Reserven gehören dem Schweizer Volk. Der beste Weg, dies dem Schweizer Volk zurückzugeben, ist über die notleidende AHV. Ob wir damit auf weiter Flur allein stehen, werden wir sehen. Selbstverständlich gibt es zahlreiche Interessenclubs, die diese Initiative bekämpfen, weil natürlich jeder gerne das Geld für sich hätte. Frage 2 Mit der Goldinitiative werden den Kantonen, denen nach geltendem Recht zwei Drittel der Erträge aus den Goldreserven zustehen, diese Finanzbasis entzogen. Ist dies Demokratie? Antwort Dr. Ch. Blocher Es ist nicht richtig, dass gemäss geltendem Gesetz den Kantonen zwei Drittel der Erträge aus den nicht benötigten Goldreserven zustehen. Den Kantonen stehen nur 2/3 der Erträge aus den für Währungszwecke benötigten Reserven zu. Für nicht benötigte Goldreserven - um diese geht es hier - braucht es eine separate Verfassungs-Bestimmung. Die Kantone verlieren also keinen Rappen bei Annahme der Gold-Initiative. Es ist demokratisch, wenn das Volk darüber abstimmt, wie es mit seinen nicht benötigten Reserven - und nur darum geht es - umgehen will. Die gerechteste Art, das Gold dem Volk wieder zuzuführen, geschieht meines Erachtens über die AHV. So profitieren alle davon. Die Renten werden sicherer und die Lohnabzüge, sowie die Mehrwertsteuer müssen dadurch weniger erhöht werden. Wovor haben Sie Angst? Trauen Sie der Ausgabenpolitik der Kantone nicht? Antwort Dr. Ch. Blocher Ich verstehe Ihre Frage nicht? Sicherlich ist, dass das Geld nicht für Schuldentilgung, sondern für neue Ausgaben gebraucht würde, wenn es an Bund und Kantone fliesst, was wirtschaftlich schädlich ist. Und dazu leidet erst noch die AHV weiter. Frage 3 Überschüssiges Nationalbankgold darf nicht ins Ausland verschachert werden. Was meinen Sie damit? Die Drittelslösung wäre ja auch nur auf die Schweiz zugeschnitten. Oder doch nicht? Antwort Dr. Ch. Blocher Der Gegenvorschlag des Bundesrates sieht vor, dass von den nicht mehr benötigten Goldreserven 7 Milliarden - also rund ein Drittel - einer Solidaritätsstiftung zugewiesen wird. Diese Mittel sollen "ausgewogen im In- und Ausland" eingesetzt werden. Also ca. die Hälfte soll ins Ausland gehen. Und da dies den amerikanischen Kreisen, die uns wegen unserer Friedenspolitik zur Zeit des zweiten Weltkriegs erpresst haben, versprochen wurde, würden wir jedes Jahr um die Erträge erpresst werden. Das ist klar voraussehbar. Wenn das Volk der Goldinitiative zustimmt, dann ist dieser Erpresserei auch ein Ende gesetzt. Zumindest heisst es von Seiten des Bundesrates, Wiedergutmachungszahlungen seien ausgeschlossen. Antwort Dr. Ch. Blocher Der Stiftungszweck sieht vor, dass das Geld auch "zur Verhütung der Ursachen und zur Linderung der Folgen von Gewalt, Menschenrechtsverletzungen und Völkermord" gebraucht werden soll. Darunter lässt sich vieles, sehr vieles sumpsummieren, auch die damals vom Bundesrat versprochenen Zahlungen an die Holocaust-Opfer. Das sind dann Wiedergutmachungszahlungen, auch wenn man sie anders nennt. Frage 4 Die AHV hat substanzielle Finanzierungsprobleme. Wäre dies die Lösung? Antwort Dr. Ch. Blocher Das Problem der AHV ist tatsächlich die Finanzierung. Einerseits hängt das Funktionieren davon ab, ob die Wirtschaft floriert und genügend Lohnempfänger vorhanden sind, die die Beiträge zahlen und andrerseits hängt es von der Alterspyramide ab. Weil die Leute immer älter werden, ist die Finanzierung das Problem. Würden wir die Erträge - und es geht hier nur um die Erträge und nicht um das Aufbrauchen des Vermögens - für AHV-Rentner verwenden, so sind zusammen mit den übrigen heute bekannten Finanzierungen mindestens für die nächsten zehn Jahre keine Beitragserhöhungen notwendig, um die heutigen Renten zu sichern. Andernfalls müssen bereits in den nächsten Jahren Mehrwertsteuererhöhungen vorgenommen werden. Frage 5 Wie lang und in welcher Form könnte das Schweizervolk von der Goldinitiative profitieren? Ein Tropfen auf den heissen Stein? Antwort Dr. Ch. Blocher Das Schweizer Volk könnte ewig von dieser Goldinitiative profitieren. Denn es ist ja vorgesehen, dass entweder die ganzen Reserven in der Nationalbank bleiben und die Erträge jährlich in den AHV-Fonds ausgeschüttet werden, oder die ganzen Reserven werden in den AHV-Fonds überwiesen. Im AHV-Fonds ist vorgeschrieben, dass die Reserven in der Regel eine Jahreszahlung der Renten nicht unterschritten werden darf, d.h. heute ca. 27 Milliarden. Also auch in diesem Fall wäre es verboten, das Vermögen dieser einzuweisenden 20 Milliarden zu verbrauchen. Bei einem Ertrag von 5 % auf den 20 Milliarden bedeutet das jährlich 1 Milliarde. Das ist ungefähr die Hälfte eines Lohnprozentes oder die Hälfte eines Mehrwertsteuerprozentes für alle Zeiten. Das ist nicht nichts. Frage 6 Sie versprechen weniger Steuern, weniger Mehrwertsteuern und trotzdem eine sicherere AHV. Eine bestechende Lösung. Wo ist der Haken, dass nicht alle freudig auf dieses Schiff aufspringen? Antwort Dr. Ch. Blocher Das müssen Sie die andern fragen. Einerseits haben viele die Solidaritätsstiftung einfach versprochen, ohne zuerst das Volk zu fragen. Sie können leider nicht mehr zurück. Unterbinden kann dies nur noch die Mehrheit des Schweizer Volkes. Die Banken versprechen sich von dieser Solidaritätsstiftung, dass sie bezüglich Forderungen aus dem Ausland etwas abgedeckt werden. Darum haben die Banken auch einen wesentlichen Teil der Vorbereitungsarbeiten für diese Stiftung bezahlt. Es ist aber nicht Sache des Schweizer Volkes allfälliges Unrecht von Banken - welches über die Gerichte abzuklären wäre - mit ihrem Geld auszugleichen. Dass die Kantonsregierungen eher für den Gegenvorschlag sind, weil sie dann auch einen Teil davon bekommen, versteht sich von selbst. Frage 7 Die Goldinitiative hat vor allem für Otto-Normalverbraucher etwas verlockendes: Der Schritt hin zur sicheren AHV. Selbst Bundesrat und Finanzminister Villiger findet die Idee nicht abwegig. Er sieht aber die Unabhängigkeit der Nationalbank in Frage gestellt, weil Ihre Initiative die Höhe der überschüssigen Goldreserven nicht definiert. Antwort Dr. Ch. Blocher Die AHV kommt allen zu gut, nicht nur dem "Otto-Normalverbraucher". Aber die AHV ist die erste Säule. Wenn 20 Milliarden nicht benützt werden, gibt man es dort hin, wo die Not am grössten ist, also in die AHV. Ich weiss nicht warum die Unabhängigkeit der Nationalbank in Frage gestellt sein könnte. Es ist ein gesuchtes Argument. Denn wieviel Goldreserven die Nationalbank nicht benötigt, das bestimmt weiterhin, gemäss der heutigen Gesetzgebung, die Nationalbank. Die Goldinitiative ändert hier nichts!